Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Alexei Savrassov

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Cote et valeur de l’artiste Alexei Savrassov
Savrassov est un peintre d’origine russe assez méconnu du grand du public. Il laisse derrière lui un répertoire artistique unique caractéristique du réalisme russe.
This legacy consists of paintings, mostly oils on canvas. Today, prices for his works are skyrocketing under auctioneers' gavels.
Ses peintures et autres oeuvres sont particulièrement prisées, notamment par les acheteurs européens et américains, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 500€ et 1 077 000€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Savrassov.
En 2007, sa composition Cottage in the woods a été vendue à hauteur de 1 077 000€ en Suède, tandis qu’elle était estimée entre 300 000 et 320 000€.
Order of value from a simple work to the most prestigious
Technique used | Results |
---|---|
Drawing - watercolor | De 500 à 90 600€ |
Oil on canvas | De 850 à 1 077 000€ |
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Style et technique de l’artiste Alexei Savrassov
Dans Le retour des corbeaux (1871, Galerie Tretiakov, Moscou), Savrassov atteint cette fusion entre naturalisme et sentiment lyrique qui définit son art.
Par une touche souple et subtilement nuancée, il module les variations de la lumière et de l’atmosphère avec une finesse inédite dans la peinture russe de paysage.
La matière, légère, presque diaphane, se détache de la densité réaliste des écoles occidentales pour suggérer, plutôt que décrire, la mélancolie du printemps naissant.
Le ciel, traversé de lueurs grises et bleutées, s’efface dans des modulations infinies, tandis que les silhouettes décharnées des bouleaux, traitées en fins empâtements, rythment l’espace en une verticalité vibrante.
Savrassov évite la sécheresse descriptive par un travail d’effleurement du pinceau, où la couleur, diluée et appliquée en glacis superposés, évoque la fragilité éphémère de l’instant.
Loin de la frontalité monumentale des paysages académiques, il privilégie des compositions ouvertes, où la nature, saisie dans son humilité, devient le véritable sujet du tableau.
Ici, la perspective aérienne se dissout dans une profondeur qui n’est plus illusionniste mais atmosphérique, où chaque détail participe à cette impression de fugacité propre à son art.
Cette dissolution du trait et des contours, cette manière d’inscrire la lumière dans la matière elle-même influencent durablement la génération des Ambulants, où le paysage cesse d’être simple décor pour devenir l’expression d’un état d’âme, le reflet d’un sentiment intérieur.


Alexei Savrassov, sa vie, son œuvre
Né en 1830 à Moscou, dans une Russie où la peinture de paysage peine encore à s’émanciper des académismes, Savrassov s’impose très tôt comme l’un des premiers à doter ce genre d’une sensibilité proprement nationale.
Élève de l’École de peinture, de sculpture et d’architecture de Moscou, il s’éloigne rapidement des rigueurs néoclassiques pour explorer une nature plus intime, plus imprégnée d’atmosphère, où le paysage ne se limite plus à une transcription fidèle du réel mais devient le lieu d’une résonance émotionnelle.
Son ascension est rapide : dès les années 1850, ses vues des environs de Moscou et de la Volga lui valent une reconnaissance qui le conduit à enseigner dans sa ville natale.
C’est pourtant en 1871, avec Le retour des corbeaux, qu’il signe son chef-d’œuvre, une œuvre où le sentiment du paysage russe atteint une rare profondeur poétique. Mais cette réussite marque aussi le début d’un déclin progressif.
Miné par des difficultés personnelles, accablé par la perte de sa fille, il sombre peu à peu dans la misère et l’alcoolisme, malgré le soutien de ses anciens élèves, parmi lesquels Levitan.
À la fin de sa vie, rejeté par l’Académie, il meurt oublié en 1897, laissant derrière lui une œuvre fondatrice, où la peinture de paysage, affranchie de la seule imitation, devient l’écho vibrant de l’âme russe.
Focus sur Le retour des corbeaux, Alexei Savrassov, 1871
Dans Le retour des corbeaux (1871, Galerie Tretiakov, Moscou), Savrassov élève le paysage au rang de véritable langage émotionnel, où la nature n’est plus seulement un décor mais un reflet intime de l’âme.
Ici, loin des représentations idéalisées ou des panoramas grandioses, l’artiste dépeint une plaine silencieuse, prise dans les derniers frissons de l’hiver, une étendue de neige qui commence à se dissoudre sous l’effet de la chaleur timide du printemps.
Les arbres, déjà presque nus, s’élèvent dans l’espace en silhouettes brisées, leurs branches s’étendant comme des bras figés dans l’attente. Loin de la splendeur éclatante de la nature estivale, c’est une terre battue, presque triste, où le temps semble suspendu.
L’église, au loin, surgit à peine, noyée dans la brume, évoquant une présence furtive, une mémoire du passé qui se dissipe.
Le véritable sujet du tableau n’est pas tant la terre, le ciel ou l’horizon, mais cette relation subtile entre les éléments. Les corbeaux, en plein vol, tracent des arabesques noires et élégantes dans un ciel d’un gris velouté.
Ces oiseaux, symboles traditionnels du passage, du retour, marquent le seuil d’un renouveau imminent.
Les tons froids, principalement des gris, des bleus, et des bruns, se superposent dans des nuances subtiles qui, loin de figer la scène, lui confèrent une mobilité presque imperceptible.
L’arrière-plan, loin d’être figé, semble fondre dans une brume fluide, un voile qui sépare le monde visible de l’invisible, là où le temps s’étire et où la lumière s’efface presque au profit de l’espace, de la sensation.
Savrassov travaille ici par soustraction, effaçant les détails inutiles pour ne retenir que l’essentiel, par cette capacité rare à capter l’essence d’une scène en nous offrant une vision épurée mais d’une intensité profonde.
Ce dépouillement n’est pas une absence, mais une présence plus forte, plus vibrante. Le paysage devient ainsi une métaphore de l’âme humaine : une scène humble, fragile, où la nature porte en elle une mélancolie douce, teintée d’espoir, comme un écho d’un passé révolu et d’un avenir qui tarde à éclore.
La scène elle-même semble suspendue dans une attente silencieuse, entre deux mondes, entre deux instants, invitant l’observateur à s’y perdre et à retrouver, dans cette vaste plaine figée, un peu de sa propre humanité.


L’empreinte de Alexei Savrassov sur sa période
Né en 1830 à Moscou, Alexei Savrassov évolue dans une Russie où la peinture de paysage peine encore à se défaire des influences académiques.
Mais, très tôt, l’artiste fait preuve d’une sensibilité toute personnelle, s’éloignant des conventions rigides pour aborder une nature plus intime, plus imprégnée d’atmosphère.
Si, à ses débuts, il semble se conformer aux règles de l’école classique, il n’est pas sans rappeler, par certains aspects, l’approche de ses contemporains comme Ivan Shishkin, qui, lui aussi, cherche à inscrire le paysage russe dans une vérité d’expression.
Toutefois, Savrassov n’atteint pas simplement une reproduction fidèle du réel ; il cherche à capter l’essence d’un paysage où la lumière et l’atmosphère s’entrelacent pour transmettre une émotion brute.
C’est au moment où il s’attaque à la représentation des étendues russes les plus humbles, à la beauté morbide des champs d’hiver ou des forêts dénudées, que sa peinture devient unique.
Le célèbre Retour des corbeaux (1871), chef-d’œuvre de poésie et de solitude, signe cette prise de distance vis-à-vis des représentations plus idylliques des paysages russes qu’entreprend, à la même époque, un paysagiste tel que Fiodor Vasilyev.
Le choix de Savrassov de peindre des scènes empreintes de mélancolie, où la nature se fait le miroir d’un monde intérieur tourmenté, l’élève au rang des grands de son époque. Pourtant, sa trajectoire se fait vite plus sombre.
Loin de l’effervescence de ses débuts, son œuvre se noie dans une lente déchéance personnelle, alimentée par la douleur de la perte de sa fille et des difficultés financières.
Stylistiquement, il est proche de d’autres paysagistes russes comme Constantin Korovine, Constantin Westchiloff ou encore Mikhail Guermacheff.
Dans ses dernières années, marqué par la misère et l’alcoolisme, il meurt en 1897, tombé dans l’oubli, laissant derrière lui un héritage profond : une peinture de paysage qui, loin de se limiter à une simple transcription, devient un langage émotionnel et universel, influençant durablement des générations de paysagistes russes, de Levitan à Kramskoy.
Reconnaître la signature de Savrassov
Souvent, les peintures de Alexei Savrassov sont signées en bas à gauche du tableau. Il signe de son nom et de son prénom, souvent dans un ton foncé ; parfois avec la ville où il a peint le tableau, ou la date.

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