Cote et valeur des bronzes, sculptures, dessins de Anne-Marie Profillet

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Cote et valeur de l’artiste Anne-Marie Profillet  

Anne-Marie Profillet est une artiste importante de la sculpture animalière au XXème siècle. Elle a surtout travaillé avec du bronze, sculptant des animaux de tous horizons.  

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Ses bronzes sont particulièrement prisés et le prix auquel ils se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 135€ et 21 000€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Anne-Marie Profillet.

En 2025, le bronze Grue couronnée n°1, datant de 1928 a été vendu à hauteur de 21 000€, tandis qu’il était estimé entre 800 et 1 200€, ce qui laisse deviner un fort potentiel de hausse pour les œuvres de l’artiste.

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Style et technique de l’artiste Anne-Marie Profilet

En 1997, une rétrospective au Musée des Arts Graphiques était consacrée à l’œuvre gravée d’Anne-Marie Profillet. Avec près de cent cinquante planches exposées, elle mettait en lumière un travail qui, tout en s’inscrivant dans la tradition de la gravure sur métal, en renouvelait les perspectives.

Cette exposition constituait un événement : jamais l’ensemble de son œuvre sculptée n’avait été présenté avec une telle ampleur. L’un de ses mérites – dont un remarquable catalogue nous reste ! – fut de souligner la singularité de son langage.

Cette singularité est d’abord d’ordre technique : pour l’essentiel, il s’agit d’un dessin au trait, en noir et blanc (peu de dessins ont été présentés à la vente aux enchères mais les résultats sont très encourageants.

Peu de recours aux effets de textures, pas d’aquatintes spectaculaires ni de morsures expressives : chez Profillet, tout repose sur la précision du trait, sur sa tension et sa rigueur. 

On s’est peu attardé sur cet aspect de son travail. Car ces procédés semblent en apparence ordinaires, dépourvus de toute velléité expérimentale.

Pourtant, c’est précisément là que réside l’intérêt de sa démarche : à rebours des recherches contemporaines privilégiant le mélange des techniques, elle adopte une approche volontairement épurée.

Ce refus de l’effet trop visible la rapproche en un sens des sculpteurs classiques, qui cherchaient dans la taille une discipline et une mesure. Certains de ses contemporains, séduits par les encres colorées ou les collages, revendiquaient une sculpture plus picturale.

Profillet, au contraire, creuse une voie plus austère, où le noir et blanc suffit à structurer l’espace. Ce choix ne relève pas d’une ascèse, mais d’une volonté de ramener la sculpture à son essence : une empreinte, un tracé pur, débarrassé de toute surcharge.

Dans ses bronzes, la ligne se fait à la fois souple et rigoureuse. Tantôt nerveuse, tantôt allégée d’une vibration diffuse, elle joue sur les nuances du trait pour suggérer, plus qu’illustrer.

Ce procédé n’est pas sans rappeler certaines pointes sèches du XVIIIe siècle, où l’on retrouvait ce goût pour la spontanéité du geste. Mais là où un Helleu privilégiait le charme de l’instant, Profillet préfère la rigueur d’une composition savamment construite.

Cette sculpture, d’apparence simple, révèle ainsi une science du rythme et de l’équilibre, où chaque trait semble pesé, pensé, articulé dans un dialogue subtil entre le vide et le plein.

C’est en cela que son travail demeure singulier : par une technique en apparence traditionnelle, elle parvient à créer un langage où la retenue devient force, où le silence du blanc dialogue avec l’incision du bronze.

La vie de Anne-Marie Profillet

Anne-Marie Profillet appartient à cette génération de sculpteurs pour qui la forme prévaut sur l’effet. Formée aux Beaux-Arts de Paris, elle s’oriente rapidement vers un langage épuré, privilégiant la clarté des volumes à toute recherche d’expressivité immédiate. Une rigueur qui n’exclut ni la sensibilité ni la subtilité.

Son œuvre, essentiellement en bronze et en pierre, se distingue par une recherche d’équilibre. Pas d’élan lyrique ni de contrastes violents : la matière est maîtrisée, soumise à une ordonnance stricte.

La taille directe en pierre, qu’elle pratique avec une attention particulière à la pureté des lignes, l’inscrit dans une filiation classique où l’économie du geste se confond avec l’essence même de la sculpture.

Une telle approche n’est pas sans évoquer les sculpteurs du premier XXe siècle, attachés à une certaine monumentalité, mais sans ostentation.

Chez Profillet, la simplicité devient un principe structurant. Chaque surface semble pensée en fonction de la lumière, chaque volume trouve sa juste place dans l’espace.

Peu exposée de son vivant, son œuvre demeure une référence pour qui s’intéresse à la sculpture moderne dans ce qu’elle a de plus essentiel.

On y retrouve ce goût du dépouillement, cette tension maîtrisée entre le plein et le vide, qui rattache son travail aux grandes recherches formelles du siècle dernier.

Focus sur Figure assise, Anne-Marie Profillet

L’une des œuvres les plus significatives d’Anne-Marie Profillet, Figure assise, illustre parfaitement cette quête de simplicité et d’équilibre qui traverse toute sa production.

Ici, point de détails superflus ni d’effets de matière ostentatoires : la figure se réduit à des volumes élémentaires, subtilement articulés, où chaque ligne semble pesée avec rigueur. 

L’assise, stable mais sans lourdeur, confère à l’ensemble une présence silencieuse, presque méditative. Le modelé, d’une sobriété exemplaire, capte la lumière avec une douceur maîtrisée, jouant sur des variations infimes de plans.

Rien ne vient troubler cette harmonie. Il y a là une forme de retenue qui rappelle certaines sculptures de Bourdelle ou de Maillol, une volonté de ne conserver que l’essentiel, loin de toute anecdote. 

Ce dépouillement n’exclut pas l’émotion. Bien au contraire, c’est dans cette économie de moyens que se joue toute l’intensité de l’œuvre. Une tension contenue, une intériorité palpable, un dialogue entre la forme et l’espace qui confère à cette figure une présence singulière, presque intemporelle.

L’empreinte de Anne-Marie Profillet sur son époque

En 1995, une rétrospective consacrée à Profillet s'est tenue au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. Avec une centaine de sculptures et de dessins, cette exposition nous a permis de découvrir, dans une large perspective, l’œuvre de l’artiste.

Une telle présentation, d’une telle ampleur, n’avait jamais été réalisée. L'un des grands mérites de cette rétrospective - et le catalogue nous le prouve - fut d’avoir mis en lumière l’unité et la cohérence du travail de Profillet.

Cette unité s'affirme d’abord dans une recherche de la forme pure. L’artiste se distingue par un usage sobre des matériaux, qu’elle manipule avec une maîtrise qui frôle la simplicité.

On n’a pas suffisamment insisté sur cet aspect de sa démarche. Car, de prime abord, la pureté de ses sculptures pourrait sembler dépourvue de surprise.

Mais c’est là l’une des forces de Profillet : son travail, dans son apparente simplicité, recèle une force d’expression rare.

Ses sculptures semblent se réduire à l’essentiel, et pourtant elles renferment une richesse et une profondeur qu’il est difficile de saisir du premier coup. Il faut prendre le temps de les observer, de comprendre leur langage.

Profillet n’hésite pas à évoquer des formes géométriques, parfois proches de l’abstraction, mais toujours au service de l’idée qu’elle cherche à exprimer.

Ce n’est pas une simple question de style, mais un véritable langage, une manière de traduire son propre regard sur le monde. Les lignes et les volumes qu’elle crée semblent appartenir à un espace à la fois familier et lointain.

Aujourd’hui, elle reste une artiste recherchée sur le marché de l’art, et sa cote et sa valeur sont en train de monter drastiquement, tout comme d’autres artistes féminines du XXème (Germaine Richier par exemple).

Certaines de ses œuvres sont conservées par le Centre Pompidou, sans garantie d’être exposées dans les années à venir au vu des circonstances. Cependant, les collectionneurs privés jouent le plus grand rôle dans la préservation de son œuvre.

Reconnaître la signature de Anne-Marie Profillet

L’artiste signe souvent « AM Profillet » en petit, sur le socle de ses sculptures. Il peut exister des copies, c’est pourquoi l’expertise reste importante.

Knowing the value of a work

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