Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Marko Celebonovik

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Artist's rating and value

Considéré comme l’un des peintres serbes les plus célèbres et talentueux du XXème siècle, Marko Celebonovic est l’auteur d’une production importante, qui attire de nombreux collectionneurs chaque année.

Sur le marché de l’art, le prix auquel ses œuvres se vendent s’échelonne entre 50 et 13 000€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Marko Celebonovic.

En 2019, son tableau Mädchen mit Bilderrahmen a été vendu à 13 000€, tandis qu’il était estimé entre 2 000 et 3 000€, soit plus de six fois son estimation basse, ce qui laisse deviner un fort potentiel de hausse pour l’artiste. 

Ordre de valeur allant d’une œuvre classique à la plus prestigieuse

Style et technique de Marko Celebonovic

Dans les années 1950, Marko Celebonovic s’impose comme une figure singulière de la peinture européenne, à la croisée du classicisme et de la modernité.

Avec une palette feutrée et des formes d’une sobriété étudiée, il explore un langage pictural où la matière joue un rôle essentiel.

L’un des traits marquants de son style – dont plusieurs toiles emblématiques nous restent – est cette manière de simplifier les volumes sans jamais les appauvrir, de dépouiller l’image tout en lui conservant une densité presque tactile.

Sa technique repose sur une construction rigoureuse de l’espace, où la lumière ne modèle pas seulement les objets, mais les fait émerger dans un équilibre silencieux.

On a parfois rapproché sa peinture de celle de Balthus, pour cette gravité suspendue, ou de Morandi, dans sa recherche d’une harmonie subtile entre les formes.

Mais Celebonovic ne cherche ni l’énigme ni la répétition méditative : sa touche reste souple, fluide, à la frontière du dessin et de la couleur. Et il est vrai que cette approche, tout en retenue, lui permet de concilier tradition et sensibilité moderne.
Une peinture sans éclats violents, sans heurts, où chaque nuance semble pesée, chaque contour adouci, comme si la composition elle-même était le lieu d’un apaisement.

La vie de Marko Celebonovic

Marko Celebonovic naît en 1902, à Belgrade. Son itinéraire n’est pas immédiat : il étudie d’abord le droit à Paris, avant que la peinture ne s’impose.

Avec les années 1920 viennent les premières recherches, un regard attentif aux leçons de Bonnard et Vuillard, une sensibilité qui privilégie la couleur et la matière.

L’un des traits marquants de sa carrière – dont plusieurs périodes distinctes nous restent – est cette double appartenance entre la France et la Yougoslavie. Dans les années 1930, il rentre à Belgrade, participe aux grands mouvements artistiques, expose en Europe.

La guerre interrompt cet élan. Après 1945, il reprend sa place, enseigne, poursuit une œuvre où dominent la simplicité, la lumière et une certaine gravité. On a peu souligné son rôle de passeur entre l’art occidental et les traditions balkaniques.

Et pourtant, son œuvre s’inscrit dans cette tension entre modernité et mémoire. Il est vrai que son attachement aux valeurs essentielles de la peinture – matière, équilibre, construction – le maintient à l’écart des modes passagères.

Jusqu’à sa disparition en 1987, il demeure fidèle à cette exigence, où la clarté l’emporte sur l’effet, la retenue sur le spectaculaire.

L’empreinte de Marko Celebonovic sur sa période

L’empreinte de Marko Celebonovic s’inscrit dans une peinture où la rigueur de la composition rencontre une sensibilité méditative.

Avec lui, pas de ruptures fracassantes ni d’effets démonstratifs : l’essentiel réside ailleurs, dans une quête d’équilibre où la matière et la lumière s’imposent avec une évidence calme.

L’un des traits marquants de son influence – dont l’enseignement et les expositions témoignent – est cette capacité à relier la tradition européenne aux sensibilités balkaniques.

On a souvent perçu en lui un artiste à la croisée des mondes, oscillant entre l’héritage de Bonnard et une approche plus âpre, nourrie des paysages et des atmosphères de son pays natal.

Il est vrai que son œuvre ne cherche ni la provocation ni l’expérimentation formelle à tout prix. Cette discrétion, loin de le reléguer dans l’ombre, confère à son travail une intemporalité qui traverse les générations.

On a souligné son rôle d’intermédiaire entre l’art français et la peinture yougoslave, mais c’est surtout dans sa fidélité à une peinture exigeante et dépouillée qu’il laisse une empreinte durable.

Son attachement à la matérialité de la couleur, à la clarté du motif, trouve un écho chez de nombreux peintres après lui, qui verront en son œuvre un modèle d’harmonie et de mesure.

Une génération d’artistes trouvera en lui une référence, non pour sa recherche d’avant-garde, mais pour cette capacité à inscrire l’émotion dans la structure même de la toile, loin des tendances passagères et des effets spectaculaires.

Aujourd’hui, la majorité de ses œuvres sont détenues par des collectionneurs privés, qui jouent le plus grand rôle dans la conservation de son œuvre.

Actuellement, sa cote et sa valeur sont assez élevées sur le marché de l’art, et on décèle un fort potentiel de hausse au vu des derniers résultats de vente.

Focus sur Nature morte au pichet, Marko Celebonovic, 1935

En 1935, une nature morte de Marko Celebonovic affirmait avec une sobriété éloquente l’essence même de son art. Une table, un pichet, quelques fruits : une composition épurée où la lumière sculpte les formes avec une rigueur silencieuse.

Avec cette toile – dont la densité impose le regard – Celebonovic démontre une approche où la construction prime sur l’anecdote. La structure est simple, mais maîtrisée : les volumes s’organisent dans un équilibre mesuré, sans emphase, sans surcharge.

Il s’agit moins d’un réalisme que d’une vision intériorisée, où chaque élément trouve sa juste place dans l’espace du tableau. On a souvent rapproché son œuvre de Bonnard ou Vuillard, mais ici, l’atmosphère est plus retenue, presque méditative.

La matière picturale, discrètement travaillée, évite les effets de virtuosité. La touche, souple et posée, donne aux objets une présence qui tient autant du souvenir que de la réalité. Il serait vain de chercher ici une modernité fracassante ou un maniérisme ostensible.

C’est dans cette simplicité assumée, dans cette lumière tamisée qui semble émerger de la toile elle-même, que réside toute la force de cette peinture.

Une recherche d’équilibre, une manière d’inscrire le temps dans la matière, loin des ruptures et des modes passagères, affirmant une peinture de continuité plutôt que de rupture.

Les influences stylistiques de Marko Celebonovic

Dans les années 1930, une exposition à Belgrade présentait l’œuvre de Marko Celebonovic aux côtés d'autres artistes de la scène moderne, permettant de constater l'empreinte des influences stylistiques qui marquèrent son travail.

La peinture française, notamment celle des post-impressionnistes, s’y fait particulièrement ressentir. C’est à travers la lumière, traitée avec la même retenue que chez Bonnard, que Celebonovic s’impose dans une démarche où la matière semble se fondre avec l’espace.

La palette, parfois réduite, n’est jamais violente, mais se déploie subtilement sur la toile.

Dans ses natures mortes, il retrouve un certain classicisme de la composition, tout en lui offrant une touche plus moderne, en particulier par l’utilisation de la géométrie, qui témoigne de son intérêt pour le cubisme.

Le mouvement, tout en apparaissant, reste en retrait, comme une structure discrète qui permet au spectateur d’apprécier l’équilibre des formes.

D’autre part, l’École de Belgrade, à laquelle il appartient, joue un rôle déterminant dans la fusion des influences. Loin d’être un simple émule des peintres français, Celebonovic introduit dans ses compositions une profondeur et un dialogue avec la culture locale.

Les paysages, traités avec la même économie de moyens, révèlent une connexion avec la tradition picturale serbe, tout en conservant un regard européen.

De cette confrontation, naît une peinture à la fois universelle et singulière, où l’intime rencontre l’académisme dans un dialogue respectueux.

Le fauvisme, tout comme le cubisme, s’implante discrètement dans son œuvre sans en dominer les intentions. Les formes, plus douces, semblent se jouer de la géométrie, et l’artiste trouve un juste milieu entre abstraction et représentation.

Recognizing the artist's signature

Marko Celebonovic signe souvent ses œuvres. Voici un exemple de sa signature :

Knowing the value of a work

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