Cote et valeur des dessins de Silvia Bächli

Silvia Bächli, dessin à l'encre

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Artist's rating and value

Artiste suisse, Silvia Bächli a su convaincre les critiques, les marchands et les collectionneurs d’art de son époque. Depuis, les œuvres de l’artiste s’imposent sur le marché des enchères.

À partir des années 2010, sa cote augmente et affiche une progression, notamment pour ses dessins.

Ainsi, le prix auquel se vendent les œuvres de Silvia Bächli s’échelonne entre 60 et 30 800€. Une gouache sur papier représentant une ampoule non titrée a été adjugée 30 800€, tandis qu’elle était estimée entre 2 600 et 4 400€.

Order of value from the most basic to the most prestigious

Technique used

Results

Print - multiple

From €60 to €1,000

Photography

De 250 à 1 100€

Drawing - watercolor

De 300 à 30 800€

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The artist's works and style

Silvia Bächli est une artiste née en 1956, qui a centré sa pratique artistique sur le médium du dessin. Elle n’utilise quasiment comme support que le dessin sur papier, dans des formats variables qui s’étend de la feuille de petite dimension à l’ensemble mural.

Elle travaille avec l’encre, la gouache, l’aquarelle et la mine graphite, des médiums fluides qui favorisent des variations de densité et des transparences. Le papier qu’elle utilise est laissé non apprêté, le grain est perceptible, et la capillarité du support participe aux effets de bord et de dilution.

La gestualité est contrôlée, les tracés sont continus, les tremblements assumés et les vitesses variées (ralentis, accélérations), ce qui produit une écriture plastique. L’importance du raté est maîtrisé chez l’artiste, avec des débordements, des interruptions et reprises, comme indice du temps d’exécution.

Elle utilise un répertoire de formes élémentaires (barres, boucles, arcs, silhouettes fragmentées), oscillant entre abstraction et allusion figurale. Pour la tonalité et la couleur, elle utilise une gamme réduite (noirs, gris, bruns, rares couleurs sourdes), privilégiant la valeur et la saturation plutôt que la polychromie.

L’artiste utilise également des superpositions minces se rapprochant du glacis, avec du lavis d’encre, ce qui permet de créer des paliers de transparence. Ses œuvres sont conçues par séquences (séries, diptyques, polyptyques où chaque feuille constitue une variation d’un même motif. Elle utilise la répétition et la variation comme méthode (micro-déplacements d’axe, d’échelle, et de densité pour explorer la grammaire interne du motif).

Silvia Bächli fait un usage systématique de la réserve : le blanc du papier est un espace actif (respiration, contreforme, silence). Les bords de la feuille servent en fait à structurer la lecture (coupes nettes, cadrages et « fin de phrase » visuelle.

Pour l’accrochage, l’artiste travaille en ensembles, avec des grilles ouvertes, des alignements et des clusters. L’accrochage est à mentionner ici car il fait partie intégrante de l’œuvre, avec un montage spatial qui crée rythme, pauses et syncopes.

La présentation est souvent non encadrée, ou bien sous une protection minimale afin de préserver la présence matérielle du papier. Elle porte également une grande attention à la corporalité et à la perception, en utilisant des motifs fragmentaires (mains, profils, torses suggérés). Le corps est évoqué par segments et mémoire gestuelle.

Le corpus d’œuvres connu à ce jour montre une ambiguïté volontaire entre figure et signe, qui déclenche des phénomènes de lecture projective (pareidolie contrôlée). Son travail est itératif, et laisse les traces d’essais, de reprises, différées ou non. Les séries enregistrent ainsi la durée et la distance du regard.

L’économie de moyens conduit à une haute précision rythmique, où le peu est conçu comme un vecteur d’intensité. L’artiste conçoit le dessin comme une pratique autonome, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’étude préparatoire au sens classique. Il est également un dispositif d’exposition.

Son œuvre noue des affinités avec la poésie visuelle, la chorégraphie (notion de partition) et une abstraction sensible centrée sur la perception.

La vie de Silvia Bächli   

Silvia Bächli est née en 1956 à Baden, en Suisse. Elle se forme à la Haute École d’Art de Bâle (Kunstgewerbeschule) puis à l’École des Beaux-Arts de Genève (École supérieure d’art visuel). L’artiste débute sa pratique du dessin dans les années 1970-80, période où ce médium est encore marginalisé par rapport à la peinture et à la sculpture.

Elle se spécialise très tôt dans le dessin sur papier comme médium exclusif, refusant ainsi de l’employer comme s’il s’agissait d’une simple étude préparatoire. Sa pratique artistique se développe par sériés et accrochages muraux, qui sont conçus comme des ensembles ouverts.

Ses premiers accrochages dans les années 1980 suscitent l’intérêt des galeries et institutions pour la singularité de sa démarche. A partir des années 1990, elle est exposée dans des musées européens majeurs (Centre Pompidou, Kunsthalle de Bâle, Museum für Moderne Kunst).

Elle représente la Suisse avec Fabrice Gygi à la Biennale de Venise de 2009, au Pavillon suisse, marquant ainsi son entrée sur la scène internationale la plus prestigieuse. Bächli participe à de nombreuses expositions collectives consacrées au dessin contemporain en tant que discipline autonome.

De plus, sa carrière est également marquée par son engagement universitaire, puisqu’elle enseigne de nombreuses années à la Staaliche Akademie der Bildenden Künste Karlsruhe (Académie des Beaux-Arts de Karlusruhe, Allemagne). Son rôle pédagogue contribue à diffuser une approche du dessin comme langage indépendant, influençant une génération d’artistes européens.

Silvia Bächli est également lauréate de divers prix suisses et européens, dont le Prix Meret Oppenheim en 2014, qui récompense une contribution majeure à l’art contemporain. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques : Centre Pompidou, MoMA, Kunsthaus Zürich, Museum of Modern Art de Francfort …

Aujourd’hui, elle vit et travaille entre Bâle et Karlsruhe, poursuivant une pratique artistique centrée sur le dessin, qu’elle expose régulièrement en Europe et à l’international, avec un accent sur la mise en espace et la dimension sérielle.

Le succès des artistes féminines du XXème siècle aux enchères

Depuis 2020, les ventes aux enchères consacrées aux femmes artistes ont connu une progression continue, fondée sur une relecture active du marché, une réévaluation critique des œuvres, une structuration nouvelle de la demande.

Les chiffres, publiés par les principales maisons de ventes, confirment cette dynamique : Yayoi Kusama, Joan Mitchell, Louise Bourgeois, Georgia O’Keeffe, Cecily Brown atteignent des sommets rarement égalés jusque-là, non pour des raisons conjoncturelles, mais parce que leurs œuvres s’inscrivent désormais dans une lecture élargie de l’histoire de l’art moderne et contemporain.

Les résultats ne reflètent pas seulement un phénomène de correction tardive, ils traduisent une transformation du regard, une redéfinition de la valeur.

La multiplication des ventes thématiques organisées par Sotheby’s ou Christie’s, exclusivement dédiées aux artistes femmes, constitue un autre indice : le marché ne s’ajuste pas, il se reconfigure. Les œuvres sont extraites des marges, présentées dans des contextes muséaux, publiées, analysées, intégrées dans les grands récits.

Cette reconnaissance n’est ni marginale ni temporaire, elle modifie les hiérarchies établies. Elle impose une nouvelle cartographie, dans laquelle les œuvres de Tanning, Saint Phalle, Hepworth ou Leonor Fini trouvent leur place, non comme objets de réhabilitation, mais comme structures constitutives d’une autre histoire.

L’évolution est lente mais constante : elle ne corrige pas une omission, elle transforme les fondements visibles de la reconnaissance artistique.

Focus sur une feuille isolée de série de 2008

Cette feuille isolée exposée à la Biennale de Venise en 2009 et réalisée à l’encre noire sur papier et de format moyen (60 x 42 cm), se matérialise par une surface minimale (un seul tracé noir, légèrement ondulant, qui occupe le centre de la feuille.

L’œuvre se caractérise par une grande économie formelle, avec une absence de décor ou de remplissage, la réserve du papier joue un rôle central dans la perception. Le blanc du papier est traité comme un espace actif, non neutre, qui a vocation à encadrer et dialoguer avec la ligne.

Le trait unique manifeste une gestualité contenue : ni virtuosité, ni rigidité, mais une écriture lente. La vibration du tracé suggère un temps d’exécution perceptible, une présence du corps de l’artiste dans le geste. La ligne se rapproche d’une notion musicale ou chorégraphique, invitant à lire le dessin comme une partition.

Le dessin laisse une ambiguïté entre abstraction pure, avec la ligne comme structure autonome, et l’allusion figurale (silhouette, profil ou fragment corporel). La simplicité extrême oblige le spectateur à activer sa propre mémoire visuelle et corporelle afin de donner sens.

Le dessin fonctionne de cette manière comme un fragment ouvert, qui suscite des associations multiples plutôt qu’une lecture univoque. L’œuvre est présentée avec d’autres feuilles de la même série, le dessin acquiert ainsi une valeur rythmique et séquentielle.

Le mur devient un espace de montage sur lequel chaque feuille est un mot ou une phrase visuelle, et l’ensemble compose un texte non verbal. À travers cette œuvre, l’artiste interroge la frontière entre figuration et abstraction, en demandant si un simple trait peut suffire à dire le corps, le monde et la présence.

Elle revendique le statut autonome du dessin, débarrassé de sa fonction d’étude, pour s’imposer comme médium majeur de l’art contemporain, et s’inscrit dans une tradition minimale tout en affirmant une sensibilité corporelle.

His signature

Les œuvres de Silvia Bächli ne sont pas toutes signées, et il existe des copies.

An example of his signature can be seen in the drawing below.

Signature de Silvia Bächli

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