Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Tamara de Lempicka

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Cote et valeur de l’artiste Tamara de Lempicka
Tamara de Lempicka est une artiste autruchienne connue des amateurs d’art moderne. À présent, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.
Ses huiles sur toile sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 20€ et 16 840 700€, un delta important mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.
En 2020, son huile sur toile Portrait de Marjorie Ferry, datant de 1932 a été vendue à hauteur de 16 840 700€, tandis qu’elle était estimée entre 9 455 000 et 14 180 000€. Sa cote est en forte hausse.
Order of value from the most basic to the most prestigious
Technique used | Results |
---|---|
Print - multiple | De 20 à 39 200€ |
Drawing - watercolor | De 210 à 72 000 € |
Paint | De 20 à 16 840 700 € |
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The artist's works and style
Tamara de Lempicka (1898 – 1980) est une artiste dont le style est très particulier, que l’on pourrait qualifier de néo-cubiste. Elle développe un style personnel, figuratif et épuré, à mi-chemin entre le réalisme stylisé et la peinture de mode.
Elle privilégie les formes pleines, closes, lisibles, sans flou ni fragmentation, en contraste avec l’impressionnisme ou le cubisme. Sa peinture se veut résolument moderne sans être avant-gardiste : elle adapte la figuration à l’esprit graphique des années 1920-30.
Les figures qu’elle représente sont stylisées et hiératiques. Les corps, souvent féminins, sont massifs, sculpturaux, presque androgynes parfois, imposant une présence frontale et posée.
Lempicka développe une iconographie propre, avec des femmes aux lèvres rouges, des corps gainés de tissu brillant et des visages figés où l’émotion est contenue derrière le vernis du style.
Sa technique est maîtrisée et brillante, son dessin est très précis, et renvoie une modulation fluide des formes sans texture visible. La peinture est lisse, tendue, appliquée en glacis et proche d’une surface polie. Elle utilise une lumière froide, directionnelle, qui sculpte les volumes, et qui est souvent venue du haut ou du côté, créant ainsi un fort contraste.
Les couleurs sont saturées mais froides, les beiges sont nacrés, les verts acides et les bleus métalliques, renforçant ainsi l’effet de distanciation de luxe.
Les modèles sont posés et mis en scène comme dans un studio photo, souvent associés à des objets modernes (voitures, gants, miroirs), qui soulignent leur appartenance à un monde urbain, riche et cultivé.
Lempicka créé ainsi une esthétique de l’icône contemporaine, ni tout à fait réaliste ni symboliste mais dans une tension entre nature et artifice.
L’artiste se tient en marge des grands mouvements de son époque (cubisme, surréalisme), en choississant d’intégrer un peu des deux mouvements dans son œuvre avec un style très personnel, adapté à la haute société de l’entre-deux guerres.
Sa production est davantage proche du graphisme de la mode ou de l’affiche que de la peinture d’histoire, se rapprochant cependant de certains cubistes de l’avant-garde comme André Lhote.
Elle laisse par conséquent une empreinte forte dans la culture visuelle des années 1920-1930, avec un style immédiatement reconnaissable.


La vie de Tamara de Lempicka
Tamara de Lempicka (1898 – 1980) est née à Varsovie dans l’Empire russe, dans une famille polonaise aisée et cosmopolite. Elle passe son enfance entre la Suisse, l’Italie et Saint-Pétersbourg. L’artiste fuit la révolution russe en 1917 avec sa mère et sa fille, après l’arrestation de son mari, Tadeusz Lempicki.
Elle s’installe à Paris en 1918, et commence à peindre sérieusement à cette période pour subvenir à ses besoins. Elle étudie à l’Académie de la Grande Chaumière, puis dans l’atelier de Maurice Denis et du cubiste André Lhote. Lempicka adopte ensuite un style figuratif moderne, qu’elle développe très vite avec des codes personnels : femmes puissantes, silhouettes galcées et luxe visuel.
Dans les années 1920, elle devient une figure de la haute société parisienne, exposant dans les Salons et peignant portraits et autoportraits de diverses femmes. Reconnue pour son style unique, elle séduit l’aristocratie, la bourgeoisie cosmopolite et les milieux de la mode et du design.
Dans les années 1930, elle expose à Milan, Berlin et New-York, et fuit l’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, s’installant aux États-Unis en 1939, puis au Mexique dans les années 1960. Son style évolue peu après les années 1940, et elle connaît une période de retrait artistique relatif.
Elle est redécouverte dans les années 1970, dans le contexte du revival Art déco et de la reconnaissance croissante des femmes artistes. Tamara de Lempicka meurt e, 1980 à Cuernavaca, au Mexique, après avoir demandé que ses cendres soient dispersées sur le volcan Popocatépetl.
Elle est aujourd’hui une icône visuelle de l’Art déco, et un symbole d’indépendance, d’élégance moderniste et de liberté.
Focus sur Jeune hollandaise, Tamara de Lempicka, 1941
Ce tableau intitulé Jeune Hollandaise de Tamara de Lempicka a été réalisé en 1941. Il provient de la collection de Louise Riz (achat direct en 1947) puis acquis ensuite par descendance. Mesurant 63,5 x 56 cm, il est signé « De Lempicka » en bas à droite et fut exposée au Salon d’Automne en 1944 et à la galerie André Weill en 1955.
L’œuvre fut largment publiée, et est notamment présente dans le catalogue raisonné d’Alain Blondel (n°B 223).
Il représente une jeune femme vue à mi-corps, vêtue à la manière des paysannes hollandaises (coiffe blanche, blouse sombre, tablier à carreaux) qui tient un bol contenant trois œufs blancs.
L’expression du personnage est retenue, presque absente, et le regard est fixe, baissé, sans contact direct avec le spectateur : intériorité, silence, retrait. La composition est posée, symétrique, et construite à partir de masses fermées, dans une atmosphère contenue.
L’intérieur évoque une pièce simple, rurale, avec des murs blanchis, des poutres au plafond, une table rustique, une chaise et une cruche posée sur un meuble. L’espace est parfaitement ordonné, silencieux et baigné d’une lumière mate qui n’éclaire que par fragments.
Dans ce tableau, l’artiste fait un écho direct aux scène intimistes flammandes ou hollandaises du XVIIème siècle (Vermeer, De Hooch) qu’elle traite avec une froideur moderne.
Le modelé est extrêmement lisse, on y voit aucune trace de pinceau, les volumes sont sculptés dans une matière compacte et polie. Les corps sont massifs, les bras ronds, le visage figé. Le traitement des chairs rappelle la statuaire plus que la peinture vivante.
Les couleurs sont sourdes et closes (bleu profond, crème, bois chaud, sans effet spectaculaire, mais avec une élégance austère). L’empâtement est absent, remplacé par un fini laqué, typique de Lempicka, mais ici moins glamour et plus méditatif.
Ce tableau est peint durant le séjour américain de l’artiste (fuite de la guerre) et ce tableau marque une rupture avec les icônes mondaines de ses années parisiennes. L’artiste s’éloigne ici de l’univers du luxe et du désir pour explorer une forme d’identitié nouvelle, presque mystique.
La figure de la paysanne hollandaise pourrait renvoyer à une quête d’archaïsme, de sobriété, d’indentité spirituelle dans une période troublée. Il existe un dessin préparatoire de cette œuvre (catalogue raisonné n° A197) et une seconde version plus tardive conservée à Lublin (La Hollandaise II, 1957).

L’empreinte de Tamara de Lempicka sur sa période
L’artiste incarne par son œuvre et sa personnalité l’esthétique et l’esprit des années 1920-30, par les notions de luxe, de modernité, de vitesse et d’élégance.
Elle est l’une des rares femmes peintres à devenir une célébrité mondaine et artistique à part entière, peignant les grandes figures de la haute société européenne. À une époque où la reconnaissance des femmes artistes reste marginale, elle parvient à construire une carrière internationale, sans compromis stylistique ni dépendance masculine.
Sa manière d’occuper l’espace public, par ses autoportraits, son image personnelle et ses choix de vie fait d’elle une pionnière de la figure d’artiste libre, femme et moderne. Elle assume son succès, sa sexualité et son ambition, devenant un modèle d’émancipation dans le modèle artistique et social, à l’image d’artistes comme Vera Molnar ou Leonora Carrington.
Elle impose un style immédiatement reconnaissable, fondé sur la stylisation des formes, la frontalité, la froideur sensuelle et la brillance des surfaces. Son langage visuel est à la fois proche de la photographie de mode, du graphisme moderne et de la peinture de tradition classique. Elle anticipe la culture de l’image moderne entre art, publicité et design.
Longtemps mise à l’écart des grands récits de l’histoire de l’art, elle est redécouverte dans les années 1970. Son œuvre est aujourd’hui célébrée comme celle d’une artiste singulière, libre, transversale, échappant aux étiquettes. Elle inspire encore la mode, le cinéma, la photographie et fait l’objet d’expositions majeures dans les plus grands musées.
His signature
Les œuvres de Tamara de Lempicka ne sont pas toutes signées.
Although there are variations, here's a first example of his signature:

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