Cote et valeur des dessins de Pierre Joubert

Pierre Joubert, dessin

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Artist's rating and value

Figure artistique importante de son époque, Pierre Joubert s’impose comme une valeur sûre du marché de l’art. En constante évolution, sa cote reste élevée et ses œuvres se vendent à l'international.

En salle des ventes, ses dessins figuratifs, qui avaient souvent une visée illustrative, sont les plus recherchés et donc prisés. Les aquarelles suscitent également un engouement auprès des collectionneurs.

Ainsi, une œuvre signée Joubert peut se vendre des milliers d’euros aux enchères comme en témoigne sa gouache sur papier, Couverture originale de la Scoutorama n°1, adjugée 24 000 € en 2021, tandis qu’elle était estimée entre 6 000 et 8 000€.

Order of value from the most basic to the most prestigious

Technique used

Results

Paint

De 100 à 120€

Print - multiple

De 5 à 600€

Drawing - watercolor

From €50 to €24,000

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Artist's style and technique

Dans le dessin de Pierre Joubert, le trait conserve cette propriété de structurer la forme, de découper les volumes, de guider le regard sans l’égarer.

Mais il ne se limite plus à une simple fonction de contour : il organise la page comme un espace d’équilibre, traverse les figures sans les alourdir, distribue les masses avec une précision rythmique. La ligne, fine, souple, continue, impose une lisibilité immédiate, sans heurt, sans surcharge.

La couleur, toujours appliquée en aplats, sans modelé ni dégradé, renforce la clarté du dessin sans en troubler la construction. Dans ses illustrations scoutes, ses scènes d’histoire ou ses images d’aventure, la lumière ne façonne pas les corps : elle les entoure, les isole, les met en tension par le contraste des tons.

Les figures se détachent nettement du fond, les gestes sont nets, les expressions contrôlées. L’espace est réduit à l’essentiel, articulé autour de diagonales discrètes, d’axes de lecture fermement établis. Le décor ne déborde jamais : il situe, il accompagne, mais il ne raconte pas à la place de la figure.

Chaque élément est pesé, ajusté à l’ensemble. Le dessin ne cherche pas la virtuosité, il impose une tenue.

Alors, soustrait aux effets d’atmosphère comme à l’expressivité du trait libre, le style de Pierre Joubert affirme une autre exigence : celle d’un dessin informé, construit, stable, où la justesse prime sur l’effet, et où l’image, avant tout, sert le récit.

La carrière de Pierre Joubert

Dans le parcours de Pierre Joubert, la formation classique conserve cette fonction d’apprentissage du trait juste, de la forme claire, du dessin structuré. Élève des Arts décoratifs à Paris, il s’inscrit très tôt dans une tradition de rigueur graphique, attentive à la lisibilité, au sens, à l’économie du geste.

Né en 1910 à Paris, il publie ses premiers dessins dès l’adolescence dans des revues scoutes, où il impose rapidement un style identifiable, stable, reproductible.

À partir des années 1930, il devient l’illustrateur emblématique du scoutisme français, dont il façonne durablement l’imaginaire visuel. Son activité s’étend aux livres, aux manuels, aux affiches, à la presse, dans une continuité sans rupture, sans déviation. 

Cette fidélité à un univers graphique se double d’une production abondante, où chaque dessin obéit aux mêmes principes de construction, de clarté, de rigueur. Collaborateur régulier des Éditions Alsatia, il illustre les collections « Signe de Piste », où son style accompagne et prolonge l’esprit du texte.

La guerre, puis les années d’après-guerre, ne modifient pas son orientation : il continue de produire avec la même précision, la même économie, la même transparence graphique.

Alors, soustraite aux avant-gardes comme aux modes graphiques successives, la carrière de Pierre Joubert s’inscrit dans une continuité assumée, où l’image reste toujours au service du récit, et le dessin, au service de la forme.

Focus sur Le Grand Jeu, Pierre Joubert

Dans Le Grand Jeu (fig. 1), une illustration extraite d’un volume de la collection Signe de Piste, le trait conserve cette propriété de découper la scène avec netteté, de distribuer les figures selon une hiérarchie lisible, de maintenir l’équilibre sans jamais troubler la clarté de l’image.

Mais ici, la dynamique ne repose pas sur la variété des effets : elle s’installe dans la rigueur de la composition, dans l’ajustement des corps à l’espace, dans la stabilité du cadrage.

Les personnages — scouts en uniforme, en pleine action — se détachent nettement sur un décor réduit à ses lignes essentielles : quelques arbres, un sol schématisé, un horizon discret. La lumière, traitée par aplats de couleur claire, n’éclaire pas un volume, elle souligne une direction, renforce une présence.

Les expressions sont fermes, les gestes contrôlés, les attitudes précises. Le mouvement, s’il existe, est tenu, comme arrêté à l’instant juste avant ou juste après l’action.

Le détail n’est jamais gratuit : chaque pli d’un foulard, chaque angle d’une tente, chaque nuance d’un ciel porte une fonction, désigne une réalité, construit un repère. Le dessin ne raconte pas un moment anecdotique, il incarne une idée, une posture, un ordre.

Alors, détaché de toute forme d’improvisation, soumis à une logique interne de clarté et de cohérence, le dessin de Pierre Joubert dans Le Grand Jeu affirme une volonté de maîtrise graphique, où l’image, avant de séduire, instruit, ordonne, transmet.

Pierre Joubert, estampe

L’empreinte de Pierre Joubert sur sa période

Dans l’œuvre de Pierre Joubert, l’illustration conserve cette fonction de transmission, de clarté, de stabilité visuelle. Mais elle ne se limite plus à accompagner un texte : elle en prolonge l’esprit, elle en incarne les valeurs, elle en fixe les images durables.

À travers ses dessins pour le scoutisme, l’édition jeunesse, la presse illustrée, Joubert impose une grammaire graphique immédiatement identifiable, faite de lignes nettes, de compositions ordonnées, de silhouettes fermes et actives.

Cette esthétique, fondée sur la rigueur du trait et la lisibilité du récit, marque profondément plusieurs générations de lecteurs, pour qui ses figures deviennent les emblèmes d’un idéal moral, civique, héroïque.  

Son influence dépasse le champ de l’illustration : elle façonne un imaginaire collectif, elle organise une mémoire visuelle, elle transmet une certaine idée de la jeunesse, de l’engagement, de la droiture.

Alors, soustrait aux mouvements d’avant-garde mais enraciné dans une tradition du dessin construit, Pierre Joubert laisse une empreinte forte sur son époque : non par la rupture, mais par la constance d’un style, la clarté d’un regard, la fidélité à une image du monde ordonnée, lisible, transmise sans emphase.

Pierre Joubert, dessin

Le succès des dessins de presse aux enchères

Dans le marché de l’art, le dessin de presse conserve cette fonction de témoignage visuel, de capture rapide d’une actualité, d’expression directe d’un regard. Mais il ne reste pas cantonné à sa dimension éphémère : il entre progressivement dans le champ de la collection, reconnu pour sa valeur graphique et documentaire.

Aux enchères, les dessins originaux de Sem, Caran d’Ache, Dubout ou Faizant suscitent un intérêt constant, portés par la notoriété de leur auteur, la finesse de l’exécution, et parfois par leur lien avec un événement marquant. Les artistes spécialisés dans la mode comme Erté, Paul Iribe ou Georges Lepape connaissent également un succès important.

Les prix varient selon la qualité du trait, le format, la signature, l’état de conservation, mais les feuilles les plus emblématiques atteignent régulièrement des adjudications solides.

Ce succès reste mesuré, mais stable. Il repose sur une attention au style, à la construction de l’image, à l’efficacité du dessin. La plume, le lavis ou le crayon ne sont pas traités comme des accessoires graphiques : ils structurent, organisent, synthétisent.

Alors, détachés de leur fonction de reproduction, les dessins de presse circulent aujourd’hui comme pièces autonomes, représentatives d’un art du regard précis, informé, sobre, dont la lisibilité continue de retenir l’attention des amateurs.

Pour les dessins de Pierre Joubert spécifiquement, on observe une demande sur le marché. Il est recherché par des collectionneurs très spécialisés, et sa cote est stable dernièrement. 99,1% des ventes concernant cet artiste ont lieu en France, et 95,8% des lots adjugés le sont dans la catégorie dessin – aquarelle.

Sa cote a subi des fluctuations et des pics importants dans les années 2010, atteignant son maximum en 2014, mais connaît une plus grande stabilité depuis 2015, connaissant une hausse plus sereine et progressive ces dernières années.

Recognizing the artist's signature

Les œuvres de Pierre Joubert ne sont pas toutes signées. Voici un exemple de sa signature.

Signature de Pierre Joubert

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