Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Catherine Zoubtchenko

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Cote et valeur de l’artiste Catherine Zoubtchenko

Catherine Zoubtchenko est une artiste connue des amateurs d’art moderne et contemporain. À présent, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses huiles sur toile sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs américains, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 40€ et 20 000€, un delta important mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.

En 2013, son œuvre Monik, une peinture à l’huile datant de 1963 a été vendue à hauteur de 20 000€, tandis qu’elle était estimée entre 15 000 et 20 000€. Sa cote est en forte hausse. 

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Les œuvres et le style de Catherine Zoubtchenko

Catherine Zoubtchenko est une artiste franco-russe née en 1937 à Leningrad, installée à Paris depuis 1954. Son œuvre est essentiellement tournée vers l’abstraction non-figurative, avec une emphase sur la couleur, la composition géométrique et la matérialité du geste pictural.

Son vocabulaire visuel combine des formes angulaires et des aplats chromatiques intenses comme des triangles, carrés, bandes et une construction modulaire colorée. Elle varie d’échelle, avec des toiles de taille moyenne à grande, souvent signées et datées, marquant des périodes d’expérimentation chromatique.

La structure interne est dynamique, les compositions arbitrant une tension entre stabilité géométrique et vivacité chromatique, évoquant à la fois ordre et expression. Les supports sont variés, avec de l’huile sur toile, parfois de la gouache ou de l’aquarelle sur papier selon les séries.

L’application picturale est riche, avec un usage de la couleur pure, des empâtements modérés et une juxtaposition d’aplats et de touches, avec l’accent mis sur la surface plutôt que sur l’illusion.

Les compositions sont modulaires : la structure géométrique est souvent inscrite dans un réseau, la toile est subdivisée en zones chromatiques articulées, ce qui exige un calibrage précis des formes. La palette chromatique est volontaire avec des teintes vives de bleus, vertes, rouges et violets, et neutres comme des gris et noirs, déployées pour créer des rythmes visuels et des effets de profondeur.

La signature et la datation sont visibles, chaque œuvre est généralement signée, datée, et parfois titrée ou annotée au revers.  

La vie de Catherine Zoubtchenko

Catherine Zoubtchenko naît en 1937 à Leningrad (URSS – Russie). En 1941, elle fut déportée avec ses parents à Berlin par l’occupant nazi. Elle s’installe à Paris en 1954, où elle débute sa carrière de peintre. L’artiste étudie à l’Académie de la Grande Chaumière et à l’Académie Julian entre 1954 et 1955.

Elle devient l’élève unique de André Lanskoy à partir de 1958, et devient une figure de la peinture abstraite non-figurative en France. Ses œuvres sont vendues aux enchères depuis la fin des années 1980, avec des prix courants s’élevant à plusieurs milliers d’euros. Elle a réalisé plusieurs expositions en France et en Europe.

Focus sur Abstract Composition 1, Catherine Zoubtchenko

Cette œuvre de format modeste (43 x 56 cm) présente des formes géométriques et angulaires (bandes, obliques, rectangles) qui sont imbriqués les unes dans les autres, suggérant un rythme visuel dynamique.

La palette montre un contraste entre des tons froids (verts, bleus) et des touches plus chaudes ou sombres (rouges, noirs). L’équilibre entre ces valeurs crée une tension visuelle. Le style de l’abstraction non-figurative est pleinement assumé, avec aucune référence identifiable à la figuration, tout est construit à travers la forme, la couleur et la structure.

L’œuvre s’inscrit dans la continuité de l’enseignement de Lanskoy, mais affirme sa propre autonomie formelle et chromatique. Le dialogue entre formes froides et couleurs plus vibrantes peut être interprété comme un équilibre entre calme et intensité, et entre retenue structurelle et expressivité.

Cette œuvre illustre le fait que l’abstraction ne signifie pas l’absence de sensation mais au contraire la traduction visuelle d’une émotion ou d’une pensée structurelle. Ce tableau est emblématique de la période des années 1960 dans l’œuvre de Zoubtchenko, une période où elle affirma son langage abstrait géométrique.

Il permet de comparer son travail avec celui d’autres artistes abstraits géométriques de l’époque comme Sonia Delaunay ou Jean Dewasne, et de mesurer sa singularité, en particulier sa façon de mêler géométrie et dynamique chromatique.

Techniquement, cette œuvre marque la maîtrise de l’artiste dans la construction de la surface et dans le traitement de la couleur, sans recours à la figuration.

Segmentation du marché et cote de l’artiste

Les œuvres ciblées pour Catherine Zoubtchenko sont des peintures abstraites sur toile de taille moyenne à grande, avec des variantes de gouache ou papier pour les collections secondaires. Les acheteurs typiques sont les collectionneurs d’art abstrait d’après-guerre, les galeries françaises et parisiennes, et les collectionneurs d’art géométrique et moderne.

Le marché est principalement situé en France avec des extensions vers l’Europe francophone, on note certaines entrées en vente aux enchères belges ou suisses.

Les facteurs d’influence sont la date de réalisation (les années 1960-70 semblent mieux cotées), le support (les huiles sur toile valent plus que les gouaches sur papier), la qualité de la signature et de la date, ainsi que la provenance, la bonne condition de l’œuvre et les mentions dans les catalogues d’exposition.

On a des possibilités d’entrées à prix modérés (quelques centaines à quelques milliers d’euros) pour des œuvres secondaires ou des dimensions réduites. Les œuvres majeures atteignent plusieurs milliers d’euros.

Les œuvres en vente de l’artiste apparaissent souvent avec des estimations autour de 800 – 2 000€ pour des formats secondaires. Une gouache sur papier signée et datée circa 1987 a par exemple été estimée 500 – 600€, tandis qu’elle a été vendue 2 050€.

La fourchette de prix montre une large amplitude, ce qui indique que la cote n’est pas solidement établie à un niveau très élevé comparé aux artistes abstraits de rang supérieur. Les œuvres de grand format ou signifiantes en date de création (1960s) semblent mieux valorisées que les petites pièces ou œuvres tardives et minoritaires.

Le marché paraît encore être en phase de consolidation, et la reconnaissance institutionnelle ainsi que l’historicité de l’artiste peuvent influencer une montée potentielle de cote.

His signature

Les œuvres de Catherine Zoubtchenko ne sont pas toutes signées.

Although there are variations, here is a first example of its signature:

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