Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Constance Mayer

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Cote et valeur de l’artiste Constance Mayer
Constance Mayer est une artiste connue des amateurs de portraits. Sa visibilité sur le marché de l’art ne cesse de croître, sa cote est en train d’exploser et elle est de plus en plus demandée : on suppose que ses œuvres pourraient atteindre des montants inédits aux enchères.
Les artistes femmes du XIXème siècle, élèves dans les ateliers de grand maîtres incontestés comme David ou Ingres, sont des œuvres extrêmement recherchées aujourd’hui.
Pour cette dernière, son huile sur toile Satyre et Nymphe s’était vendu pour 20 430€ en 2023, alors qu’il était estimé entre 2 000 et 3 000€, ce qui laisse présager un nouveau potentiel de hausse pour les œuvres de l’artiste.
Order of value from a simple work to the most prestigious
Technique used | Results |
---|---|
Drawing - watercolor | De 155 à 1 800 € |
Oil on canvas | De 1 380 à 190 580 € |
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Style et technique de l’artiste Constance Mayer
Constance Mayer (1775 – 1821) est une artiste néoclassique française qui a étroitement collaboré avec Prud’hon.
Elle est l’élève de Joseph-Benoît Suvée, puis de Jean-Baptiste Greuze et hérite d’un dessin précis et sensible, qu’elle consacre aux scènes morales et domestiques. Son style s’inscrit dans la continuité du néoclassicisme français, mais avec une approche plus douce et intimiste, moins rigide que David ou Girodet.
Elle travaille étroitement avec Pierre-Paul Prud’hon à partir de 1802, artiste chez lequel elle copie le clair-obscur vaporeux et les contours fondus.
Elle travaille avec une grande finesse au crayon et à la pierre noire, qu’elle utilise souvent pour des portraits ou des études de figures féminines. Elle fait un usage habile des rehauts à la craie blanche, notamment sur papier teinté afin de modeler les volumes avec douceur.
Dans la peinture, elle fait usage de fondus subtils et de tonalités sourdes qui créent une lumière diffuse et presque mélancolique. Elle peint surtout des scènes de genre intimistes, mettant en scène des femmes, enfants, des moments d’introspection ou de maternité.
Ses œuvres évoquent souvent des sentiments retenus, de la tendresse, mais aussi de la solitude et une certaine mélancolie, dans un style élégant mais jamais théâtral. Elle fait partie des rares femmes artistes à peindre des allégories et des compositions morales, qui constituaient un domaine réservé aux hommes à l’époque.
Elle réalise la plupart du temps ses huiles sur toile dans un format moyen, souvent en camaïeux bruns, gris et rouges sourds. Sa composition est équilibrée, elle fait un usage fréquent des lignes courbes et des figures féminines idéalisées, avec une émotion réelle palpable.
Sa production est le résultat d’un mélange entre sens du dessin classique et une sensibilité préromantique, qui annonce la douceur des scènes sentimentales du XIXème siècle.


La vie de Constance Mayer
Constance Mayer (1775 – 1821) est née à Paris dans une famille bourgeoise et cultivée. Elle est formée à la peinture dans un contexte où les femmes ont difficilement accès à l’Académie royale.
Elle étudie la peinture et le dessin auprès de Joseph-Benoît Suvée puis de Jean-Baptiste Greuze, qui lui transmet le goût des scènes morales et du dessin expressif. Elle expose régulièrement au Salon de Paris dès 1796, ce qui reste exceptionnel pour une femme à cette époque.
Mayer se spécialise dans les scènes de genre, les portraits et les allégories morales, qui sont appréciées du public et de la critique. Elle est protégée par plusieurs cercles artistiques parisiens, et acquiert une certaine notoriété au tournant du siècle.
A partir de 1802, son travail se rapproche de celui de Prud’hon, dont elle devient la compagne. Ils vivent et travaillent ensemble durant près de vingt ans, et leur relation affective et artistique et assez marquée par l’interdépendance.
Ils réalisent plusieurs œuvres ensemble, et certains tableaux signés de la main de Prud’hon pourraient comprendre des interventions majeures de Mayer.
La vie personnelle de l’artiste est marquée par le sacrifice puisqu’elle reste dans l’ombre de Prud’hon, malgré son talent reconnu et les succès qu’elle rencontre au Salon. Elle supporte les difficultés affectives et financières de son couple.
Elle se suicide en 1821, quelques mois après le refus de Prud’hon de l’épouser officiellement, en laissant derrière elle une œuvre inachevée où elle a pourtant joué un rôle essentiel.
Longtemps marginalisée par l’histoire de l’art, son nom est souvent resté lié à celui de Prud’hon. Elle est redécouverte au XXème siècle par des historiens de l’art étudiant la place des femmes dans les académies postrévolutionnaires.
Aujourd’hui, elle est reconnue comme l’une des premières peintres françaises à imposer une voix féminine dans le registre néoclassique intimiste.
Focus sur La Rêverie, Constance Mayer, vers 1806
La Rêverie est une huile sur toile peinte par Constance Mayer vers 1806, mesurant environ 98 x 130 cm, conservé au musée du Louvre à Paris. Elle représente une jeune femme seule, assise dans un fauteuil, la tête appuyée sur une main, les yeux baissés, plongée dans ses pensées.
La figure féminine est posée au milieu de la composition, captant toute l’attention du spectateur. Le fond est sombre et neutre, le décor ou les éléments narratifs sont absents afin de renforcer l’introspection du sujet.
La posture est suspendue, le bras abandonné sur l’accoudoir et le regard détourné suggèrent une méditation assez mélancolique. L’éclairage est diffus, la lumière tombe doucement sur le visage et les bras du personnage, sans contraste violent.
Les tons sont voulus sourds et chauds, l’artiste utilise des bruns, beiges, rouges fanés, et une palette caractéristique qui accentue la douceur de la scène. Le modelé est vaporeux, afin de figurer des transitions subtiles entre l’ombre et la lumière, donnant une texture veloutée à la chair et aux étoffes.
L’œuvre ne raconte rien de précis mais exprime un état d’âme : la rêverie, le retrait intérieur, ou peut-être la lassitude ou le souvenir. La jeune femme, sans attribut ni action, incarne une forme de féminité introspective, loin des héroïnes néoclassiques ou traditionnelles.
On peut par conséquent y voir une forme d’autoportrait déguisé ou une évocation de la condition de l’artiste femme : silencieuse, contemplative, invisible mais présente. La composition et la manière picturale rappellent les œuvres de Prud’hon, mais la psychologie de retenue du personnage, sa discrétion et sa solitude sont caractéristiques du regard propre à Mayer.
Le tableau a parfois été attribué à Prud’hon, ce qui témoigne d’un certain effacement historique de sa signature, mais les experts s’accordent à reconnaître aujourd’hui l’apport distinctif de Mayer.

The artist's imprint on his time
Constance Mayer est une figure rare parmi les artistes femmes du néoclassicisme. A une époque où très peu de femmes accèdent à une reconnaissance publique dans les arts, Mayer expose régulièrement au Salon de Paris dès 1796.
Elle participe pleinement à la vie artistique de l’Empire, s’imposant par la qualité de ses scènes de genre, portrait et allégories, dans un champ encore largement masculin. Elle contribue à l’imaginaire sentimental du XIXème siècle.
Ses compositions intimistes et morales qui sont centrées sur la solitude, la mélancolie et la tendresse maternelle annoncent des thèmes privilégiés du romantisme. Elle explore un registre émotionnel discret, souvent lié à la condition féminine, en rupture avec l’héroïsme masculin des grands formats néoclassique.
Pendant vingt ans, elle travaille avec Prud’hon, et leur collaboration a brouillé des attributions, mais de nombreuses œuvres signées Prud’hon comporteraient des apports essentiels de Mayer, notamment en ce qui concerne les figures féminines.
Son parcours, même s’il fut entravé par les normes sociales, œuvre la voir à d’autres peintres femmes comme Marie-Guillemine Benoist, Louise Hersent, Adelaïde Labille-Guiard, Sophie Allart ou Élise Bruyère.
Elle prouve qu’une femme peut produire une œuvre personnelle, exposer au Salon et être prise au sérieux sans forcément passer par la nature morte de fleurs ou le portrait mondain.
Après sa mort en 1821, Mayer tombe dans l’oubli, souvent éclipsée par la figure de Prud’hon. A partir du XXème siècle, les recherches sur la peinture féminine néoclassique lui redonnent une place centrale dans l’histoire de l’art.
Elle est désormais considérée comme une médiatrice entre la rigueur néoclassique et la sensibilité romantique, et incarne une voie alternative dans l’art du tournant du siècle.

Recognizing the artist's signature
Constance Mayer ne signe pas nécessairement ses œuvres. Il peut exister des copies, et l'attribution est compliquée à cause de sa collaboration avec Prud'hon, c’est pourquoi l’expertise reste importante.
Knowing the value of a work
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