Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Lady Elizabeth Thompson

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Cote et valeur de l’artiste Elizabeth Thompson   

Elizabeth Thompson est une artiste connue des amateurs de portraits. Sa visibilité sur le marché de l’art ne cesse de croître, sa cote est en train d’exploser et elle est de plus en plus demandée : on suppose que ses œuvres pourraient atteindre des montants inédits aux enchères.

Les artistes femmes du XIXème siècle, élèves dans les ateliers de grand maîtres incontestés, ont produit des œuvres extrêmement recherchées aujourd’hui.

En 2021, son tableau Dawn of Waterloo, The 'Reveille' in the bivouac of the Scots Greys on the morning of the battle, datant de 1895, a été vendu à hauteur de 308 000€, tandis qu’il était estimé entre 94 800 et 142 150€.

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Style et technique d’une peintre d’histoire

Lady Butler Elizabeth Thompson est une peintre britannique de scènes militaires. Elle se spécialise dans la peinture d’histoire militaire, en particulier les batailles de l’armée britannique du XIXème siècle.

Elle introduit une lecture narrative et humaine du champ de bataille, souvent à contre-courant du spectaculaire ou de l’héroïsme traditionnel. Elle se distingue dans un genre réservé aux hommes, en renouvelant le traitement de la guerre par une approche réaliste, empathique et rigoureuse.

La majorité de ses œuvres sont réalisées à l’huile sur toile, souvent sur grand format. Le dessin est précis et sructuré, héritier de la formation académique (notamment à la Female School of Art de Londres et Florence).

Elle utilise une palette relativement sourde, dominée par les bruns, gris et bleus, en accord avec les tonalités terreuses des campagnes militaires. Son travail est poussé sur la composition d’ensemble, avec une gestion rigoureuse de la profondeur, des plans successifs et des lignes de force.

Elle accord une grande importance à la justesse des uniformes, des postures et des attitudes, qui sont le résultat d’une recherche documentiare constante. L’artiste met souvent l’accent sur des soldats ordinaires, blessés ou survivants, des figures de l’attente, de la lassitude ou du sacrifice.

Les visages sont rarement idéalisés, les traits sont marqués, les expressions intérieures sont exprimées et les regards sont absents ou perdus. Elle introduit une forme de pathos maîtrisé, sans surjeu dramatique, qui renforce l’impact émotionnel des scènes.

Elle recherche une véracité émotionnelle puisque la scène ne vise pas le spectatulaire mais la restitution d’un moment suspendu, souvent postérieur ou antérieur à l’action (retrait, retour, attente, blessure).

Le travail est très soigné sur les ciels, les brumes et les poussières qui contribuent à une lecture atmosphérique de la guerre. Les cadrages, parfois resserrés ou panoramiques instaurent un rythme cinématographique avant l’heure, jouant sur l’effet d’immersion.

Elle est à la fois inspirée par la peinture d’histoire classique (Géricault, Gros, Meissonnier) et par une volonté documentaire et humaniste proche du réalisme social. Elle est également marquée par les récits de guerre contemporians, les journaux militaires et les témoignages directs de soldats.

Sa démarche préfigure par endroits la peinture de guerre du XXème siècle, notamment dans sa tonalité désabusée ou compassionnelle.

La vie de Lady Elizabeth Thompson

Lady Elizabeth Thompson (1846 – 1933) est aussi connue sous le nom de Lady Butler, est une figure majeure de la peinture militaire britannique du XIXème siècle. Née en Suisse dans une famille britannique cultivée et cosmopolite, elle reçoit une éducation artistique soignée à Londres, puis suit une formation approfondie à la Female School of Art de South Kensington.

Elle complète ses études à Florence à l’Accademia di Belle Arti, où elle se forme à la peinture d’histoire et aux techniques académiques. Elle voyage beaucoup en Europe, notamment en Italie, ce qui nourrit son regard et sa culture visuelle.

Lady Elizabeth Thompson se fait connaître en 1874 avec The Roll Call, un tableu de grande dimension représentant une file de soldats épuisés revenant du front de Crimée. L’œuvre remporte un succès immédiat au Royal Academy Summer Exhibition, qui attire les foules et est achetée par la reine Victoria.

C’est une des rares femmes à se faire une place dans le champ alors strictement masculin de la peinture d’histoire militaire. En 1877, elle épouse Sir William Butler, officier de l’armée britannique, ce qui lui donnera le titre de Lady Butler.

Elle suit son mari dans diverses affectations à l’étranger (Irlande, Afrique du Sud, Canada), ce qui influence ses sujets et l’éloigne partiellement de la scène artisitque londonienne. Mère de six enfants, elle parvient malgré tout à maintenir une activité artistique constante.

Elle expose régulièrement à la Royal Academy et dans d’autres salons prestigieux, mais est refusée à l’Académie royale malgré plusieurs tentatives, en raison de son genre plus que de son mérite.

L’artiste continue à produire des œuvres majeures jusqu’à la fin du siècle, avec des thèmes allant de la guerre napoléonienne à la campagne d’Égypte, en passant par la guerre de Crimée ou les expéditions coloniales. Elle écrit son autobiographie, From Sketch-Book and Diary (1909) qui retrace ses souvenirs de travail et de voyage.

Elle meurt en 1933 à Gormanston Castle, en Irlande, à l’âge de 86 ans. Largement oubliée pendant une partie du XXème siècle, elle connaît un regain d’intérêt depuis les années 1980 avec les études sur les femmes artistes et la représentation critique de la guerre.

Désormais considérée comme une figure pionnière, à la croisée du réalisme militaire et de la sensibilité narrative, elle a influencé la perception de la guerre dans l’art victorien.

Focus sur The Roll Call, Lady Thompson, 1874

The Roll Call est un tableau réalisé à l’huile sur toile qui mesure 93 x 183 cm, représentant un groupe de soldats britanniques, fatigué, qui se tient en formation pour l’appel après une bataille lors de la guerre de Crimée.

Il est exposé à la Royal Academy en 1874, et le tableau est immédiatement acheté par la reine Victoria, aujourd’hui conservé à la Royal Collection de Windsor.

Les soldats est soutenu par un camarade, tandis que l’officier lit les noms : la dimension humaine et collective du traumatisme est centrale. La palette est dominée par des tons terreux, boueux, froids, qui renforcent l’atmosphère grise et accablée du moment.

La lumière, zénithale et froide, éclaire partielement les visages et les uniformes détrempés, renforçant l’effet de réalisme. Les détails des uniformes, des armes et des visages fatigués sont minutieux. Chaque élément concourt à une impression de vérité.

Toute action dramatique est absente, puisque la tension naît de l’immobilité, de la retenue et du silence pictural. Ce tableau se place à rebours de la peinture héroïque ou triomphaliste : ici, la guerre se matéralise par la fatigue, le dénuement et l’anonymat.

Le tableau introduit une lecture humaniste et empathique du fait militaire, à travers les yeux d’une artiste femme, ce qui était exceptionnel pour l’époque. Il s’agit de l’un des premiers exemplaires britanniques de réalisme de guerre, avant même les grandes campagnes de la Première Guerre mondiale.

Le succès est immédiat puisque la presse et le public saluent l’émotion contenue de la scène. L’œuvre fait sensation en raison de son auteur, une femme traitant avec autorité un sujet viril et historique.

The Roll Call fonde par conséquent la réputation de Lady Butler et ouvre une brèche dans le champ de la peinture militaire jusque là structement masculin.

Reconnaître la signature de Lady Elizabeth Thompson  

L’artiste ne signe pas nécessairement ses œuvres, c’est pourquoi l’expertise reste nécessaire afin de s’assurer de l’authenticité de votre bien.

Comment connaître la valeur d’une œuvre

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