Cote et valeur des tableaux, dessins, sculptures de Ernest Meissonier

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Cote et valeur de l’artiste Ernest Meissonier
L’artiste Ernest Meissonier laisse derrière lui une œuvre caractéristique de son époque, il est célèbre pour ses peintures de scènes historiques et militaires. Désormais, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.
Ses peintures sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français et américains. Le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 10 et 501 900€, un écart conséquent mais qui en dit beaucoup sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Meissonier.
En 2002, l’huile sur toile The Guide a été vendu à hauteur de 501 900€, tandis qu’elle était estimée entre 154 000 et 256 000€.
Order of value from a simple work to the most prestigious
Technique used | Results |
---|---|
Print - multiple | From €10 to €1,100 |
Sculpture - volume | De 300 à 135 000€ |
Drawing - watercolor | De 40 à 260 700€ |
Oil on canvas | De 70 à 501 900€ |
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Style et technique de l’artiste Ernest Meissonier
Dans la peinture d’Ernest Meissonier, le détail conserve cette fonction de précision descriptive, de restitution méticuleuse, de fidélité scrupuleuse au réel. Mais il ne se dilue pas dans l’anecdote : il structure l’image, il soutient la forme, il définit un ordre visuel rigoureux.
La touche, brève, serrée, appliquée sans empâtement, construit la matière sans jamais l’écraser. La lumière, claire, contrôlée, souligne les volumes avec netteté, sans effet dramatique, sans surcharge.
Les figures, réduites parfois à quelques centimètres, n’en perdent pas leur autorité : elles s’imposent par la justesse du geste, par la tension du corps, par la tenue de l’attitude.
Dans 1814, Campagne de France (fig. 1), chaque pli du manteau, chaque reflet sur le sabre, chaque empreinte dans la neige sont traités avec une égale attention, sans hiérarchie visible. Le paysage, restreint, silencieux, n’encadre pas la scène : il en prolonge la rigueur.
Cette rigueur se retrouve dans Le Manège (fig. 2), où le mouvement du cheval, le port du cavalier, le grain de poussière sur la botte deviennent autant de points d’ancrage pour le regard.
La composition n’est jamais spectaculaire : elle repose sur l’équilibre des lignes, la densité de l’observation, la cohérence d’un ensemble minutieusement construit. Le tableau ne se donne pas immédiatement, il se découvre lentement, par couches successives de lecture.
Le format souvent réduit contraint le spectateur à se rapprocher, à scruter, à ralentir le regard. Rien n’est laissé à l’improvisation. L’architecture de l’image, le dessin, la couleur, tout obéit à une logique d’ajustement patient, de construction lente.
Alors, soustraite à l’ampleur romantique comme à la fluidité impressionniste, la peinture d’Ernest Meissonier affirme un classicisme d’un autre ordre : non pas celui de la composition grandiose, mais celui du fragment exact, du contrôle sans relâche, d’une vérité maintenue dans les limites strictes du cadre.


La vie de Ernest Meissonier
Dans le parcours d’Ernest Meissonier, la formation académique conserve cette fonction de rigueur du dessin, d’exactitude de l’observation, de discipline du regard.
Formé à Paris dans l’atelier de Léon Cogniet, il s’oriente très tôt vers la peinture de petit format, refusant les compositions héroïques (cf Baron Gros, Baron Gérard, Gérôme, ou encore Nicolas Toussaint-Charlet) au profit d’une minutie patiente, concentrée sur la précision du geste et la cohérence de la scène.
Né en 1815 à Lyon, il commence à exposer au Salon dès 1834 avec Les Bourgeois Flamands, dans un style directement inspiré de la peinture hollandaise du XVIIᵉ siècle. Cette reconnaissance précoce s’accompagne d’un soutien rapide des collectionneurs privés et de l’État, qui acquiert plusieurs de ses œuvres.
Son attachement à la peinture d’histoire, en particulier à la figure de Napoléon, s’affirme dans les années 1850, avec des tableaux comme 1807, Friedland ou 1814, Campagne de France, qui conjuguent exigence documentaire, maîtrise technique et souci de vérité.
Il reconstitue chaque uniforme, chaque arme, chaque geste avec une exactitude qui relève presque de l’archéologie visuelle. L’Empereur n’y est pas idéalisé : il est vu de dos, à cheval, au milieu de ses troupes, comme absorbé dans l’instant.
Cette approche, rigoureuse et sans effet, lui vaut les plus hautes distinctions : médailles aux Salons, nombreuses commandes officielles, achat de ses œuvres par Napoléon III, puis par la Troisième République.
Il participe activement à la vie artistique de son temps, préside les jurys d’expositions, entre à l’Institut en 1861, et devient une figure majeure du camp académique face aux évolutions de la modernité.
Sa célébrité est européenne. Les collectionneurs anglais, allemands, russes s’arrachent ses petits formats, réalisés avec la même exigence qu’un grand tableau d’histoire.
Alors, soustraite aux avant-gardes comme aux effets de rupture, la carrière de Meissonier suit une ligne continue, fondée sur la constance du style, la rigueur du métier, la fidélité à un idéal classique, où la vérité ne s’impose pas par la grandeur mais par le contrôle du détail.
Focus sur 1814, Campagne de France, Ernest Meissonier
Dans 1814, Campagne de France (fig. 1), la composition conserve cette propriété d’équilibre, de clarté, de rigueur construite.
Mais elle ne repose pas sur une mise en scène théâtrale : elle s’organise autour d’une marche lente, d’un enfoncement silencieux dans la neige, d’un mouvement retenu.
La figure de Napoléon, centrée, légèrement penchée en avant, est absorbée dans la masse grise des cavaliers, comme effacée par le poids du moment. Le regard n’est pas dirigé vers l’action mais vers l’intérieur.
La posture, le pli du manteau, la courbure du dos : tout indique la lassitude, la concentration, la solitude. La neige, traitée par petites touches serrées, efface les traces, unifie le sol, absorbe la lumière sans contraste.
Le ciel, bas, sans éclat, enferme la scène dans une atmosphère sourde. Il n’y a pas de profondeur spectaculaire, pas d’effet de fuite : les figures se disposent frontalement, dans une horizontalité dense, presque compacte.
Chaque cavalier, chaque uniforme, chaque détail de harnachement est traité avec la même attention, sans hiérarchie visible. Le tableau ne raconte pas une victoire, il montre une résistance. L’histoire n’est pas héroïsée, elle est contenue, pesée, soumise à la gravité du réel.
Alors, soustraite à tout lyrisme, la peinture de Meissonier dans 1814, Campagne de France impose une forme rare de classicisme sans éclat, où la précision du détail devient une manière de retenir le drame, de figer le temps, de maintenir la forme au bord de l’effacement.


L'empreinte de Ernest Meissonier sur sa période
Dans l’œuvre d’Ernest Meissonier, la peinture d’histoire conserve cette fonction de mémoire visuelle, de fixation des gestes, de transmission des figures.
Mais elle ne s’impose plus par la grandeur du format ni par l’amplitude de la scène : elle se resserre, se concentre, se précise jusqu’à faire du détail l’unité même du récit.
Cette rigueur extrême, cette fidélité sans relâche au visible, cette exactitude méthodique imposent à son époque une autre idée du classique, fondée non sur l’éloquence mais sur le contrôle.
Dans un siècle marqué par les bouleversements esthétiques, Meissonier incarne la permanence d’un métier, d’un savoir-faire, d’une image tenue.
Son influence s’exerce dans les milieux officiels, dans les jurys, dans les collections publiques, mais aussi dans les ateliers, où sa méthode est citée en exemple.
Alors, soustraite à l’expérimentation comme au lyrisme, sa peinture marque sa période par sa constance, sa clarté, sa maîtrise — une œuvre sans éclat démonstratif, mais sans faille.
Aujourd’hui, ses œuvres rencontrent beaucoup de succès aux enchères. Elles sont recherchées par des collectionneurs variés, et la cote de l’artiste a connu un pic en 2011, restant un peu plus basse mais aussi plus stable depuis 2020.
En 2024, 33% des lots concernant l’artiste ont été adjugés entre 1 000 et 10 000€, et 77% des œuvres adjugées l’étaient pour le médium sculpture-volume, une partie de son œuvre qui est assez importante et reçoit tout autant d’attention que ses dessins et peintures.
Reconnaître la signature de Ernest Meissonier
Les œuvres de Ernest Meissonier sont en général signées. Cependant, avec ou sans mention, il est important pour vous de faire expertiser l’œuvre afin de s’assurer de son originalité et de pouvoir la dater. De surcroit, il existe des copies.

Knowing the value of a work
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