Cote et valeur des tableaux, sculptures, collages de Raymond Hains

Raymond Hains, techniques mixtes

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Artist's rating and value

Considéré comme un artiste majeur de l’abstraction lyrique, Raymond Hains expose beaucoup de son vivant. Il connait donc déjà une certaine notoriété et une présence sur le marché de l’art.

Aujourd’hui, sa cote ne cesse d’augmenter, l’artiste s’impose comme une valeur sûre du marché de l’art, les prix auxquels elles se vendent s’échelonnant entre 20 et 270 000€ sur le marché de l’art.

Ainsi, une œuvre signée Hains peut atteindre des centaines de milliers d’euros aux enchères, comme en témoigne son affiche lacérée et arrachée Sans titre, datant de 1967 adjugée 200 70 € en 2007, tandis qu’elle était estimée entre 80 000 et 100 000€.

Order of value from the most basic to the most prestigious

Technique used

Results

Photography

De 600 à 11 500 €

Drawing

De 280 à 71 200 €

Print

De 20 à 73 000 €

Sculpture - volume

De 400 à 140 000 €

Paint

De 120 à 270 000 €

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Artist's style and technique

Raymond Hains commence sa carrière à partir de la photographie, mais invente rapidement de nouveaux procédés, notamment avec le verre cannelé, ce qui donne à ses œuvres un caractère plutôt hybride.

Son esthétique est fondée sur le détournement : il développe un langage visuel qui est fondé sur la récupération d’éléments urbains, surtout en ce qui concerne les affiches lacérées. Il les extrait de leur contexte afin d’en faire des œuvres à part entière, qui sont inscrites dans le réel.

C’est à partir de la fin des années 1940 qu’il collecte des fragments d’affiches arrachées dans la rue, qu’il choisit d’assembler sans intervention picturale directe, revendiquant de cette manière un geste artistique qui s’ancre dans l’aléatoire, assez proche du Nouveau Réalisme.

Il travaille durant toute sa carrière la photographie et l’optique expérimentale, s’intéressant d’abord à la photographie déformée, à l’aide d’une lentille striée qu’il nomme « hypnagogoscope », qui modifie l’image et l’inscrit ainsi dans une recherche formelle autour de la perception.

Il joue par conséquent avec le langage, intégrant dans son œuvre une dimension linguistique qui multiplie les jeux de mots, néologismes ou glissements phonétiques – surtout en ce qui concerne ses « affiches-poèmes », et plus largement ses titres d’œuvres.

Il mène une réflexion entre art et quotidien, son approche visant à brouiller la limite entre art et réalité urbaine, il valorise les traces de la vie moderne comme matériaux artistiques et critique, en filigrane, la société de consommation.

Son influence conceptuelle est indéniable, son œuvre étant souvent perçue comme une réflexion sur l’acte de création lui-même, ou l’artiste devient davantage révélateur que producteur de forme.

À travers son style et sa technique l’artiste construit une œuvre singulière qui se situe à la croisée du Nouveau Réalisme, de l’art conceptuel et de la poésie visuelle – en s’appropriant les signes du quotidien afin d’en révéler la force esthétique et critique.

Aujourd’hui, ses œuvres possèdent une cote très élevée sur le marché de l’art et sont recherchées par de nombreux collectionneurs et amateurs. 52,8% des ventes qui concernent l’artiste ont lieu en France.

La vie de Raymond Hains

Raymond Hains (1926 – 2005), est un peintre abstrait français né à Saint-Brieuc, dans les côtes d’Armor. Il se forme à l’école des Beaux-Arts de Saint Brieuc, et s’installe ensuite à Paris. Il réalise rapidement sa première exposition de photographie.

En 1960, il est un des signataires du manifeste du Nouveau Réalisme, dont font entre autres partie Arman, Yves Klein et Jacques Villeglé.

Son œuvre se caractérise au début de sa carrière par une production photographique importante, inspiré notamment d’Emmanuel Sougez, dont il découvre le travail à Laval deux jours après le débarquement. À cette période, il photographie les conséquences et les dégâts de la guerre avec un kodak.

Un an plus tard, en 1945, il poursuit sa formation artistique et intellectuelle aux Beaux-Arts de Rennes, c’est là-bas qu’il fait la connaissance de Jacques Villeglé. Cependant, il préfère étudier la philosophie et se former à la photographie auprès d’Emmanuel Sougez, directeur de la photographie chez France-illustrations.

En 1946, il a fini de développer ses premières photographies et solarisations, qu’il soumet à André Breton. Il choisit de donner davantage de portée à ses photographies en achetant un réflecteur circulaire qui fonctionne à l’aide de miroirs, qui permettent de démultiplier et fragmenter le sujet.

Innovations en photographie

Issus d’une famille de vitriers, il découvre dans l’atelier de ses parents des verres cannelés tâchés de peinture, qu’il décide d’utiliser comme matériaux pour ses propres photographies. Il développe ainsi un objectif cannelé qu’il appelle « l’hypnagogoscope » - terme issu du grec qui fait référence à un état de somnolence.

Grâce à cette invention, il se défait totalement de la tendance mimétique de la photographie, s’approchant ainsi de l’abstraction. Les œuvres qu’il a réalisées durant cette période seront exposées en 1948 à la galerie Colette Allendy.

Il s’impose aussi dans le monde de l’art et de la photographie en tant que théoricien, publiant dès 1952 son article « Graphismes en photographie. Quand la photographie devient objet ». L’article revient à expliquer que toutes les manipulations qu’il impose à l’image lui permettent d’atteindre l’abstraction.

En 1949, l’artiste réalise ses premiers courts-métrages en noir et blanc, et réalise plusieurs films dont Pénélope et Défense d’afficher, basés sur un phénomène de distorsion visuelle.

Période lettriste

Il se penche ensuite sur une mise en œuvre plastique des pratiques lettristes. Toujours avec ses verres cannelés, il met en place un processus photographique de déformation des lettres – qui s’inscrit dans des questionnements soulevés par Mallarmé et Apollinaire.

Il éclate le poème de Camille Bryen, texte fondateur de l’abstraction lyrique, en « ultra-lettres » créant ainsi un poème à « dé-lire ».

Il mène ensuite un travail sur les affiches de Paris – qu’il arrache dans la rue et qu’il recolle. Il les superpose et les lacère successivement, ce qui permet de créer une transformation des signes typogrpahiques qui rejoint l’éclatement hypnagogique.

Dans le journal Combat en 1955, l’affaire « Flagrant-Dali » est publiée, attribuant une œuvre de Raymond Hains à l’artiste. Il fait falloir son droit d’auteur et rédige une contestation écrite qui est à nouveau publiée dans le même journal.

Après la publication du manifeste du Nouveau Réalisme, nom popularisé par le critique d’art Pierre Restany, Raymond Hains expose ses tôles galvanisées. Il expose ensuite une série intitulée « La France galvanisée » regroupant des affiches politiques faisant référence au conflit algérien, mais refuse de les vendre à cause du sujet.

Raymond Hains, technique mixte

Nouveaux cycles et Iris Clert

L’artiste s’essaie aussi à la sculpture et réalise un cheval en planches de palissades censé rappeler le cheval de Troie, et évoque aussi le surnom de « poulain » qu’Iris Clert lui donne. Cette œuvre sera ensuite emballée par Christo.

Il estime que le groupe des Nouveaux Réalistes passe d’un « monde de la peinture à un monde de la vérité. » Il ajoute que « Les artistes cessent de fabriquer de l’art pour devenir des Abstractions personnifiées ».

Commence ensuite le cycle des artistes SEITA et SAFFA, deux acronymes inventés par l’artiste. À la Biennale de Venise, il expose à quatre ans d’intervalle la Biennale déchirée et la Biennale éclatée. Durant cette période, il va davantage travailler en Italie et présenter à la Galleria del Leone une boîte d’allumettes géante illustrée des Fables de la Fontaine.

Il réemploiera ce procédé dans l’exposition Seita et Saffa : copyright by Raymond Hains » où il signe les boîtes d’allumettes par des acronymes, artistes « fictifs et incendiaires », en se faisant passer pour l’agent des artistes, et réquisitionna deux pompies de Paris devant l’exposition. 

Dans les années 70, il entame un nouveau cycle intitulé photos-constats, qu’il élabore grâce à un processus de déformation du sens, en s’appuyant sur des analogies visuelles, jeux de mots ou connivence sémantique.

En 1976, sa première rétrospective a lieu grâce à Daniel Abadie au Centre national d’art et de culture (CNAC). Il réalise ensuite, à partir de 1997, ses « Machintoshages » ; dispositifs de rapprochement et de manipulation des textes et images qui sont liés à plusieurs thématiques.

His signature

Although there are variations, here is a first example of its signature:

Signature de Raymond Hains

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