The value of Hyppolite Lazerges' paintings

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Cote et valeur de l’artiste Hippolyte Lazerges

L’artiste Hippolyte Lazerges laisse derrière lui une œuvre très singulière, catégorisée d’orientaliste. Il est aussi imprégné du romantisme. Il suit des études à l’école supérieure des Beaux-Arts de Paris.

Désormais, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs. Ses peintures sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français et anglais. Le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 20€ et 74 700€, un écart conséquent mais qui en dit beaucoup sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Lazerges.

En 2022, une huile sur toile à dominante bleue a été vendue à hauteur de 22 400€ tandis qu’elle était estimée entre 9 500 et 14 100€.

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Style et technique de l’artiste Hippolyte Lazerges

Hippolyte Lazerges déploie un art où la rigueur du dessin et la subtilité de la couleur s’unissent pour révéler l’intensité d’un regard, la douceur d’une lumière ou la richesse d’un décor.

Héritier de la tradition académique, il accorde une attention méticuleuse aux volumes et à l’équilibre des compositions, tout en infusant à son œuvre une sensibilité propre à l’orientalisme.

Ses portraits, d’un réalisme empreint de finesse, traduisent une approche presque intimiste du modèle, où l’expression et la posture révèlent une humanité profonde.

Dans ses scènes de genre, il excelle à saisir le mouvement et les instants suspendus, donnant à ses compositions une authenticité poignante.

Ses paysages, inspirés des décors envoûtants d’Algérie, oscillent entre une restitution fidèle et une évocation poétique des ambiances lumineuses.

Lazerges accorde une place essentielle aux jeux de lumière, qui modèlent les formes et sculptent les visages avec une précision subtile.

Il travaille les contrastes entre ombres profondes et clartés diffuses, apportant à ses toiles une vibration singulière, où la matière picturale semble animée d’une respiration propre.

Sa touche souple et maîtrisée, loin de toute rigidité académique, confère à ses œuvres une spontanéité mesurée, où l’émotion transparaît dans la délicatesse des traits et la richesse des nuances.

Peintre de l’intime et du lointain, il compose un univers où le raffinement technique sert toujours l’expressivité, témoignant d’une vision profondément sensible du monde qui l’entoure.

La vie de Hippolyte Lazerges 

Hippolyte Lazerges (1817-1887), artiste français, reste une figure méconnue, mais son œuvre mérite d’être redécouverte. Né en France, il passe une grande partie de son enfance en Algérie, un pays dont il conservera l’empreinte tout au long de sa carrière.

Rappelé en France pour son service militaire, il en profite pour intégrer les Beaux-Arts, où il se forme auprès de François Bouchot et de David d’Angers.

Livré à lui-même sans soutien familial, il traverse des années difficiles et vit de commandes officielles pour l’État ainsi que de décors religieux pour des églises et des cathédrales. 

Plus tard, il retourne en Algérie, où il s’inscrit pleinement dans l’orientalisme. Il réalise des portraits, des scènes de genre et des paysages qui captent l’atmosphère et la lumière d’Alger.

Ses toiles témoignent d’une observation attentive du quotidien et d’un attachement sincère à son sujet, loin des visions idéalisées de certains de ses contemporains. 

Lazerges ne se limite pas à la peinture. Essayiste, il publie plusieurs traités sur l’art et réfléchit aux enjeux de la représentation.

Il compose également quelques œuvres musicales, aujourd’hui oubliées. Artiste complet, il laisse une œuvre discrète mais marquée par un double ancrage : celui de la tradition académique et de l’attrait pour l’ailleurs.

Focus sur Le Portrait de l’Emir Abd el-Kader

L'œuvre Le Portrait de l'Emir Abd el-Kader, signée par Hippolyte Lazerges, se distingue par une intensité remarquable dans la captation du regard et de la posture du sujet, un défi que l’artiste relève avec une grande maîtrise technique.

La figure du prince, baignée d’une lumière douce et légèrement tamisée, prend une dimension presque sacrée, symbolisant à la fois la dignité et la résilience d’un homme emblématique de l’Algérie du XIXe siècle.

Le visage, minutieusement détaillé, révèle une grande profondeur psychologique, où les traits fins et les ombres habilement posées soulignent l’élan intérieur de l'Emir, tout en laissant transparaître une forme de sérénité indomptable.

Lazerges parvient à rendre, au-delà de la simple ressemblance, l’essence de la personnalité de son modèle, grâce à son attention particulière à la lumière qui modifie la texture des peaux et la brillance des étoffes.

Les drapés qui entourent le visage de l’Emir sont rendus avec une richesse d’apparence qui semble presque tactile, et les couleurs douces et les harmonies des tons mettent en valeur la noblesse de l’individu, tout en enrichissant la composition d’une dimension intime.

Le traitement du fond, relativement sobre, amplifie l’impression de solitude majestueuse du sujet, son regard intense qui semble s'échapper au-delà du cadre, captant à la fois la force de la figure et la réflexion silencieuse qu'elle suscite.

La construction de l’image, fidèle à la rigueur académique, est ici transcendée par la subtilité d’un rendu émotionnel qui fait de ce portrait bien plus qu’une simple représentation : c’est une véritable évocation de la grandeur d’un homme et de son époque.

L’empreinte d’Hippolyte Lazerges sur sa période

L’empreinte d’Hippolyte Lazerges sur sa période se dessine à travers un art profondément ancré dans l’orientalisme, un courant dominant du XIXe siècle.

Ses œuvres, marquées par ses séjours en Algérie, mêlent avec subtilité les influences locales et les canons académiques auxquels il reste fidèle. C’est à travers des scènes de genre et des portraits que Lazerges livre une vision unique de l’Algérie coloniale.

Ses toiles, d’une grande finesse, traduisent une attention particulière à la lumière et aux détails du décor algérien, des paysages arides aux costumes traditionnels.

L’artiste ne se contente pas de reproduire les stéréotypes de l’Orient ; il parvient à capturer l’âme des lieux, avec une sensibilité qui échappe à la simple représentation décorative.

Ses portraits, notamment, vont au-delà du simple modèle : ils révèlent une certaine psychologie des personnages, une intimité qui confère à ses sujets une dignité rare dans l’art occidental de l’époque.

En ce sens, Lazerges réussit à s’affirmer comme un artiste singulier, capable de transformer l’orientalisme en une véritable quête esthétique et humaine, où la peinture devient un moyen d'explorer les liens complexes entre cultures.

Les influences stylistiques d’Hippolyte Lazerges

Les influences stylistiques d’Hippolyte Lazerges sont multiples et ancrées dans l’esprit de son époque, marqué par l’orientalisme et les courants académiques.

L’artiste, d’abord formé sous l’égide de François Bouchot et de David d’Angers, fait sienne l’approche classique tout en étant profondément attiré par la représentation de l’Orient.

Il puise son inspiration dans les paysages et les scènes de la vie quotidienne d’Algérie, un sujet qui connaît alors un grand engouement parmi les artistes de son temps.

Sa manière de traiter la lumière et de restituer les atmosphères peut être rapprochée de l’œuvre de Jean-Léon Gérôme, un maître de l’orientalisme dont la précision et l’exotisme des scènes ont marqué une génération.

Mais Lazerges, à l’inverse de Gérôme, laisse parfois une place plus grande à l’intimité de ses sujets, qu’ils soient représentés dans des portraits ou des scènes plus intimistes, à la manière d’un Eugène Delacroix qui, bien qu’ayant une approche plus libre de l’Orient, a lui aussi su s’éloigner des simples représentations exotiques.

Par son sens du détail, de la texture et de la lumière, Lazerges s’inscrit également dans une tradition académique qui le relie à des artistes comme Paul Delaroche ou Adolphe-William Bouguereau.

Toutefois, sa capacité à saisir l’esprit de l’Algérie et à rendre l’âme des lieux qu’il fréquente fait de lui un témoin privilégié de son époque, distillant une singularité rare dans la peinture orientaliste, tout comme Henri Pontoy.

Comment reconnaître la signature de l’artiste

Les œuvres d’Hyppolite Lazerges sont en général non signées, mais une inscription peut être mentionnée sur le cadre ou sur le dos de la toile.

Cependant, avec ou sans mention, il est important pour vous de faire expertiser l’œuvre afin de s’assurer de son originalité et de pouvoir la dater.

Knowing the value of a work

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