Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Roger Marcel Limouse

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Artist's rating and value

Peintre de l’école de Paris, Roger Marcel Limouse bénéficie aujourd’hui d’une cote assez élevée sur le marché de l’art.

Apprécié par les collectionneurs, certaines de ses toiles peuvent se vendre des dizaines de milliers d’euros aux enchères : le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 25 et 99 000€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste, comme en témoigne son huile sur toile Femme aux fruits, adjugée 90 000 € en 2007, tandis qu’elle était estimée entre 27 000 et 32 000€.  

Order of value from the most basic to the most prestigious

Artist's style and technique

Roger Marcel Limouse est un peintre rattaché à la deuxième génération fauve et au courant postimpressionniste français. Son esthétique est dominée par la couleur expressive, la luminosité méditerranéenne et un goût pour les scènes vibrantes, décoratives et sensuelles.

On note l’influence directe de Matisse, Marquet et des coloristes de l’École de Paris. Ses thèmes privilégiés sont les nus féminins, les odalisques, les scènes d’intérieur, les paysages du Sud, les marchés, bouquets et natures mortes colorées.

Il recherche la joie visuelle, la sensualité des formes et l’harmonie chromatique, avec des mises en scènes théâtrales ou intimistes : figures posées, intérieurs chaleureux, motifs décoratifs (tissus, paravents, miroirs). Sa palette est caractéristique des fauves : rouges, orangés, vertes émeraudes, bleus profonds, violets saturés.

Les couleurs sont posées en aplats vibrants, souvent juxtaposés sans modelé traditionnel. Il fait un usage important des contrastes chauds/froids pour structurer l’espace et renforcer la présence du sujet. La couleur est un vecteur expressif autonome, non subordonné au réalisme optique.

Son dessin est souple et les contours sont marqués mais non rigides. Il simplifie les formes avec des silhouettes féminines arrondies et des volumes généreux et décoratifs. Il n’y a pas de naturalisme strict, la priorité est donnée à la sensation et à la composition chromatique.

Les structures sont équilibrées, souvent frontales, avec un intérêt pour la verticalité et les diagonales colorées. L’espace est organisé par zones colorées plutôt que par perspective classique. Les scènes d’intérieur sont cadrées de manière serrée. Il accorde une grande importance aux objets secondaires (vases, fleurs, étoffes) qui renforcent l’harmonie décorative.

Il utilise la peinture à l’huile avec une pâte modérée, rarement empâtée, appliquée de manière fluide. Son pinceau est large, ses gestes saturés, avec une absence de repentirs visibles. Il travaille en couches superposées légères afin de moduler la luminosité.

Il utilise des matières mates ou semi-brillantes, selon l’intention décorative. La lumière est diffuse afin d’uniformiser l’espace et de privilégier la couleur plutôt que l’ombre. Il utilise des effets de contre-jours colorés dans certaines scènes d’intérieur.

L’artiste voyage en Afrique du Nord, ce qui apporte une intensification notable de sa palette. Il transpose ainsi des atmosphères orientalistes dans un idiome fauviste moderne. Son œuvre est très liée à l’esthétique décorative, avec l’importance de la ligne, de la surface et des motifs textiles.

Roger Marcel Limouse, sa vie, son œuvre

Roger Marcel Limouse (1894 – 1990) naît à Collo, en Algérie, dans un environnement colonial où la lumière, les couleurs et les scènes méditerranéennes marquent profondément sa sensibilité visuelle. Il arrive en France pour étudier la peinture, à l’École des Beaux-Arts de Paris, où il bénéficie d’un enseignement académique solide, avant d’évoluer vers les esthétiques modernes.

Il se rapproche des cercles de l’École de Paris et des héritiers du mouvement fauve. Il expose dès l’entre-deux-guerres dans les Salons parisiens, au Salon d’Automne et au Salon des Indépendants. Ses premières œuvres révèlent déjà une orientation vers la couleur expressive et la sensualité des formes féminines.

C’est le début d’une reconnaissance critique pour ses scènes intimistes et ses compositions décoratives. Dans les années 1930 – 1950, il affirme un style plus personnel, marqué par une palette chaude et des compositions inspirées du Midi et de l’Afrique du Nord.

Il est représenté par plusieurs galeries parisiennes spécialisées dans l’École de Paris et les post-fauves. De nombreuses expositions ont lieu en France et à l’étranger, consolidant sa place parmi les coloristes français du XXème siècle. Il connaît une réputation croissante pour ses nus, ses intérieurs méditerranéens et ses scènes d’atelier.

Il voyage régulièrement en Afrique du Nord, où il nourrit une partie essentielle de son vocabulaire chromatique. L’influence de la lumière méditerranéenne est durable dans son œuvre, avec une intensification progressive de sa palette et de son expression colorée.

Ces séjours forgent l’un des aspects les plus caractéristiques de sa personnalité artistique : un orientalisme modernisé, débarrassé de la surcharge narrative du XIXème siècle. Il développe une peinture décorative raffinée, avec un équilibre entre spontanéité fauve et composition structurée.

Son œuvre devient plus ample, plus libre, mais toujours centrée sur la figure féminine et la couleur. Il enseigne et participe à la formation de jeunes artistes dans divers ateliers parisiens. Son influence perdure dans la génération de peintres coloristes d’après-guerre.

Il décède en 1990, laissant derrière lui une œuvre abondante, cohérente et fidèle aux principes de la couleur expressive. Ses œuvres figurent dans plusieurs collections privées européennes et muséales. Il est aujourd’hui reconnu comme l’un des représentants significatifs du fauvisme tardif et d’un colorisme méditerranéen propre à la seconde moitié du XXème siècle.

Segmentation du marché et cote de l’artiste

Les huiles sur toiles sont le cœur du marché et constituent le segment le plus recherché. Les gouaches et aquarelles constituent le segment intermédiaire, accessible et apprécié pour leur spontanéité. Les grandes compositions sont rares et fortement valorisées, souvent conservées dans des collections privées.

Les petits formats (inférieurs à 30cm), des natures mortes, études de nus et vues méditerranéennes ont une bonne liquidité. Les formats moyens (30 – 70 cm) constituent le segment principal, particulièrement pour les nus et intérieur colorés. Les grands formats (supérieurs à 70 cm) sont plus rares et très recherchés pour la puissance chromatique.

Les sujets valorisés sont les nus féminins, les scènes d’atelier, et les figures sensuelles qui sont la signature stylistique de Limouse, les ateliers méditerranéens, les compositions décoratives et odalisques, les bouquets colorés et les natures mortes fauves.

Les critères de valorisation sont la qualité de la couleur (saturation, vibration fauve, harmonie décorative), la typicité du sujet (les nus et scènes d’intérieur sont nettement mieux valorisés que les simples paysages), la période de création : les œuvres entre 1930 et 1960 sont les plus recherchées.

L’état de conservation est également important, avec un vernis stable, une absence de repeints lourds (les empâtements légers étant sensibles), et la provenance : les collections parisiennes ou d’époque augmentent la valeur.

Le marché de l’artiste est durable, soutenu par l’intérêt durable pour les artistes de la deuxième génération fauve et de l’École de Paris. Les collectionneurs recherchent avant tout les nus, les scènes d’intérieur et les compositions colorées d’inspiration méditerranéenne.

La cote reste accessible comparée à d’autres coloristes du XXème siècle, ce qui favorise une bonne liquidité. Les grands formats, rares, constituent le segment le plus prometteur en termes de valorisation.  

His signature

Les œuvres de Roger Marcel Limouse ne sont pas toutes signées.

Although there are variations, here's a first example of his signature.

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