Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Marie Hiester Reid

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Cote et valeur de l’artiste Mary Hiester Reid
Mary Hiester Reid est une artiste connue des amateurs de toiles impressionnistes. À présent, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.
Ses huiles sur toile sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français et canadiens, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 230€ et 15 260€, un delta important mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.
En 2021, son huile sur toile Roses dans un vase vert et turquoise, a été vendue à hauteur de 15 260€, tandis qu’elle était estimée entre 1 700 et 2 100€. Sa cote est stable.
Order of value from a simple work to the most prestigious
Technique used | Results |
---|---|
Drawing | De 230 à 400€ |
Oil on canvas | De 160 à 15 260€ |
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Le style et la technique de Mary Hiester Reid
Mary Hiester Reid (1854 – 1921) est une artiste américaine et canadienne reconnue pour ses natures mortes et ses intérieurs intimistes. Elle développe un langage pictural marqué par une grande délicatesse de touche et une forte sensibilité chromatique, à mi-chemin entre l’impressionnisme tardif et une forme d’intimisme poétique.
Elle privilégie des compositions modestes et contenues, qui invitent à la contemplation plutôt qu’à la démonstration. Son style se caractérise par une ambiance méditative, souvent mélancolique, renforcée par le choix de sujets calmes (fleurs, tissus, pièces silencieuses).
Hiester Reid utilise une touche légère, visible mais jamais heurtée, avec un travail de fondu subtil entre les formes. Les contours sont souvent estompés, ce qui confère à ses objets une présence à la fois douce et flottante, sans aucune brutalité plastique. Elle parvient à moduler les textures (pétales, soies, feuillages, surfaces laquées) sans surcharger la matière picturale.
Elle montre une prédilection pour les tons sourds et nuancés (mauves, vieux roses, bruns chauds, verts fanés, blancs ivoire). Son sens de la couleur se distingue par une harmonie modale, comme une gamme musicale restreinte mais juste.
Mary Hister Reid privilégie les transitions douces, les accords tonals, sans effets de contrastes violentes. Elle se spécialise dans les bouquets de fleurs coupées, les tables dressées, les vases et les rideaux, des objets discrets mais investis d’une grande densité affective.
Ses intérieurs sont la plupart du temps dépeuplés, mais imprégnés de présence humaine implicite, comme si un ou plusieurs individus venaient de quitter la pièce. Elle pratique une peinture de l’espace personnel et du monde privé féminin avec beaucoup de retenue et d’élégance.
Loin de l’avant-garde ou des recherches formelles radicales, Reid s’inscrit dans une peinture du silence, qui valorise le temps, la mémoire sensorielle et la solitude choisie. Sa peinture affirme une vision non spectaculaire du quotidien, mais habitée.
Grâce à son raffinement discret, elle rejoint les recherches d’un Whistler ou encore de Victoria et Henri Fantin-Latour, tout en affirmant une subjectivité féminine forte mais paisible.


La vie de Mary Hiester Reid
Mary Hiester Reid (1854 – 1921), est une figure importante de l’art canadien et pionnière dans la reconnaissance des femmes artistes. Elle est née à Reading, en Pennsylvanie, dans une famille cultivée.
Elle étudie à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts à Philadelphie, où elle est l’élève de Thomas Eakins, réputé pour son enseignement rigoureux du dessin et de l’anatomie. En 1881, elle épouse le peintre canadien George Agnew Reid, qu’elle a rencontré à l’académie, avec qui elle forme un couple artistique influent.
Reid s’installe avec lui à Toronto au début des années 1880. Elle commence à exposer dès 1883 à l’Ontario Society of Artists, puis au Royal Canadian Academy of Arts, devenant ainsi l’une des premières femmes à être membre associée.
En parallèle, elle poursuit des études à Paris à l’Académie Colarossi, qui est à l’époque une des rares écoles à accueillir les femmes et les hommes à la fin du XIXème siècle. Elle se spécialise à ce moment-là dans les natures mortes florales et les intérieurs domestiques, à une époque où ces genres sont souvent associés à la sphère féminine.
Reid parvient ainsi à s’imposer malgré les restrictions sociales, et devient une figure majeure de la scène artistique torontoise. Elle est d’ailleurs souvent la seule femme exposée aux Salons officiels canadiens de son époque.
Elle revendique le statut d’artiste professionnel à part entière, affirmant dans sa vie comme dans son œuvre une présence féminine déterminée mais discrète. Son rôle ne se limite pas à celui d’épouse d’artiste : elle mène une carrière autonome, exposant au Canada, aux États-Unis et en Europe.
Elle joue également un rôle actif dans les cercles artistiques de Toronto, participant à l’enseignement et à l’animation de la vie culturelle.
L’artiste meurt en 1921 à Toronto, largement reconnue de son vivant, mais éclipsée ensuite par l’émergence de l’art moderne masculin (à l’échelle du Canada, il s’agira du groupe des Sept).
Mary Hiester Reid est redécouverte depuis les années 2000 dans le cadre des études sur les femmes artistes et est aujourd’hui considérée comme la figure majeure de l’intimisme nord-américain et de la peinture de fleurs au tourant du siècle.
En 2000, la galerie d’art de l’Ontario lui consacre une rétrospective posthume, saluant l’ampleur de son œuvre.
Focus sur Chrysanthemums, Mary Hiester Reid, vers 1902
Chrysanthemums est une huile sur toile de format moyen (60 x 80 cm) réalisée par Mary Hiester Reid vers 1902, représentant un vaste bouquet de crysanthèmes blancs, jaunes et rosés, disposés dans un vase sobre sur une table recouverte d’un tissu sombre.
Le chrysanthème, fleur de l’automne et du cycle de la vie, est immortalisé ici dans toute sa fragilité texturée et sa luminosité diaphane. La composition évite l’effet décoratif : les fleurs ne sont pas stylisées, mais représentées avec respect, attention et gravité.
Le choix de cette fleur complexe permet à Reid de déployer sa maîtrise des textures et des valeurs tonales. La touche est souple, presque poudrée, avec une application en fines strates fondues et sans contours marqués.
Les pétales sont légèrement ébouriffés et irréguliers, jamais figés, ce qui créé un sentiment de vibration. Le vase est traité avec une sobriété réaliste, sans brillance inutile, ancré dans un monde matériel discret.

La palette est volontairement restreinte mais subtilement nuancée (blancs cassés, jaunes pâles, roses doux, sur un fond brun profond). La lumière est latérale et tamisée, comme si elle était filtrée par une fenêtre, valorisant la matière veloutée des fleurs et le grain du tissu.
L’ensemble baigne ainsi dans une atmosphère méditative, suspendue, presque funèbre mais sans être triste. Au-delà de la représentation florale, l’œuvre évoque la fugacité de la beauté, la contemplation silencieuse et l’intimité d’un espace féminin non spectaculaire.
Le tableau peut être lu comme une méditation sur le temps, la saison ou encore la lumière, où le geste de peindre devient un acte d’attention et de mémoire. Par son équilibre et son dépouillement, l’œuvre incarne ici une forme de classicisme moderne, ancré dans l’instant et la répétition du motif.
Chrysanthemus et ainsi emblématique de la pratique de l’artiste : un sujet mineur traité avec grandeur, qui révèle l’intensité d’un regard sur le familier. Ce tableau synthétise son approche : maîtrise technique, palette feutrée, sens du rythme floral et densité poétique.
Il affirme discrètement, mais avec autorité la place de Reid dans la tradition de la peinture de fleurs comme lieu de complexité, de style et d’émotion retenue.
Recognizing the artist's signature
Mary Hiester Reid ne signe pas nécessairement ses œuvres. Il peut exister des copies, c’est pourquoi l’expertise reste importante.
Knowing the value of a work
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