Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Anna Bilinska Bohdanowicz

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Artist's rating and value

Artiste polonaise majeure du réalisme, Anna Bilinska Bohdanowicz s’impose rapidement comme une valeur sûre du marché de l’art.

Recherchées par les collectionneurs du monde entier, les œuvres de l’artiste affichent une cote élevée qui ne cesse de croître.

De ce fait, une œuvre signée de Bilinska Bohdanowicz peut atteindre des dizaines de milliers d’euros aux enchères, en témoigne son huile sur toile Man Halfnude, datant de 1884, adjugée 102 360€ en 2022, tandis qu’elle était estimée entre 102 360 et 128 000€. Ses œuvres sont rares sur le marché, ce qui laisse supposer des records d’enchères à venir. 

Order of value from a simple work to the most prestigious

The artist's works and style

Anna Bilinska Bohdanowicz est une artiste réaliste d’origine polonaise, active entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème. Elle reçoit un enseignement à l’Académie Julian à Paris, avec une maîtrise des principes du dessin académique (proportions, perspective, anatomie), et l’intégration d’une esthétique naturaliste.

Elle représente précisément les volumes et les proportions, en recherchant une exactitude anatomique sans rigidité, passant par l’utilisation de raccourcis maîtrisés. Sa palette chromatique se caractérise par une gamme sobre et harmonisée, dominée par des demi-teintes et des valeurs neutres, ce qui permet de renforcer l’atmosphère intimiste de ses compositions.

Pour la lumière et le modelé, elle emploie un éclairage doux, souvent latéral, permettant un modelé progressif des formes par des transitions tonales subtiles. L’artiste utilise des glacis fins superposés afin d’enrichir la profondeur des carnations et des matières, la surface picturale est quant à elle lissée afin de limiter les traces de pinceau pour une finition soignée.

Le cadrage est resserré sur le buste ou le visage, avec un arrière-plan neutre ou traité en aplats, accentuant la présence psychologique du modèle. L’artiste met également l’accent sur le regard et la posture qui sont étudiés comme vecteurs d’expression, dans une démarche d’analyse du caractère plutôt que de simple reproduction mimétique.

Anna Bilinska Bohdanowicz assimile donc les codes classiques et les influences de la peinture française de portrait de la fin du XIXème siècle, tout en conservant une approche personnelle dans le rendu émotionnel.

La vie de Anna Bilinska Bohdanowicz

Anna Bilinska Bohdanowicz (1857 – 1893) est une artiste polonaise née à Zlotopol (Empire russe, aujourd’hui l’Ukraine), dans une famille polonaise cultivée, ce qui lui permet un accès précoce à l’éducation artistique.

Elle reçoit ses premiers enseignements artistiques à Varsovie, auprès de Wojciech Gerson, une figure centrale de la peinture réaliste polonaise.

L’artiste s’installe à Paris en 1882, et s’inscrit à l’Académie Julian, une institution privée qui accueillait déjà les femmes en leur dispensant un enseignement académique complet. Elle progresse rapidement grâce à sa maîtrise du dessin d’après modèle vivant et ses aptitudes pour le portrait psychologique.

Sa reconnaissance devient rapidement internationale, elle participe au Salon de Paris dès 1884, obtenant des médailles et distinctions lors d’expositions universelles et salons, consolidant ainsi sa notoriété en Europe.

Elle réalise des portraits de commanditaires français et étrangers, témoignant de son intégration dans les réseaux artistiques internationaux. L’artiste a eu pour ambition de créer une école d’art pour les femmes en Pologne, afin de combler le déficit de formation artistique féministe, mais le projet a été interrompu par sa mort prématurée.

Anna Bilinska Bohdanowicz décède en 1893 à Varsovie, âgée de seulement 36 ans, probablement des suites d’une maladie cardiaque, mettant ainsi un terme à une carrière ascendante.

Elle est aujourd’hui considérée comme une pionnière de la peinture polonaise au féminin et comme un exemple de réussite internationale à une époque où l’accès des femmes à la formation artistique était restreint.

Artist's rating and value

La cote de Anna Bilinska Bohdanowicz est actuellement très intéressante, comme pour beaucoup d’autres artistes femme de cette époque.

Les œuvres sont principalement segmentées sur le marché entre portraits aboutis (huile sur toile) et études au crayon ou à l’aquarelle, et les paysages ou scènes d’intérieur, plus rares.

La demande est largement orientée vers les portraits féminins en buste ou trois-quarts, souvent exécutés entre 1884 et 1892, pendant sa période parisienne.

Les huiles sur toile se vendent en moyenne entre 50 000 et 100 000€ selon l’état de conservation, la provenance et la présence d’expositions majeures dans l’historique de l’œuvre.

Les dessins préparatoires se vendent quant à eux entre 3 000 et 8 000€, et 8 000 à 20 000€ pour les aquarelles, avec des pointes supérieures pour les compositions les plus abouties.

Récemment, l’huile sur toile Portrait d’une dame en robe noire a été adjugée 210 000€ en Pologne en 2021, un record mondial porté par un marché polonais dynamique et une politique muséale de rapatriement des œuvres.

La progression des œuvres de l’artiste est estimée entre +60% et +80% sur les 10 dernières années, et fut accélérée après la rétrospective nationale polonaise de 2017 et la reconnaissance internationale croissante des femmes artistes du XIXème siècle.

Concernant les secteurs géographiques, 55% des ventes ont été réalisée en Pologne (Varsovie, Cracovie), 30% sur le marché français, ce qui représente une part non négligeable, et 15% sur le marché anglo-saxon (Londres, New-York).

Les facteurs de valorisation pour les œuvres de Anna Bilinska Bohdanowicz recroisent ceux des artistes de la même époque, avec une provenance directe et documentée, un lien avec sa production parisienne, une présence au Salon ou à l’Exposition universelle dans l’historique, ou encore une conservation dans son format et support d’origine.

Si on compare avec d’autres portraitistes féminines, Louise Abbéma obtient des valeurs inférieures (15 000 – 50 000€), et ce malgré une reconnaissance institutionnelle. Cecilia Beaux quant à elle obtient des adjudications plus élevées (70 000 – 250 000€), mais la répartition géographique est différente.

Anna Bilinska reste sous-valorisée par rapport à ses homologues françaises ou américaines, ce qui laisse un potentiel de croissance assez important. Le marché est de manière générale à la hausse, porté par la redécouverte des femmes artistes du XIXème siècle et un intérêt croissant des musées polonais et européens pour compléter leurs collections.

Le potentiel de revalorisation est estimé à +20 – 30% sur 5 ans pour les œuvres majeures de l’artiste.

His signature

Les œuvres de Anna Bilinska Bohdanowicz ne sont pas toutes signées.

Although there are variations, here is a first example of its signature:

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