Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Marie Louise Breslau

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Cote et valeur de l’artiste Maire-Louise Breslau   

Marie-Louise Breslau est une artiste connue des amateurs de toiles impressionnistes et de natures mortes de fleurs. À présent, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses huiles sur toile sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 60€ et 38 100€, un delta important mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.

En 2025, son huile sur toile Jeune femme et jeune fille devant une fenêtre a été vendue à hauteur de 30 000€, tandis qu’elle était estimée entre 1 500 et 2 000€. Sa cote est en forte hausse.

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Style et technique de l’artiste Marie-Louise Breslau   

Marie-Louise Breslau (1856 – 1927) est une portraitiste franco-suisse active à Paris à la fin du XIXème siècle. Elle est spécialisée dans les portraits féminins et les scènes de genre, souvent en intérieur, qui traduisent une certaine sensibilité et une psychologie contenue.

Elle représente des attitudes du quotidien, à savoir l’ennui, la rêverie ou le travail, où le non-dit occupe une place assez centrale.

Son style est proche de celui de ses contemporaines Berthe Morisot ou Mary Casatt, mais avec une palette plus sobre et un souci plus appuyé de la construction formelle. Elle est formée à l’Académie Julian, et conserve une grande rigueur académique dans le dessin en intégrant une touche plus libre venue de l’impressionnisme.

L’artiste utilise le fusain, la sanguine ou le pastel avec beaucoup d’aisance dans ses études préparatoires. Son trait est nerveux mais précis, et cherche toujours à traduire une attitude intérieure plutôt qu’un simple rendu morphologique.

Elle affectionne les tonalités sourdes et feutrées (gris bleuté, brun doré, vieux rose et vert mousse). La lumière est tamponnée, diffuse et souvent latérale, comme filtrée par un rideau ou fenêtre, ce qui accentue l’ambiance mélancolique.

L’artiste excelle dans le rendu de matières textiles, d’étoffes souples ou de papiers, en travaillant par petites touches souples et fondues. Dans ses portraits, elle cherche à capturer un état d’âme plutôt qu’un statut social elle privilégie les regards absents, les gestes suspendus et les poses naturelles.

Elle évite les accessoires ostentatoires au profit de mises en scène sobres qui laissent toute la place au corps et au regard. Les personnages, qui sont souvent féminins, semblent absorbés par leurs pensées, ce qui donne à ses toiles une dimension méditative.

L’arrière-plan est souvent un intérieur bourgeois modeste (salon, bureau, lit ou atelier, qui renforce l’effet d’intimité). Elle introduit régulièrement des éléments de la vie intellectuelle ou artistique (livres, partitions, chevalets), qui reflètent un milieu cultivé mais discret. Cette approche participe à une forme de réalisme poétique, ancré dans la quotidienneté.

La carrière de Marie-Louise Breslau

Marie-Louise Catherine Breslau (1856 – 1927) est une artiste suisse formée et active, et une grande portraitiste de la Belle Époque. Née à Zurich, dans un environnement intellectuel, et montre très tôt des dispositions pour le dessin.

Après le décès prématuré de son père, elle décide de devenir artiste, malgré les réticences sociales à l’égard des femmes peintres. En 1874, elle s’installe à Paris et intègre l’Académie Julian, une des rares institutions à former des femmes aux Beaux-Arts.

Elle y rencontre Carolus-Duran et d’autres artistes actifs à Paris à cette époque. Elle commence à exposer au Salon de la Société des Artistes Français dès 1879, où ses portraits sont très bien reçus.

En 1881, son tableau Après le travail est primé et remarqué pour sa sensibilité psychologique et sa technique sûre. Elle devient rapidement une figure incontournable des Salons parisiens, devenant régulièrement sélectionnée, et souvent récompensée.

Grâce à son style à la fois intimiste et naturaliste, elle reçoit de nombreuses commandes de portraits, surtout de femmes de la haute bourgeoisie et d’intellectuels. Établie à Montparnasse, elle mène une vie de travail rigoureux, assez retirée du tumulte mondain.

Elle fréquente ainsi des artistes, écrivains et musiciens, dont Edgar Degas, Jules Breton ou Gabriel Fauré. Elle entretient une amitié intense avec Madeleine Zillhardt, modèle et muse, avec qui elle partage sa vie et son atelier.

Même si elle est étrangère, elle est profondément intégrée à la vie culturelle française et devient membre de la Société nationale des Beaux-Arts. En 1901, elle reçoit la Légion d’Honneur, distinction encore rare pour une femme artiste et étrangère.

Elle reste fidèle durant toute sa carrière à la peinture de chevalet intimiste, à contre-courant des avant-gardes radicales qui émergent à ce moment-là.

Marie-Louise Breslau meurt à Neuilly-sur-Seine en 1927, après une carrière de près de cinquante ans. Elle laisse derrière elle une œuvre riche, composée principalement de portraits, autoportraits, scènes domestiques et études psychologiques.

Son travail, qui fut longtemps éclipsé, a été redécouvert dans le contexte des études sur les femmes artistes du XIXème siècle. Désormais, elle est reconnue comme une figure majeure de la peinture intimiste de la Belle Époque, à la croisée de la tradition et du regard moderne.

Focus sur Après le travail, Marie-Louise Breslau, 1881

Après le travail est un tableau de Marie-Louise Breslau exposé au Salon de 1881, mesurant 125 x 160 cm, l’œuvre reçoit un accueil très favorable et marque le début de la reconnaissance publique de l’artiste. Le sujet est intimiste, représentant trois jeunes femmes dans un atelier, au repos après une séance de travail artistique.

L’œuvre représente l’environnement réel de l’artiste, probablement son propre atelier à Paris. Il s’agit de trois figures féminines, amies ou collègues, qui sont assises ou allongées avec une attitude de relâchement paisible.

Ce tableau évoque la création partagée et le quotidien d’une génération d’artistes femmes s’émancipant des carcans académiques.

Le sujet s’inscrit dans la tradition du tableau de mœurs du XIXème siècle, avec une approche nouvelle centrée sur l’intériorité et l’authenticité. L’absence d’action dramatique donne à la scène une valeur contemplative, renforcée par la composition horizontale et stable.

L’arrière-plan est presque est presque neutre dans la mesure où il n’y a pas de décor théâtral, mais simplement quelques objets d’atelier (table, toiles, rideaux).

La composition est très construite, en diagonale, avec un jeu savant de lignes entre les corps et les meubles. La lumière vient de la gauche et effleure les visages et les mains, modelant avec délicatesse les volumes.

La palette est sobre et feutrée (bruns, gris, ivoire, vert de gris, créant une atmosphère quasi silencieuse. La figure centrale, de profil, au regard pensif, est souvent interprétée comme un autoportrait de Breslau.

Ce tableau est désormais considéré comme l’un des chefs-d’œuvre du réalisme intimiste féminin, aux côtés des œuvres de Morisot, Zandomeneghi ou Casatt.

Recognizing the artist's signature

Marie Louise Breslau ne signe pas nécessairement ses œuvres. Il peut exister des copies, c’est pourquoi l’expertise reste importante.

Knowing the value of a work

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