Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Auguste Herbin

Si vous détenez une œuvre réalisée par l’artiste Auguste Herbin ou d’après son travail et que vous souhaitez connaître sa valeur, nos experts et commissaires-priseurs agréés par l’État vous aiguilleront.

Our specialists will carry out a free appraisal of your work, and provide you with a precise estimate of its current market value.

Then, if you want to sell your work, we'll point you in the right direction to get the best possible price for it.

Cote et valeur de l’artiste Auguste Herbin

Auguste Herbin est un peintre français du XXème siècle. Il laisse derrière lui un répertoire artistique unique caractéristique de l’art abstrait français. Cet héritage se compose de peintures qui sont majoritairement des huiles sur toiles. 

A présent, les prix de ses œuvres s’envolent au marteau des commissaires-priseurs. Ses peintures et autres oeuvres sont particulièrement prisées, notamment par les acheteurs français, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 40€ et 589 400€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Herbin.

En 2018, une composition polychrome à dominante verte intitulée Route de montagne en Corse, datant de 1907, a été vendue à hauteur de 589 400€ tandis qu’elle était estimée entre 420 000 et 589 400€.

Order of value from a simple work to the most prestigious

Style et technique de l’artiste Auguste Herbin

Dans ses compositions de la fin des années 1910, comme Le Port (Musée d'Art Moderne de Paris) ou Nature morte au compotier (Musée de Grenoble), Auguste Herbin adopte une fragmentation rigoureuse de la surface, où la couleur semble s’émanciper du motif.

Cette simplification du plan s’accompagne d’un usage systématique de la ligne droite et des angles vifs, signes d’un passage progressif vers l’abstraction géométrique.

Vers 1920, sous l’influence des recherches cubistes, son travail s’oriente vers une stylisation accrue, où la couleur, d’abord assourdie, se fait plus franche et autonome.

Dans Composition abstraite (Musée national d’art moderne, Paris), Herbin superpose les formes simples—triangles, rectangles, arcs de cercle—dans une mise en page rigoureuse qui doit autant à la construction architectonique qu’aux principes du néoplasticisme.

À cette époque, comme il le confiera plus tard, il s’attache à « réduire la peinture à ses éléments premiers », écartant tout effet illusionniste pour privilégier l’organisation spatiale et la pureté des teintes.

Dans ses œuvres de la fin des années 1940, comme Abstraction (collection particulière), la juxtaposition systématique de formes colorées et la suppression des contours traditionnels participent d’une nouvelle syntaxe picturale où les contrastes chromatiques deviennent les seuls vecteurs de la structure.

La facture elle-même, lisse et égale, s’éloigne du geste expressif au profit d’un travail méticuleux de la surface, où chaque élément trouve sa place dans un équilibre préétabli.

Ce refus de l’accident et du subjectif inscrit Herbin dans une tradition où la peinture se veut avant tout langage, régie par un alphabet formel précis.

La vie de Auguste Herbin

Auguste Herbin (1882-1960), artiste français, est devenu une figure prisée par les collectionneurs.

Il naît dans le nord de la France, et commence sa formation à l’académie des Beaux-Arts de Lille, où il apprend la peinture dans l’atelier de Pharaon de Winter. Ses premières toiles sont imprégnées de l’influence postimpressionniste.

Il envoie des toiles au salon des indépendants dès 1906. Herbin se rapproche de façon progressive de Picasso et Braque, dès 1909 au Bateau-Lavoir à Paris, sur la Butte Montmartre, groupe grâce auquel il connaît aussi Wilhem Unde.

En 1910, au Salon des Indépendants, il est exposé dans la même salle que Jean Metzinger, Fernand Léger et Albert Gleizes. Dans ce même esprit, il participe à l’exposition de la Section d’Or en 1912, menée par Jacques Villon.

A Céret, il va réaliser plusieurs œuvres cubistes – supprimant ainsi de son travail la notion de perspective. Durant la Première Guerre. Il est ainsi affecté à la décoration d’une chapelle dans le Grand Est, puis à des travaux de camouflage.

C’est à partir de 1917 qu’il produit ses premières toiles abstraites, et qu’il est immédiatement remarqué par Léonce Rosenberg, qui lui achète plusieurs tableaux. Dès lors, il expose à la Galerie de l’Effort moderne à Paris.

Deux ans plus tard, il choisit d’abandonner le cubisme, il dira d’ailleurs à Albert Gleizes qu’il trouve ce courant « dépassé », et que « l’art ne peut être que monumental ». C’est à partir de cette constatation qu’il réalise sa série d’objets monumentaux.

A travers ses peintures sur bois géométriques, il souhaite remettre en question le statut du chevalet – mais elles sont extrêmement mal accueillies par le public et la critique.

A partir de 1922 jusqu’en 1925, il revient à un style figuratif, ne trouvant pas vraiment sa voie. Il désavouera ensuite les scènes de genre, paysages et natures mortes qu’il a peints pendant cette période. En 1929, il co-fonde le Salon des surindépendants.

En 1931, il s’impose comme un pionnier, et expose au Salon Association 1910, qui permettra de créer le groupe Abstraction-Création, fondé avec Georges Vantongerloo. Durant ces années, il privilégie une peinture entièrement géométrique, composée de formes en aplats de couleurs pures qui alternent avec des formes ondulantes.

Ses recherches se renouvellent sans cesse, il invente son alphabet plastique qui relève de la synesthésie (il s’agit d’une méthode de composition qui part d’un répertoire de 26 couleurs, qui correspond elle-même chacune à une lettre et à des formes géométriques – mais aussi à une sonorité).

Peintre mais aussi théoricien, il publie en en 1949 son livre intitulé L’Art non figuratif, non objectif. Il y développe des éléments sur son alphabet plastique, et devient une référence pour d’autres peintres abstraits comme Jean Dewasne, Jean Arp et Victor Vasarely.

Focus sur Composition n°54, Auguste Herbin

Dans Composition n°54 (Musée National d’Art Moderne, Paris), dans ses toiles contemporaines comme Abstraction (collection particulière), Herbin avait choisi la forme géométrique pure et la couleur franche pour structurer l’espace pictural : emprunts vraisemblables aux recherches néoplasticiennes qu’il a récemment assimilées, auxquels s’ajoute l’inclination proverbiale de l’artiste pour la symétrie et l’ordre.

Dès les années 1940, sa peinture adopte une syntaxe rigoureuse où les formes, réduites à des disques, des triangles et des rectangles, s’organisent selon un équilibre chromatique strict.

À cette époque, la toile ne se construit plus par le modelé ni par le clair-obscur mais par la juxtaposition de couleurs nettes, posées en aplat. Herbin, ici, rompt avec les vestiges du cubisme et rejoint une abstraction où la profondeur illusionniste disparaît au profit d’un espace entièrement généré par la couleur.

Cette évolution, dira plus tard le peintre, visait à créer un langage universel où chaque forme et chaque teinte porteraient une signification propre, détachée de toute imitation du réel.

Sur ce plan, ses compositions tardives témoignent d’une radicalité nouvelle : la ligne cesse d’être un simple contour pour devenir un élément structurant, tandis que la couleur, affranchie de toute modulation, impose à la toile un rythme autonome.

L’empreinte de Auguste Herbin sur sa période

En 1946, dans ses compositions fondées sur l’opposition des formes et des couleurs (Musée National d’Art Moderne, Paris), dans son alphabet plastique conçu comme un langage universel, Herbin avait choisi la simplification géométrique et l’aplat pour structurer l’espace pictural : emprunts vraisemblables aux recherches constructivistes qu’il a récemment réinterprétées, auxquels s’ajoute l’inclination proverbiale de l’artiste pour la rigueur et l’ordre mathématique.

Mondrian, vers la même période, poussait la réduction formelle à son paroxysme, excluant la diagonale au profit de la stricte verticalité et horizontalité : l’enseignement d’un langage pictural autonome et d’une harmonie chromatique calculée est sensible dans les œuvres de Herbin dès les années 1930, comme Composition en rouge et vert (collection particulière) ou Abstraction (Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris).

Chez l’un et chez l’autre, à cette époque, la peinture abandonne toute illusion figurative au profit d’un système visuel où formes et couleurs deviennent le seul sujet possible, ce qui dut – on l’imagine – fortement dérouter les contemporains, encore attachés aux vestiges du cubisme et aux derniers feux du surréalisme.

Avec leurs contrastes francs et leurs surfaces planes, les toiles de Herbin annoncent une évolution qui, dira plus tard l’artiste, devait aboutir à une véritable « grammaire plastique » fondée sur des correspondances symboliques entre formes et couleurs.

His signature

Les œuvres de Auguste Herbin ne sont pas toutes signées.

Although there are variations, here is a first example of its signature:  

Appraising your property

Si vous êtes propriétaire d'une œuvre de Auguste Herbin, n'hésitez pas à solliciter une évaluation gratuite en remplissant notre formulaire en ligne.

A member of our team of experts and certified auctioneers will contact you to provide an estimate of the market value of your work.

If you are considering selling your work, our specialists will also guide you through the various alternatives available to obtain the best possible price, taking into account market trends and the specific features of each work.