Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Janet Sobel

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Cote et valeur de l’artiste Janet Sobel
Janet Sobel est une artiste connue des amateurs d’art moderne et contemporain. À présent, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.
Ses huiles sur toile sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs américains, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 500€ et 57 200€, un delta important mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.
En 2023, sa gouache sur papier sans titre datant de 1948 a été vendue à hauteur de 57 200€, tandis qu’elle était estimée entre 19 000 et 28 500€. Sa cote est en forte hausse.
Order of value from the most basic to the most prestigious
Technique used | Results |
---|---|
Drawing - watercolor | De 500 à 13 000€ |
Paint | De 5 500 à 57 200€ |
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Les œuvres et le style de Janet Sobel
Janet Sobel (1893 – 1968) est une artiste pionnière du dripping. Elle se lance dans la peinture vers 1939, sans formation académique et peint ses toiles à même le sol dans son salon à Brighton Beach. Elle est l’une des premières à utiliser la technique du dripping « all-over », qui consiste à déverser, éclabousser ou faire goutter de la peinture africaine partout sur la surface.
Elle créé ainsi un réseau graphique et dense jusqu’au bord de la toile. Elle travaille avec des matériaux innovants, utilisant de l’émail ou de la peinture industrielle, ainsi que des outils non conventionnels comme un compte-goutte ou un aspirateur dans le but de produire des effets de tension et de mouvement.
Elle hérite d’un gestuel surréaliste et subconscient. Sa méthode automate rappelle en effet les artistes surréalistes, tandis qu’elle poursuit un geste libre directement inspiré de l’inconscient.
Les couches qu’elle applique sont multi-stratifiées : elle superpose peinture et motifs figuratifs (dans ses débuts), puis évolue vers une abstraction totale, utilisant des effets de tressage visuel qui évoquent des tapisseries ou des broderies.
Elle remplit toute la surface, sans laisser d’espace vide, dans un style obsédant et ornemental qui se rapproche du concept d’horror vaccui (littéralement horreur du vide).
Son œuvre a un impact formel puisque c’est une pionnière avant Pollock : elle présente son dripping « all-over » dès 1944, est sa production est reconnue comme l’une des premières instances de ce style par Clement Greenberg (historien, philosophe et critique d’art) ; et Jackson Pollock lui-même.
Son œuvre se place dans une dualité entre figuration et abstraction, elle passe progressivement de motifs figuratifs et surréalistes (visages, fleurs) à une abstraction lyrique, tout en conservant son geste expressif. Elle emploie des couleurs vives (jaune, rose, vert…) dont les interactions vibratoires soutiennent l’émotion et l’énergie de la toile.


La vie de Janet Sobel
Janet Sobel (1893 – 1968) naît sous le nom de Jennie Olechovsky à Katerynoslav (aujourd’hui Dnipro en Ukraine). Issue d’une famille juive, elle fuit les persécutions après que son père est mort lors d’un pogrom. Ils émigrent à New York en 1908 et s’installent à Brighton Beach.
Elle épouse Max Sobel vers 1910 et élève cinq enfants dans le quartier de Brooklyn. Elle débute la peinture entre 1937 et 1939, à l’âge de 44 ans. Elle est encouragée par son fils Sol, qui est alors étudiant en art, et débute dans son salon, sur des supports de fortune.
Elle est repérée en 1943 par des collectionneurs comme Sidney Janis et le philosophe John Dewey, qui contribuent à promouvoir son travail. Elle expose ensuite à la Puma Gallery (New York, 1944) puis à la galerie Peggy Guggenheim, où Clement Greenberg et Peggy Guggenheim ont l’occasion de découvrir ses drip paintings.
Elle quitte New York en 1946 pour le New Jersey, ce qui réduit sa visibilité. Elle doit abandonner la peinture à cause d’allergies vers 1948, mais revient au dessin.
Elle meurt en novembre 1968 à Plainfield dans le New Jersey, et son œuvre est redécouverte après sa mort, avec des expositions rétrospectives comme Women in Abstraction au Centre Pompidou en 2021. Un de ses tableaux fut également exposé au Musée Picasso à Paris en 2024, aux côtés des toiles de Pollock dans une exposition consacrée à l’artiste.
Janet Sobel et Jackson Pollock – Mise en perspective
Sobel et Pollock ont indéniablement des productions qui dialoguent. C’est par exemple le cas pour Milky Way de Janet Sobel (1945) et Autumn Rhythm (Number 30) de Jackson Pollock (1950).
Milky Way est une réalisation « all-over » réalisée avec des gouttes de peinture, des éclaboussures er de la peinture émaillée sur toile à plat, produisant un réseau gestuel dense jusqu’aux bords.
Dans Autumn Rhythm de Pollock, il utilise de la peinture au sol qui est déversée, mais aussi appliquée grâce à la technique du dripping et du pouring d’émail industriel contrôlé par le corps en mouvement, qui est la signature du « panting as action ».
Sobel utilise une peinture aux couleurs lumineuses et délicates (bleu clair, crème, rose) qui évoque une composition céleste et poétique. Pollock travaille avec des tonalités plus complexes (noirs, gris, bruns) avec un empâtement plus épais pour créer une densité visuelle.
Les deux partagent le all-over dans la structure visuelle et la composition. Chez Sobel, il s’agit de motifs uniformes couvrant entièrement la surface, sans centre ni hiérarchie. Chez Pollock, il s’agit d’un réseau fractal autocontenu, sans point focal, qui évoque la continuité et l’infini (concept renforcé par l’analyse fractale).
Chacune de ses œuvres a une place historique et une influence singulières : Janet Sobel est admirée par Greenberg et a eu une influence sur Pollock, qui quant à lui a popularisé le « drip painting » au sein de l’expressionnisme abstrait, bénéficiant de sa notoriété et en étant souvent crédite comme l’inventeur.
Ces points permettent de mettre en lumière l’anticipation technique de Sobel, souvent effacée par la réception masculine dominante, mais aussi le savoir-faire corporel partagé, mais avec des expressions temporelles et esthétiques différentes.
La palette contrastée indique deux sensibilités émotionnelles distinctes. Leur statut historique est également différent puisque Sobel est une figure marginale qui tend à être plus connue, tandis que Pollock est un artiste central, émergeant avec un geste amplifié.

L’empreinte de Janet Sobel
Janet Sobel est une artiste importante dans l’histoire de l’art du XXème siècle. Elle développe dès 1944 une méthode de projection de peinture sur toile posée au sol, anticipant la gestuelle du dripping popularisée plus tard par Jackson Pollock.
Son œuvre Milky Way est la première toile entièrement « all-over » par une artiste américaine, selon certains historiens comme Sidney Janis et Clement Greenberg.
Elle utilise une approche intuitive et spontanée, issue de l’art brut et de l’automatisme surréaliste, ce qui l’inscrit dans une transition entre surréalisme et expressionnisme abstrait.
Son travail mêle ornement, motif, abstraction et subconscient, avec des échos à la broderie, aux tapis orientaux et à l’art populaire. Cette hybridité, qui a longtemps été perçue comme « féminine » ou naïve, a contribué à son invisibilisation dans les récits dominants de l’art moderne.
Elle est aujourd’hui revalorisée comme une figure pionnière de l’art abstrait au féminin, en rupture avec les codes masculins de la peinture d’action. Son rôle a été oublié puis redécouvert. Bien que reconnue brièvement dans les années 1940, elle est reléguée dans l’ombre de Pollock à partir des années 1950.
Elle est redécouverte à partir des années 1990, notamment par des historiens de l’art et des institutions comme le MoMA ou le Centre Pompidou (Women in Abstraction, 2021). Elle est désormais considérée comme un maillon manquant dans l’histoire de la peinture gestuelle, entre modernité et marginalité.
Aujourd’hui, sa cote est revalorisée sur le marché à l’image de d’autres artistes comme Judit Reigl ou Marie Raymond.


His signature
Les œuvres de Janet Sobel ne sont pas toutes signées.
Although there are variations, here is a first example of its signature:

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