Rating and value of works, lithographs, paintings by Pierre Soulages

French painter Pierre Soulages (1919-2022) is considered the pioneer of informal painting.
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Artist's rating and value
Considéré comme le chef de file de la peinture informelle, Pierre Soulages expose beaucoup de son vivant. Il connait donc déjà une immense notoriété et une présence sur le marché de l’art.
Aujourd’hui, sa cote ne cesse d’augmenter, l’artiste s’impose comme une valeur sûre du marché des enchères.
Ainsi, une œuvre signée Soulages peut atteindre des millions d’euros aux enchères, comme en témoigne son huile sur toile Peinture, 4 août 1961, adjugée 15 271 320 € chez Sotheby's en 2021.
Order of value from the most basic to the most prestigious
Technique used | Results |
---|---|
From €10 to €72,000 | |
From €200 to €200,000 | |
Drawing - watercolor | From €1,300 to €600,000 |
Paint | From €960 to €15,271,320 |
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Pierre Soulages : l’œuvre au noir
Pierre Soulages naît en 1919 à Rodez. Très jeune, il découvre l’art roman et les pierres du Rouergue, des éléments qui marqueront profondément son œuvre. Il rejette très tôt la peinture figurative et cherche à travailler la lumière, la matière. Le noir devient son terrain de jeu.
Il ne se contente pas de l’appliquer, il le sculpte, le gratte, l’incise. Il ne peint pas simplement en noir, il joue avec le noir. À l’aide de couteaux, il creuse la toile, créant des stries profondes, des surfaces abrasées, où chaque coup de pinceau, chaque incision, vient transformer la matière, la rendre plus fluide, plus vivante.
La lumière se reflète dans ces stries, le noir devient un espace de lumière, un espace vivant. Chaque éclat, chaque variation de la surface, permet au noir de se métamorphoser en une multitude d’ombres et de reflets.
La surface de la toile n’est jamais figée.
Soulages travaille la matière pour qu’elle vibre, qu’elle change sous les yeux du spectateur. Le noir devient alors une présence, un matériau qui capte la lumière et la redistribue autrement. Il ne cherche pas à enfermer le noir dans son obscurité, il l’ouvre, le libère.
Tout dans son œuvre, du moindre coup de couteau au mouvement de la lumière, semble en perpétuel mouvement. L’obscurité devient une forme de résonance, d’écho. Il ne peint pas ce que l’on doit voir, il peint ce que l’on doit éprouver.


Pierre Soulages: l'œuvre au noir
Pierre Jean Louis Germain Soulages naît en 1919 à Rodez. Son père est carrossier, il le place tôt dans une institution religieuse qui sera responsable de son éducation, et meurt alors que Soulages est encore très jeune.
Il est élevé par sa mère et sa grande sœur, qui ont été marquées toute son enfance par la mort d’Armand Soulages. Il est fasciné par les pierres du Rouergue, dont il s’inspirera plus tard dans son œuvre.
Sa vocation d’artiste est découverte lors d’une visite de l’abbaye de Sainte-Foy de Concques, où il se passionne pour les détails de l’art roman. Il est également marqué dans les mêmes années par les peintures de Lascaux et du Font-de-Gaume.
Cet intérêt pour l’art de la période néolithique et l’art médiéval est un point crucial et assez méconnu qui permet de donner du sens à ses toiles et estampes.
Soulages doit ses premières expérimentations artistiques à la peinture de paysage, il copie Lorrain et Rembrandt, dont l’étude picturale aura un impact conséquent sur son œuvre.
Il se forme dans l’atelier de René Jaudon, peintre et lithographe, qui remarque très rapidement son talent et le présente au concours des Beaux-Arts. L’enseignement lui déplaît cependant, il le juge trop conformiste.
Mobilisé en 1940 en tant qu’élève officier, il est rapidement démobilisé et enseigne quelques temps à l’école des Beaux-Arts de Montpellier. Il refuse le Service du Travail Obligatoire et vit reclus dans un vignoble de sa région natale.
À la fin de la guerre, Pierre Soulages rencontre Sonia Delaunay, qui lui fait découvrir l’abstraction. Il s’y intéresse de très près et cesse définitivement de produire des œuvres figuratives.
La majeure partie de son travail se consacre désormais sur le fusain et les différentes techniques de la gravure. Il expose au Salon d’Automne, au Salon des réalités nouvelles ainsi que dans bien d’autres endroits partout en Europe. Plus tard, ce sera New-York et Sao-Paulo. Kootz lui organise même une exposition personnelle.
Aujourd’hui, il est un des artistes les plus cotés du marché des enchères, avec des ventes dépassant de loin celles de la majorité des artistes français, tous courants confondus – et même en ce qui concerne ses lithographies, sérigraphies et impressions.
Commentaire sur l'œuvre Peinture 162 x 130 cm, 3 août 1967
Une toile de Soulages n’est jamais figée, elle vit, elle respire. Peinture 162 x 130 cm, 3 août 1967, en est un exemple frappant. Des larges bandes noires traversent la surface, tracées au couteau, déposées en aplats denses.
Entre elles, des éclats d’un brun profond, presque cuivré, surgissent, vibrent, se révèlent sous la lumière. Rien n’est figé, tout est mouvement. Le noir ne recouvre pas, il révèle. Il joue avec la lumière, capte le regard, change selon l’angle et l’intensité de l’éclairage.
L’œuvre s’inscrit dans une période charnière. À la fin des années 60, Soulages explore le rapport entre les masses noires et les transparences colorées.
Ici, le brun n’est pas un simple fond, il est un espace, une respiration entre les stries noires. L’équilibre est là, puissant et sobre, sans effet superflu. C’est une peinture qui s’impose sans récit, sans anecdote. Elle ne représente rien, elle existe.
Regarder cette toile, c’est accepter de ne pas tout saisir d’un coup. C’est se laisser happer par les contrastes, sentir la matière, percevoir la lumière qui circule entre les bandes noires.
C’est entrer dans un dialogue silencieux avec la peinture, où chaque regard révèle une nuance, un éclat insoupçonné. C’est là toute la force de Soulages : il ne peint pas ce que l’on doit voir, il peint ce que l’on doit éprouver.


The posterity and legacy of outrenoir
L’Outrenoir n’est pas une couleur, c’est un territoire, une expérience. Soulages ne peint pas le noir, il peint avec. Il le creuse, le strie, le polit. Il joue avec la lumière, fait vibrer la matière, transforme l’ombre en éclat.
Il ne cherche pas à enfermer le noir dans son obscurité, il l’ouvre, le libère. Pour lui, c’est un passage, une présence qui capte la lumière et la redistribue autrement.
Il parle d’un « autre champ mental », un espace où le regardeur ne voit pas simplement du noir, mais une profondeur qui évolue avec le mouvement et l’éclairage.
Son œuvre dépasse les frontières. À la fin du XXe siècle, Soulages est partout. Il expose dans les plus grands musées, de Paris à New York, de Tokyo à Londres. Ses toiles dialoguent avec celles d’Olivier Debré, Hans Hartung, Zoran Mušič.
Il s’inscrit dans l’histoire de l’abstraction sans jamais s’y fondre totalement. Il garde sa singularité, ce rapport viscéral à la matière, cette manière unique de faire du noir une source de lumière.
L’hommage est aussi architectural.
À l’abbaye de Sainte-Foy de Conques, il conçoit des vitraux d’une pureté radicale. Il ne veut pas d’un verre coloré, il veut un verre qui capte la lumière, qui la transforme en résonance silencieuse.
Il travaille aussi avec la manufacture de la Savonnerie, créant deux tapisseries monumentales pour le ministère des Finances. Son art ne se limite pas aux toiles, il investit l’espace, s’inscrit dans le temps.
Son décès, survenu le jour de ses 80 ans de mariage, marque la fin d’une vie entièrement vouée à la peinture. La France lui rend hommage, reconnaissant en lui l’un des derniers géants de l’art moderne. Mais Soulages n’appartient pas au passé.
L’Outrenoir continue de vivre, de vibrer, de questionner. Son œuvre n’a jamais cherché à plaire, elle a cherché à exister, à révéler ce qui se joue entre la lumière et l’obscurité. Et c’est peut-être là sa plus grande empreinte.

His signature
Although there are variations, here is a first example of its signature:
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