Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Anna Boch

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Cote et valeur de l’artiste Anna Boch      

Anna Boch est une artiste connue des amateurs de toiles impressionnistes. À présent, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses huiles sur toile sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs belges, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 60€ et 42 000€, un delta important mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.

En 2015, son huile sur toile Port de Méditerrannée, a été vendue à hauteur de 42 000€, tandis qu’elle était estimée entre 20 000 et 30 000€. Sa cote est stable.

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Le style et la technique de Anna Boch  

Anna Boch (1848 – 1936) est une artiste associée à l’impressionnisme et au néo-impressionnisme belge.

Son œuvre évolue du réalisme romantique de ses débuts vers un impressionnisme lumineux marqué par la captation de la lumière et des atmosphères. A la différence des impressionnistes français, elle conserve souvent une structure solide du motif, sans dissolution complète dans la touche.

Elle est membre du groupe les XX, et développe un style personnel qui mélange liberté colorée et composition réfléchie. Sa technique picturale est principalement celle de l’huile sur toile, même si elle pratique aussi le dessin. Sa touche est visible mais souple, moins heurtée que celle des fauves ou des divisionnistes stricts.

Dans certaines périodes, entre autres vers 1890, elle adopte brièvement une approche néo-impressionniste, par petites touches juxtaposées. Elle revient ensuite à une facture plus libre, à la frontière entre impressionnisme et expression poétique.

L’artiste utilise une palette lumineuse et nuancée (verts tendres, bleus lavés, ocres dorés, violets clairs) qui sont souvent travaillés en accords doux mais vibrants. La couleur est chez elle porteuse de clarté et d’émotion retenue, mais jamais criarde ni purement décorative.

Elle accorde une grande importance à l’harmonie d’ensemble et à la tonalité générale du tableau. Anna Boch représente surtout des paysages, scènes de jardin, intérieurs calmes et natures mortes : autant de sujets paisibles, souvent familiers, qui sont sublimés par la lumière.

Les compositions de Boch sont aérées, équilibrées, contrées sur la lumière naturelle et les modulations chromatiques. Elle apporte à la peinture de son temps une sensibilité discrète et intime, éloignée des grands gestes modernistes ou des provocations formelles.

Son œuvre participe pleinement au renouvellement de la peinture de paysage à la fin du XIXème siècle, en y intégrant subtilité, solitude et vibration intérieure. Elle s’affirme comme une figure singulière, à la croisée de l’avant-garde belge et du raffinement impressionniste français, sans jamais rentrer totalement dans une école précise.

La vie de Anna Boch  

Anna Boch (1848 – 1936), est une peintre belge née à Saint-Vaast, près de la Louvière en Belgique. Elle est issue d’une famille d’industriels fortunée, qui étaient les fabricants de la porcelaine Boch frères.

Elle est élevée dans un milieu cultivé et artistique, puisque son frère Eugène Boch, également peintre, fréquente Van Gogh. Anna se forme de son côté aux côtés de Isodore Verheyden puis Théo van Rysselberghe, avec qui elle est amie durant de nombreuses années.

Elle participe activement aux cénacles artistiques bruxellois, notamment les XX, groupe d’avant-garde belge où elle est la seule femme membre active. Elle expose régulièrement entre 1885 et 1893 avec les Vingt, puis avec le groupe La Libre Esthétique, à partir de 1894.

Son œuvre est marquée par l’impressionnisme, le néo-impressionnisme et une sensibilité personnelle aux paysages et aux scènes domestiques.

Anna Boch est également une collectionneuse avisée, elle acquiert très tôt des œuvres d’avant-garde, dont une toile de Van Gogh intitulée La vigne rouge (il s’agit vraisemblablement de la seule œuvre que le peintre ait vendue de son vivant).

Elle soutient aussi financièrement et moralement de nombreux artistes belges et français, notamment James Ensor, Van Rysselberghe et Gauguin. Boch ouvre son salon et ses ressources aux jeunes peintres modernes, jouant un rôle crucial dans la reconnaissance de l’avant-garde en Belgique.

L’artiste mène une vie discrète et est enracinée localement, elle vit entre Bruxelles, La Louvière et la Côte belge, dans une relative discrétion. Elle continue de peindre jusqu’à un âge avancé, sans essayer de théoriser ou de revendiquer une place dans l’histoire de l’art.

Anna Boch meurt en 1936 à Bruxelles, laissant une œuvre importante mais peu connue du grand public. Ses collections personnelles sont dispersées après sa mort, révélant ainsi l’ampleur de son rôle comme mécène de l’art moderne.

Désormais, elle est redécouverte comme étant l’une des rares femmes à avoir activement façonné la scène artistique belge de la fin du XIXème siècle, à la fois pour sa peinture et son mécénat.

Focus sur Le Jardin à Hyères, Anna Boch, vers 1890

Le jardin à Hyères est une huile sur toile réalisée par Anna Boch vers 1890, conservée dans une collection privée. Elle représente un jardin ensoleillé dans le sud de la France, à Hyères, ville que l’artiste fréquente à plusieurs reprises.

Il s’agit d’une scène de plein air sans présence humaine, centrée sur une luxuriante végétation méditerranéenne avec des cyprès, des palmiers et des haies fleuries. L’espace est structuré mais libre, avec des allées, des ombres douces et des masses végétales inondées par la lumière.

Anna Boch n’y ajoute aucun effet dramatique, sa touche est souple et vibrante, faite de petites incursions juxtaposées ou entremêlées, typiques de son impressionnisme personnel. Il n’y a pas de divisionnisme strict comme chez Seurat ou Van Rysselberghe, mais un impressionnisme libre, fluide, parfois proche de Monet.

La matière quant à elle reste légère, sans empâtement excessif, laissant respirer la toile. La palette de couleurs est chaude et fraîche à la fois, avec un mix de verts tendres, de jaunes pâles, de bleus laiteux et de roses doux.

La lumière est diffuse mais présente partout, filtrée par le feuillage et réverbérée par les allées sableuses. L’ensemble créé ainsi une harmonie chromatique sereine, très caractéristique de ses tableaux du Midi.

Le tableau incarne la dimension intime de la modernité chez Anna Boch : pas de manifeste, pas de rupture formelle, mais une peinture faite de regard, de silence et de couleur vécue.

Le Jardin à Hyères est aussi une manière d’autoportrait en creux. L’artiste s’y retire du monde, tout en affirmant une vision personnelle et lumineuse du réel. L’œuvre témoigne de son ancrage méditatif dans le paysage et de sa capacité à faire rayonner la lumière sans pour autant la dominer.

Recognizing the artist's signature

Anna Boch ne signe pas nécessairement ses œuvres. Il peut exister des copies, c’est pourquoi l’expertise reste importante.

Knowing the value of a work

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