Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Lois Mailou Jones

Lois Mailou Jones, sérigraphie

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Cote et valeur de l’artiste Lois Mailou Jones         

L’artiste Lois Mailou Jones laisse derrière elle une œuvre assez colorée et figurative, elle est célèbre pour ses toiles et dessins. Désormais, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses peintures sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs américains. Le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 60€ et 54 400€, un écart conséquent mais qui en dit beaucoup sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Lois Mailou Jones.

En 2020, Bazar du quai, Port au prince, Haiti, une huile sur canvas de lin datant de 1961 représentant le paysage énoncé dans le titre a été vendue à hauteur de 54 400€, alors qu’elle était estimée entre 18 000 et 27 000€.

Order of value from a simple work to the most prestigious

Technique used

Results

Print - multiple

De 60 à 8 870 €

Drawing - watercolor

De 390 à 28 130 €

Paint

De 380 à 54 400 €

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Le style et la technique de Lois Mailou Jones  

Lois Mailou Jones (1905 – 1998) est une figure incontournable de l’art afro-américain du XXème siècle. Son style a évolué du réalisme académique vers une syntaxe plastique syncrétique, combinant éléments modernistes, africains, caribéens et symbolistes.

Elle travaille en séries distinctes, de manière à exploiter successivement la figuration frontale, la planéité décorative puis des structures plastiques plus abstraites, notamment après ses séjours à Haiti et en Afrique.

Elle se forme d’abord à la School of Museum of Fine Arts de Boston, ce qui lui assure un dessin précis aux proportions justes, avec un modelé classique par hachures serrées et aux estompes contrôlées.

Elle fait preuve d’une compréhension avancée de l’anatomie et du volume, notamment dans ses portraits, où elle articule les formes avec des rehauts de lumière ciblés et une construction rigoureuse par plans.

Lois Mailou Jones travaille avec une palette saturée, contrastée et segmentée, qui est souvent organisée en gammes chaudes et complémentaires, avec un usgae fréquent de tons terreux, orangés, vertes émeraude, turquoises, ocres rouges et noirs denses.

La couleur n’est pas naturaliste mais structurelle et signifiante, elle organise l’espace en champs colorés, parfois emboîtés en registres horizontaux ou en réseaux de motifs.

Elle utilise la peinture en aplats combinée à des rehauts cernés ou tramés, intégrant une plasticité décorative proche des arts textiles ou muraux. L’artiste travaille souvent sur des structures géométriques sous-jacentes (grille, symétrie bilatérale, disposition radiale), qui soutiennent des compositions denses mais lisibles.

Elle montre une tendance à la planéité formelle, avec des figures qui sont inscrites dans l’espace comme des signes, sans perspective illusionniste, et intègre des éléments iconographiques symboliques comme des masques africains, des motifs kongo et des objets rituels, qui sont disposés selon une syntaxe presque hiéroglyphique.

Elle travaille à la peinture à l’huile sur toile, mais aussi avec d’autres supports comme la gouache, l’aquarelle, l’encre et le collage, selon les périodes. Dans les années 1970-80, elle développe un style ornemental plus libre, qui combine pochoirs, estampages, stylisation décorative et motifs géométriques répétés.

L’artiste fait preuve d’une grande plasticité technique, adaptant son médium aux axigences symboliques et culturelles de chaque série. Elle mixe avec maîtrise les codes de la peinture occidentale (composition, clair-obscur, perspective linéaire) avec des motifs issus des cultures africaines et afro-diasporiques, dans une logique de réappropriation plastique et spirituelle.

Son œuvre devient une peinture à la fois intellectuelle, décorative et politique, où chaque élément est formellement articulé et sémantiquement chargé. Elle revendique une identité picturale diasporique, fondée sur l’hybridation consciente des formes et des signes, au sein d’une grammaire plastique maîtrisée.

La vie de Lois Mailou Jones

Lois Mailou Jones est née en 1905 à Boston, dans une famille de la classe moyenne, son père était employé du ministère de la justice et sa mère coiffeuse et modiste.

Elle manifeste très tôt un talent pour le dessin et la couleur, encouragée par ses parents à développer une carrière artistique, ce qui reste exceptionnel pour une femme noire au début du XXème siècle.

À Boston, pendant ces études à la School of the Museum of Fine Arts, elle subit de la discrimination. Elle commence sa carrière comme professeur d’art au Palmer Memorial Institute (Caroline du Nord) puis rejoint en 1930 la Howard University à Washington D.C., où elle enseignera pendant près de 50 ans, formant ainsi plusieurs générations d’artistes afro-américains.

Lois Mailou Jones s’imposera comme une figure centrale du monde académique noir américain, dans un environnement encore très ségrégué. Elle utilise l’enseignement comme un espace de transmission culturelle et d’émancipation intellectuelle, en lien avec le mouvement de la Harlem Renaissance.

Elle se forme également à l’Académie Julian en 1937 et 1938, grâce à une bourse de la Fondation Rosenwald, et cette période marque un tournant stylistique, puisqu’elle découvre la liberté artistique libérée du racisme américain.

Plus tard, elle voyage et peint à Haïti, au Sénégal, au Nigeria, au Kenya, au Bénin et en Côte d’Ivoire : ces séjours nourrissent son œuvre de références africaines et diasporiques, et affirment son intérêt pour une esthétique transnationale noire.

Elle devient l’une des premières artistes afro-américaines à intégrer consciemment des éléments de l’art africain traditionnel dans un langage pictural moderne. Cependant, malgré une carrière prolifique, elle doit lutter contre le double préjué racial et sexiste, puisque ses œuvres sont parfois exposées sans mention de son nom ou encore attribuées à d’autres artistes masculins.

Durant toute sa vie, elle revendique une présence pleine et entière dans l’histoire de l’art américain, refusant d’être cantonnée à une catégorie marginale. Elle mène également une activité de militante culturelle, publiant, exposant, écrivant et promouvant les artistes noirs dans un contexte institutionnel encore fermé.

L’artiste continue à peindre et à exposer jusqu’à un âge avancé, ses dernières œuvres datant des années 1990. Elle reçoit de nombreux hommages institutionnels dans les années 1980 – 90 (rétrospectives, prix, doctorats honorifiques).
Lois Mailou Jones meurt en 1998 à Washington D.C., à 92 ans, considérée comme une pionnière, tant pour sa production que pour son impact pédagogique et culturel.

Focus sur Les fétiches, Lois Mailou Jones, 1938

Les fétiches est l’une des œuvres les plus emblématiques de Lois Mailou Jones. De format moyen (76 x 61 cm), elle est conservée dans une collection publique américaine (Howard University Art Gallery) et réalisée à l’huile sur toile. Il s’agit d’une œuvre de rupture, peinte à Paris, qui synthétise modernisme occidental et esthétique africaine.

Cinq masques sont disposés frontalement, isolés sur un fond sombre, dans une composition quasi rituelle, évqouant autant le culte que la muséographie. Chaque masque est différent dans ses proportions, ses formes et son origine culturelle présumée (certains revoient au style kongo, d’autres à l’Afrique de l’Ouest).

L’artiste ne produit pas de modèles ethnographiques précis mais compose une grammaire visuelle symbolique à partir de référents africains stylisés. Elle travaille sur le symétrie verticale et la répétition modulée, puisque les masques sont agencés comme des signes dans une syntaxe plane.

L’espace est aplati, sans profondeur illusionniste, mais avec des effets de volume obtenus par des ombres douces et des dégradés discrets. La composition évoque aussi bien la peinture cubiste que les panneaux décoratif ou textiles rituels, par son organisation frontale et rythmée.

Sa palette dans cette œuvre est limitée mais expressive (ocres rouges, noirs profonds, blancs osseux et bleus sourds) qui sont utilisés pour accentuer les contrastes entre les masques et le fond. Les couleurs ne sont pas naturalistes mais symboliques et graphiques, destinées à faire émerger chaque motif comme une entité autonome.

Elle fait une utilisation subtile de rehauts chromatiques pour animer les surfaces (lèvres rouges, yeux blancs, lignes blanches qui cernent les formes). Les Fétiches marque l’affirmation consciente d’une esthétique afro-diasporique moderne, qui intègre les sources africaines dans un langage pictural contemporain.

En 1938, cette œuvre s’inscrit ainsi à contre-courant d’un monde artistique qui considérait encore l’art africain comme primitif ou décoratif. Il s’agit aussi d’une déclaration identitaire forte : Jones affirme que les références africaines ne sont pas accessoires mais fondatrices de sa démarche plastique et culturelle.

C’est une œuvre manifeste qui annonce les grandes séries à venir dans lesquelles Jones mêlera motifs traditionnels africains, calligraphies symboliques et compositions modernistes ; qui témigne également de son émancipation des canons académiques et de son appropriation consciente d’un héritage africain réinterprété, et non copié.

Cette œuvre est aujourd’hui considérée comme fondatrice dans l’histoire de l’art afro-américain, pour avoir posé les bases d’un modernisme diasporique au féminin.

Désormais, elle fait partie des artistes africaines les mieux cotées aux enchères ; et figure en bonne place parmis ses collègues femmes, suivant la cote ascendante des plus élevées du marché comme Leonora Carrington, Tamara de Lempicka ou Etel Adnan.

His signature

Les œuvres de Lois Mailou Jones ne sont pas toutes signées.

Although there are variations, here's a first example of his signature:

Signature de Lois Mailou Jones

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