Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Dimitri Mikhailovich Krasnopevtsev

Dimitri Mikhailovich Krasnopevtsev, huile sur masonite

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Artist's rating and value

Artiste russe pionnier de l’abstraction, Dimitri Mikhailovich Krasnopevtsev s’impose comme un artiste majeur de son époque. Il produit des œuvres inspirées de plusieurs courants du XXème siècle et de son pays d’origine, en mêlant les supports.

On the art market, his works sell for very good prices and remain stable.

Ainsi, une œuvre signée de la main de l’artiste peut atteindre des millions d’euros aux enchères, comme en témoigne son huile sur toile Still life with three jugs datant de 1976, adjugée 656 800€ en 2006.

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Results

Drawing - watercolor

De 300 à 16 500€

Paint

De 450 à 656 800€

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The artist's works and style

Dimitri Mikhailovich Krasnopevtsev (1925 – 1995) est un peintre russe associé au courant métaphysique soviétique non officiel, actif dans les cercles artistiques underground de Moscou. Il développe un langage visuel fondé sur la nature morte métaphysique, détachée du réalisme socialiste dominant.

Il recherche dans ses œuvres une atmosphère silencieuse, intemporelle et proche de Giorgio Morandi, mais avec une dimension symbolique nettement plus marquée. Les objets récurrents sont des coquillages, squelettes d’animaux, coraux, galets, boîtes, fragments d’outils et objets trouvés, toujours traités comme des vestiges ou des reliques.

On assiste à une absence totale de narration directe. Les compositions fonctionnent comme des méditations visuelles, centrées sur l’ordre, la matière et la mémoire. On assiste à une forte stylisation des formes, réduites à leur essence : les volumes sont simplifiés, les contours doux et l’organisation quasi architectonique.

Il fait un usage constant de la table horizontale ou du plan-socle qui supporte les objets (aussi utilisée dans la nature morte traditionnelle chez Clara Peeters ou Balthasar van der Ast), généralement placé très bas et renforçant l’effet de monumentalité. La construction est stable et souvent frontale, avec des symétries implicites, des alignements, des verticales strictes et une disposition quasi cérémonielle des éléments.

Il travaille avec des séquences répétitives d’objets (coquilles, pierres, boîtes) qui instaurent un rythme méditatif. La gamme chromatique est volontairement restreinte (bruns, ocres, gris, vertes sourds, blancs cassés) avec parfois une légère irisation sur les coquillages.

La lumière est diffuse, sans source identifiable, avec un éclairage homogène qui annule les effets dramatiques et inscrit l’objet dans une atmosphère suspendue. Il fait un usage modéré des contrastes, et privilégie les tons feutrés voire poudreux.

Dimitri Mikhailovich Krasnopevtsev utilise surtout l’huile sur toile ou carton, en application très contrôlée : les touches sont fines, les superpositions transparentes et il n’y a pas d’empâtement.  Il fait un travail méticuleux de la texture, avec un rendu minutieux des surfaces calcaires, nacrées ou érodées et donne un effet de « surface lisse », la touche est quasi invisible, créant une matérialité subtile et austère.

La linéarité est discrète, avec des contours légèrement soulignés pour isoler les objets dans l’espace. La nature morte devient un instrument de contemplation métaphysique, qui évoque la fragilité, la mémoire et le passage du temps.

L’artiste n’utilise aucun élément contemporain du quotidien : les objets semblent déracinés du monde réel et portés dans un non-lieu. La dimension spirituelle est forte, mais non religieuse, avec une approche quasi monacale et ancrée dans la tradition russe des objets-icône.

L’œuvre de Dimitri Mikhailovich Krasnopevtsev tisse une proximité conceptuelle avec Morandi, Chardin ou la peinture métaphysique italienne, tout en demeurant profondément russe dans la sensibilité. Il est rattaché au mouvement de la Seconde Avant-Garde russe, marqué par l’intériorité et la résistance silencieuse au réalisme socialiste.

La vie de Dimitri Mikhailovich Krasnopevtsev

Dimitri Mikhailovich Krasnopevtsev (1925 – 1995) est un peintre russe. Il se forme à l’académie des Beaux-Arts régionale « 1905 » de Moscou de 1942 à 1947. Il étudie ensuite à l’institut d’art Surikov de Moscou (« V. Surikov ») de 1949 à 1955.

À partir de 1956 – 1957, il commence à exposer en URSS et à l’étranger. Il est considéré comme un des représentants majeurs de la génération des « Shestidesiatniki » (les artistes des années 1960) dans le contexte de l’art non-conformiste soviétique.

En 1993, il reçoit le prix informel Prix Triumph pour l’ensemble de son œuvre. Après la publication d’une de ses natures mortes dans le magazine Life, il subit des critiques pour « formalisme », et se retrouve expulsé de l’Union des artistes soviétique, et vit à l’écart tout en continuant de travailler.

Sa reconnaissance en Russie s’accroît seulement après la période de Perestoïka, avec plusieurs expositions institutionnelles. Son œuvre est conservée dans plusieurs musées, dont la collection du MoMA. Il a produit plus d’un millier de peintures dans sa carrière, notamment des natures mortes métaphysiques.

Focus sur une nature morte de Dimitri Mikhailovich Krasnopevtsev

Cette huile sur masonite datée de 1969 et mesurant 51 x 60 cm construit le motif de façon architectonique. L’artiste représente un ensemble de blocs rectangulaires en pierre, avec une organisation frontale, une structure quasi-mégalithique qui évoque un autel ou une enceinte rituelle.

L’empilement est strict, verticalisé et parfaitement stable. L’artiste recherche l’expression du « statisme ». Le vase brun, centré et partiellement occulté, fonctionne comme un objet sacralisé, protégé ou enseveli dans une construction volontairement archaïsante.

Le cloisonnement est rigoureux, les blocs constituent un espace clos qui isole le vase du reste du champ visuel. On note une absence de profondeur réelle, la scène se donne comme une mise en plan, lente et méditative, dans laquelle chaque objet est indépendant mais ordonné selon une logique intérieure sévère.

L’espace noir environnant, sans horizon et sans lumière identifiable annule toute spatialité extérieure et donne aux objets un caractère intemporel. La palette est restreinte, avec des blancs-gris froids pour les blocs, un brun profond pour le vase et un fond noir mat.

La lumière est diffuse, sans direction et révèle la matérialité poudreuse de la pierre et la douceur du modelé du vase. L’absence de contraste vif contribue à la sérénité silencieuse de la composition. Les surfaces sont lisses mais subtilement granuleuses, avec un travail méticuleux des textures, typique de l’artiste, qui donne à chaque objet un statut de relique.

Les arêtes sont légèrement adoucies, avec un renforcement de l’effet de monumentalité calme plutôt que de dureté géométrique. Le vase apparaît comme un artefact ancien ou un vestige protégé. Il n’est pas un objet d’usage mais un objet de mémoire.

Fidèle à son esthétique, Dimitri Mikhailovich Krasnopevtsev donne aux objets un statut existentiel, ils sont hors du monde, figés dans une temporalité intérieure. La disposition quasi rituelle des formes évoque la cérémonie, la permanence et la méditation, en contraste radical avec le dynamique du réalisme socialiste soviétique.

Ce tableau rappelle Giorgio Morandi dans la simplicité des objets et le dépouillement, mais avec plus de densité symbolique, mais également les architecture sacrales ou préhistoriques (mégalithes, dolmens), les blocs ne représentent pas les pierres identifiables, mais des archétypes de la forme solide.

Il s’agit d’une réalisation typique de sa période mature des années 1960, avec une rigueur absolue de la forme, une palette volontairement austère et des objets réduits à leur essence. La datation 1969 correspond à un moment où l’artiste atteint la pleine définition de sa « nature morte métaphysique », fondée sur le statisme, la méditation et la verticalité.

Cette œuvre illustre parfaitement les principes fondamentaux de Krasnopevtsev avec un ascétisme formel, une stabilité, une intemporalité et une sacralisation de l’objet. Par la structure protectrice et la monumentalisation du vase, l’artiste créé un espace où l’objet ne décrit rien mais se contente d’exister dans la densité.

L’ensemble de cette œuvre constitue un exemple paradigmatique de la peinture non-officielle soviétique, où la résistance passe par l’intériorité et la reformulation poétique de la réalité matérielle.

His signature

Les œuvres de Dimitri Mikhailovich Krasnopevtsev ne sont pas toutes signées.

Même s’il y existe des variantes, voici un premier exemple des sa signature :

Signature de Dimitri Mikhailovich Krasnopevtsev

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