Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Marie Denise Villiers

Marie Denise Villiers, huile sur toile

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Cote et valeur de l’artiste Marie Denise Villiers  

Marie Denise Villiers est une artiste importante de la peinture animalière du XIXème siècle. Elle s’inscrit dans le mouvement réaliste ainsi que dans d’autres courants. À présent, les prix de ses œuvres augmentent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses huiles sur toiles sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 200€ et 592 800€, un delta considérable mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de Marie Denise Villiers

En 2019, l’huile sur toile Émigration de bisons (Amérique), datant de 1897 a été vendue à hauteur de 592 800€, tandis qu’elle était estimée entre 269 000 et 449 500€, soit deux fois l’estimation basse.

Order of value from a simple work to the most prestigious

Technique used

Results

Print - multiple

De 20 à 9 900€ 

Sculpture - volume

De 90 à 37 090€

Drawing - watercolor

De 100 à 300 600€

Oil on canvas

De 200 à 592 800€

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Style et technique de l’artiste Marie Denise Villiers

Marie Denise Villers (1774 – 1821) est une artiste française néoclassique qui s’est spécialisée dans le portrait. Ses œuvres sont principalement exécutées à l’huile sur toile, un médium privilégié pour le portrait d’apparat et d’étude psychologique.

Elle effectue ses travaux préparatoires au dessin à la pierre noire, au crayon et à la sanguine, ce qui permet un modelé précis avant le passage à la couleur. Elle utilise du glacis et des couches fines, héritée de la tradition académique.

La finition est lisse et polie, sans traces apparentes, avec des transitions très douces entre lumière et ombre. Elle porte une attention minutieuse aux textures textiles et accessoires (voiles, rubans, étoffes transparentes), qui sont souvent traités avec virtuosité.

Ses portraits sont souvent composés en trois-quarts ou assis en intérieur, avec un fond architectural ou symbolique. Villiers accorde une importance particulière à la construction géométrique de l’espace, héritée des principes néoclassiques.

La mise en scène est systématiquement étudiée pour associer psychologie du modèle et codes sociaux (gestes, regard, posture). Sa palette est claire et équilibrée, dominée par des tons pastel et lumineux (blancs, roses, bleus, ocres doux).

Elle utilise des contrastes subtils entre les carnations et les tissus, renforçant ainsi la hiérarchie visuelle. La lumière est utilisée comme élément structurant, mettant en valeur les mains et le visage des personnages, un peu comme chez Louise Adélaïde Desnos.

Elle recherche une ressemblance précise, avec un léger idéalisme qui adoucit les traits. Ses portraits sont empreints de sensibilité et d’intimité, en particulier dans ses représentations féminines.

Il y a un effort certain pour suggérer une vie intérieure et dépasser la simple ressemblance. Elle est inscrite dans la tradition néoclassique du portrait français de la fin du XVIIIème siècle, se plaçant dans l’héritage du style de David et Gérard, mais avec une approche plus sensible et intimiste.

Son œuvre est caractérisée par un équilibre entre rigueur académique et expressivité psychologique.

La vie de Marie Denise Villiers

Marie Denise Villiers (1774 – 1821) est née dans une famille d’artistes peintres. Ses soeurs, dont Marie-Victoire Lemoine, sont également peintres. La famille est inscrite dans un réseau artistique féminin actif à la fin du XVIIIème siècle.

On estime qu’elle s’est probablement formée aux côtés d’Anne Vallayer-Coster, chef du cabinet de peinture de la Reine Marie-Antoinette, et de Jacques Louis David, même si aucune documentation formelle ne subsiste.

Elle a accès à une formation artistique grâce à son milieu familial, ce qui est un privilège rare pour une femme à cette époque.

Elle débute au Salon de Paris en 1799, alors que la Révolution a ouvert davantage la scène officielle aux femmes artistes. Elle expose des portraits néoclassiques, où elle se distingue par la finesse psychologique et la virtuosité des drapés et étoffes.

Jeune femme dessinant (1801) est une de ses œuvres majeures aujourd’hui conservée au MoMA, qui fut longtemps attribuée à Jacques-Louis David, ce qui est à la fois révélateur de l’invisibilisation des femmes artistes à l’époque mais aussi de la proximité stylistique qui pouvait exister entre elle et son maître.

Elle est reconnue pour la qualité technique et la délicatesse de ses portraits féminins, qui s’inscrivent dans la vogue néoclassique. Sa carrière illustre le rôle croissant des femmes peintres dans les Salons post-révolutionnaires, malgré les résistances institutionnelles.

Elle gagne une réputation dans les cercles privés de commanditaires bourgeois et aristocratiques. L’artiste se marie à Michel-Maximilien Villiers, un architecte, ce qui renforce son intégration dans les cercles artistiques et intellectuels parisiens.

Sa vie est restée discrète, et peu documentée en dehors de ses participations au Salon et de ses œuvres. Elle continue à produire des portraits jusqu’aux années 1810, et meurt en 1821 à Paris, à l’âge de 47 ans.

Marie Denise Villiers fut longtemps éclipsée, notamment en raison de l’attribution erronée de son tableau majeur (Jeune femme dessinant) à son maître David. Elle est redécouverte au XXème siècle par les historiens de l’art et les recherches sur les femmes peintres du néoclassicisme.

Désormais, elle est considérée comme une figure importante du portrait néoclassique féminin, témoignant de la place des femmes dans les circuits officiels du XIXème siècle naissant.

Focus sur Jeune femme dessinant, Marie Denise Villiers

Jeune femme dessinant est une huile sur toile de format vertical de Marie-Denise Villiers, attribuée à tort à Jacques-Louis David et aujourd’hui conservée au Metropolitan Museum of Art (New York).

Elle représente une jeune femme assise près d’une fenêtre brisée, tenant un crayon et un carnet de dessin. La figure féminine occupe l’espace principal, en trois quarts, et est légèrement tournée vers le spectateur.

A l’arrière-plan, on peut deviner une architecture avec une grande baie-vitrée, partiellement brisée, ouvrant sur un paysage urbain flou. La baie vitrée est selon certaines interprétations censée suggérer une fragilité ou une métaphore de la condition féminine et artistique.

Le fauteuil et les accessoires créent une mise en scène intime et domestique, contrastant avec la monumentalité néoclassique. Les carnations sont traitées par un modelé doux, avec des transitions très subtiles entre ombre et lumière.

Le drapé blanc est lumineux, rendu avec virtuosité, contrastant avec les bruns chauds du décor. La facture est lisse et polie, héritée du néoclassicisme davidien, sans empâtements visibles.

L’artiste utilise des glacis afin d’obtenir un rendu transparent des étoffes. La palette est claire et raffinée, avec des blancs, beiges, ocres qui sont rehaussés de touches bleues et roses. Le contraste lumineux met en valeur le visage et les mains de la jeune femme, et la lumière venant de la fenêtre créé une atmosphère douce mais dramatique qui est accentuée par la vitre brisée.

On peut lire cette œuvre comme un autoportrait de l’artiste, mais aussi comme une allégorie de la femme artiste. La pratique du dessin devient alors le sujet central, avec l’affirmation de l’accès des femmes à la création artistique.

La fenêtre brisée a souvent été interprétée comme une métaphore des obstacles sociaux rencontrés par les femmes peintres. La sensibilité de cette œuvre vient aussi contraster avec les portraits officiels plus rigides de la même époque.

Cette œuvre fut longtemps attribuée à David, preuve de leur proximité stylistique. Elle a été réattribuée à Marie Denise Villiers au XXème siècle, devenant aussi un symbole de la reconnaissance des femmes artistes, comme cela a pu arriver à Constance Mayer ou Louise Hersent.

Cette œuvre est aujourd’hui considérée comme son chef-d’œuvre, et une pièce maîtresse de la redécouverte des peintres néoclassiques féminines.

Reconnaître la signature de Marie-Denise Villiers

The artist often signs his full name in small letters at the bottom of his paintings. Copies may exist, so expertise is important.

Signature de Marie Denise Villiers

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