Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Abraham Govaerts

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Cote et valeur de l’artiste Abraham Govaerts   

Abraham Govaerts est un peintre hollandais du XVIIème siècle. Figure mondialement connue, on trouve relativement peu d’œuvres qui lui sont attribuées sur le marché de l’art mais celles-ci sont extrêmement prisées et bien côtés.

L’essentiel de sa production gravite autour de la peinture mais on conserve également quelques dessins et gravures.

Les œuvres de Abraham Govaerts sont adjugées entre 7 000 et 467 400€ (attribué à ou atelier de pour les plus petits résultats). Son huile sur toile Un paysage boisé avec un sportif sur un sentier saluant un ermite près d’un arbre a été vendue à hauteur de 467 400€, alors qu’elle était estimée entre 167 000 et 250 300€. 

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Artist's style and technique

Abraham Govaerts est un spécialiste flamand de paysages boisés de petit format, souvent cités comme « cabinet-landscapes ». Il est héritier de la tradition de Gillis van Coninxloo, qui utilise dans sa peinture des arbres épais, des sous-bois denses, et des troncs noueux situés au premier plan, avec une forte verticalité de la végétation.

Dès 1620, il introduit un coloris pur et une lumière plus nette ainsi que des transitions plus douces, et une tendance vers la miniature dite « brueghelienne ». Les figures narratives sont réduites, avec des scènes mythologiques ou bibliques, de chasse ou de promenade qui sont intégrées mais secondaires dans un paysage dominant.

Le médium utilisé est l’huile sur panneau, souvent du bois ou du cuivre pour des formats plus réduits. Au niveau des couleurs, les premières œuvres sont caractérisées par des bruns foncés, des verts profonds et des bleus-froids pour l’arrière-plan.

Il évolue vers des tons plus vifs en utilisant la technique du « stippling » léger (pointillés) pour créer de la finesse et de la lumière. L’artiste utilise des troncs en repoussoir au premier plan, avec une ouverture de paysage vers un lointain clair-obscur, ce qui créé de la profondeur et un effet de passage.

Govaerts travaille en collaboration : il fournit les paysages, et d’autres artistes (portraits, figures, chasseurs) complètent les scènes, une pratique fréquente à l’époque flamande.

La vie de Abraham Govaerts

Abraham Govaerts (1589 – 1626) est baptisé le 30 août 1589 à Anvers, en Belgique. Il est le fils de Willem Govaerts, un marchand de peintures et de vieux vêtements, et d’Elisabeth Yselstein.

On ne dispose d’aucune documentation certaine sur un atelier d’apprentissage formel, mais l’influence de Jan Brueghel l’Ancien est manifeste dans ses premières œuvres, conduisant à la conjecture d’un passage dans cet atelier sans preuve factuelle.

Entre 1607 et 1608, il entre comme maître à la Guilde de Saint-Luc d’Anvers. En 1609, il fait l’acquisition de deux maisons sur la St. Jansstraat à Anvers, à proximité du domicile familial. Il se marie le 9 février 1622 à Anvers avec Isabella Gielis. Ils ont deux filles, Isabella et Suzanna.

Parmi ses élèves notables, on trouve Alexander Keirincx (vers 1617), Nicolaes Aertens et Gysbrecht van der Berch. En 1623, il est élu doyen de la Guilde de Saint-Luc d’Anvers. Il meurt le 9 septembre 1626 à Anvers pendant une épidémie.

Plusieurs œuvres inachevées furent complétées par d’autres artistes dont Jasper van der Lanen ou Frans Francken II après sa mort.

Focus sur Wooded Landscape with Hunters and Fortune-Teller, vers 1620

Cette huile sur panneau datée de 1620 est typique des paysages « cabinet » de Govaerts. Le format réduit favorise une expérience visuelle particulière : l’œil est invité à entrer dans un sous-bois dense, encadré par de grands troncs repoussoirs.

Le premier plan est dominé par un arbre robuste et tortueux, à droite, qui agit comme repoussoir et guide l’œil vers un moyen-plan plus ouvert, puis vers l’arrière-plan clair. Ce schéma rappelle la tradition flamande héritée de Gillis van Coninxloo.

La palette de l’artiste est évolutive : à ses débuts, Govaerts utilisait la traditionnelle « three-colour world landscape » (terre brune, verdure et lointain bleu). Ici, on perçoit une lumière plus douce, une palette plus pure et une touche plus légère à partir de 1620.

Les figures humaines (chasseurs, devineresse) sont intégrées mais restent secondaires. Elles sont ponctuelles, presque anecdotiques, dans un paysage qui demeure protagoniste. Cette cohabitation traduit la collaboration fréquente de Govaerts avec des peintres de figures.

Le support utilisé est une huile sur panneau, ce choix permet une application fine de la peinture et une finesse des détails. La peinture est appliquée en couches multiples. Les ombres profondes du premier plan sont posées puis viennent des couches plus légères de lumière sur les feuilles et le ciel lointain.

Le modelé utilise parfois le « stippling » (traitements ponctués) pour obtenir une texture délicate. Le traitement de la lumière est soigneux : des touches claires se déposent en arrière-plan pour ouvrir le paysage, contrastant avec le sombre du premier plan ; l’effet dramatique est maîtrisé.

La collaboration avec d’autres artistes est une donnée technique et d’atelier importante, Govaerts réalise le paysage tandis que d’autres figuristes apportent les personnages et animaux. Cela exige une coordination dans les plans, la lumière et le rythme visuel.

L’œuvre combine le réalisme descriptif du sous-bois flamand et une aspiration poétique vers l’infini du paysage. Le chasseur et la devineresse introduisent un élément narratif, mais ce n’est pas le récit qui prime, c’est l’invitation à naviguer visuellement dans la nature.

Le contraste entre l’ombre dense du premier plan et la clarté qui s’échappe vers l’arrière-plan suggère une profondeur métaphorique, avec une entrée dans le mystère puis une ouverture vers l’horizon.

On peut lire une volonté de fusionner nature et civilisation, dans la mesure où les figures humaines sont petites mais présentes, dans un paysage qui reste souverain. Ce rapport évoque la conception du paysage comme reflet de l’homme, un thème fréquent dans la peinture baroque flamande.

Recognizing the artist's signature

Abraham Govaerts ne signe pas toujours ses toiles et beaucoup sur le marché sont attribuées à ses suiveurs (cela ne veut pas dire que les tableaux n’ont aucune valeur). Quoi qu’il arrive, pour cet artiste, l’intervention d’un expert dédié est obligatoire.

Knowing the value of a work

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