Cote et valeur des tableaux, dessins, peintures de Elizabeth Jane Gardner Bouguereau

Si vous détenez une œuvre réalisée par l’artiste Elisabeth Jane Gardner Bouguereau ou d’après, et que vous souhaitez connaître sa valeur, nos experts et commissaires-priseurs agréés par l’État vous offriront leurs services d'expertise.

Our specialists will carry out a free appraisal of your work, and provide you with a precise estimate of its current market value.

Then, if you want to sell your work, we'll point you in the right direction to get the best possible price for it.

Cote et valeur de l’artiste Elisabeth Jane Gardner Bouguereau   

Elisabeth Bouguereau est une artiste connue des amateurs de portraits. En comparaison avec d’autres peintres dans la même situation – artistiquement parlant, ainsi qu’en terme de visibilité, on suppose que ses œuvres pourraient atteindre des montants inédits aux enchères.

Les artistes femmes du XIXème siècle, élèves dans les ateliers de grand maîtres incontestés comme David ou Ingres, comme Adelaïde Labille-Guiard ou Sophie Allart, voient leur cote augmenter considérablement sur le marché de l’art actuel.

En 2019, son huile sur toile La captive, s’est vendue à hauteur de 418 800€ chez Sotheby’s, tandis qu’elle était estimée entre 218 100 et 305 400€. 

Order of value from a simple work to the most prestigious

Style et technique de l’artiste Elizabeth Bouguereau

Elizabeth Bouguereau (1837 – 1922) est une peintre académique américaine devenue une figure incontournable du Salon parisien.

Elle étudie la peinture auprès de Hugues Merle, Lefebvre puis William Adolphe Bouguereau, son mari. Elle adopte une facture lisse, un dessin précis ainsi qu’une composition équilibrée qui sont typiques du classicisme académique.

Ses sujets incluent des épisodes bibliques (Moïse dans les roseaux), mythologiques ou pastoraux (The Shepherd David), qui sont souvent empreints de douceur et de piété féminine.

Elle travaille comme son mari et insiste sur un rendu poli, lumineux, quasi idéaliste des chairs, des tissus et des carnations, assumant clairement cette filiation stylistique.

Son dessin académique est maîtrisé : les contours sont nets, les poses équilibrées, et les proportions parfaites. Elle hérite ainsi de ses études en atelier et des codes stricts du réalisme académique.

La couche picturale est satinée, elle applique la peinture de manière lisse, sans empirismes ni traces visibles, pour donner à la surface un aspect poli et homogène. La palette est douce et harmonieuse, elle préfère les tons pastel, réhaussés de roses, de blancs et d’accents riches (rouges, verts) afin de renforcer l’émotion discrète de la scène.

Ses personnages, qui sont souvent féminins, affichent une intériorité discrète avec des rires secrets, des regards baissés et des gestes discrets, tout autant de détails qui lui sont propres malgré la ressemblance stylistique.

Elle met l’accent sur la tendresse, la maternité et la confiance, adressant son art à une audience sensible et moraliste, comme en témoignent les commandes dans les écoles de jeunes filles.

Sa réputation critique est controversée, car elle assumait volontiers son imitation en déclarant : « je préfère être la meilleure imitatrice que de ne pas exister ».

Elle a ainsi perpétué et personnalisé la tradition académique avec un atelier rigoureux, un utilitarisme esthétique cher à la bourgeoisie, mais avec une sensibilité intime et féminine, qui lui assure un succès durable aux Salons.

La vie de Elizabeth Jane Gardner Bouguereau

Elizabeth Bouguereau est une artiste franco-américaine et une figure singulière de l’art académique au XIXème siècle.

Née en 1837 à Exter, dans le New Hampshire (États-Unis), elle est issue d’une famille protestante d’origine modeste. Elle étudie à la School of the Museum of Fine Arts de Boston, et devient professeur de français et d’art à la Young Ladies Seminary de Worcester.

Elle décide en 1864 de partir pour Paris afin de perfectionner son art, ce qui constitue un projet audacieux pour une femme artiste américaine à l’époque.

Elle étudie dans des académies privées comme l’Académie Julian, qui est alors l’un des seuls lieux ouverts aux femmes) sous la direction de Tony Robert-Fleury, Jules Lefebvre et Hugues Merle. Elle devient ensuite l’élève et la compagne de William Adolphe Bouguereau, en adoptant son style et ses codes picturaux. Leur relation commence dans les années 1870 mais le mariage est retardé d’une vingtaine d’années car la mère de Bouguereau s’y oppose.

Ils se marieront finalement en 1896, après le décès de la mère de Bouguereau. Elle devient donc à la fois l’épouse, l’élève et la collaboratrice d’un des peintres les plus influents de son temps.

Elle gagne en 1876 une médaille au Salon de Paris, devenant l’une des premières femmes américaines à recevoir ce genre de distinction.

Elle continue à peindre et à exposer sous son propre nom, sans se fondre complètement dans l’ombre de son mari. Elle est très appréciée pour ses tableaux sentimentaux, religieux ou mythologiques, notamment auprès de la bourgeoisie conservatrice française et américaine.

Elle se positionne comme une figure de modèle pour les femmes artistes transatlantiques à la fin du XIXème siècle. Elle meurt à Paris en 1922, âgée de 84 ans. Son œuvre est peu étudiée au XXème siècle car longtemps perçue comme secondaire à celle de son époux.

Aujourd’hui, elle est revalorisée comme l’une des premières femmes américaines à réussir une carrière artistique en France à cette échelle.

Focus sur The Shepherd David, Elizabeth Bouguereau, vers 1895

The Shepherd David est une huile sur toile réalisée par l’artiste vers 1895, qui représente le jeune David biblique, avant son affrontement avec Goliath, représenté comme un adolescent paisible jouant de la harpe dans un cadre bucolique.

Le cadrage est centré, David est placé au milieu de la toile, assis sur une pierre, encadré par des moutons et des collines verdoyantes.

L’équilibre est classique, la scène est parfaitement symétrique et structurée, avec un effet de stabilité et de sérénité qui est héritée des compositions académiques.

La finition est lisse et soignées, les chairs sont rendues avec une délicatesse propre à la tradition de Bouguereau, sans empâtement ni trace visible de pinceau. Son drapé est maîtrisé : les plis du tissu sont peints avec une précision classique, donnant au vêtement une texture douce et fluide.

Le travail de la lumière est voulu doux, de façon que la lumière enveloppe la figure, soulignant le visage et la harpe, et créant une atmosphère silencieuse. Ses traits sont fins, sont regard est baissé et son attitude recueillie. Le personnage n’est pas héroïque mais contemplatif, presque féminin dans sa douceur.

La mélancolie est contenue, l’absence de tension dramatique donne à l’image une tonalité émouvante, calme, intérieure et propice à la méditation.

Le tableau présente ainsi David non comme un futur guerrier mais comme un modèle de pureté et d’inspiration divine. La réception de l’œuvre est favorable : saluée à l’époque pour sa beauté formelle et son message édifiant, l’œuvre est emblématique du goût bourgeois pour une peinture morale et accessible.

Cette œuvre porte la signature d’une femme artiste, conjuguant raffinement académique et sensibilité personnelle, preuve de l’autonomie artistique de Gardner, même dans la proximité avec Bouguereau. 

Recognizing the artist's signature

Elizabeth Bouguereau ne signe pas nécessairement ses œuvres. Il peut exister des copies, c’est pourquoi l’expertise reste importante.

Knowing the value of a work

S’il s’avère que vous possédez une œuvre de Elizabeth Bouguereau ou d’après l’artiste, n’hésitez pas à demander une évaluation gratuite moyennant notre formulaire sur notre site internet.

A member of our team of experts and certified auctioneers will contact you promptly to provide you with an estimate of the market value of your work, as well as any relevant information about it.

If you're thinking of selling your work of art, our specialists will also be on hand to help you find alternatives for selling it at the best possible price, taking market trends into account.