Cote et valeur des sculptures, bronzes de Hélène Bertaux

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Cote et valeur de l’artiste Hélène Bertaux  

Hélène Bertaux est une artiste connue des amateurs de sculptures classique. À présent, les prix de ses sculptures augmentent au marteau des commissaires-priseurs.

Ses sculptures en bronze et cuivre sont particulièrement prisées, surtout par les acheteurs français, et le prix auquel elles se vendent sur le marché de l’art s’échelonne entre 40€ et 28 320€, un delta important mais qui en dit long sur la valeur qui peut être attribuée aux œuvres de l’artiste.

En 2023, sa sculpture Jeune fille au bain a été vendue à hauteur de 29 320€, tandis qu’elle était estimée entre 14 160 et 23 600€. Sa cote est en train d’augmenter.

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Style et technique de l’artiste Hélène Bertaux      

Hélène Bertaux (1825 – 1909) est une artiste majeure de la sculpture au XIXème siècle. Elle pratique essetiellement la sculpture en ronde bosse, dans des matériaux nobles (marbre, plâtre, terre cuite et parfois bronze).

Elle maîtrise le modelage avec un soin particulier apporté à la souplesse des chairs, la fluidité des drapés et la précision anatomique. Elle travaille avec une reproduction soignée des détails (chevelures, mains, tissus et expressions) dans une volonté d’atteindre une beauté idélaisée mais incarnée.

C’est une héritière du néoclassicisme dans la lignée de ses contemporains masculins comme James Pradier ou Jean-Baptiste Carpeaux. Elle est influencée par l’Antiquité, avec des poses empruntée aux Vénus greco-romaines, des inspirations mythologiques ou des allégories fréquentes.

Elle veille à respecter les canons académiques (proportions, postures équilibrées, élégance formelle), mais avec une attention propre à la féminité du sujet.

Le nu féminin occupe une place centrale dans son œuvre, ce qui était très audacieux pour une femme artiste de son époque. Elle sculpte le corps avec un mélange de sensualité et de pudeur, toujours digne et classique, sans concession à la travialité.

Son œuvre témoigne d’une capacité à faire dialoguer tension et équilibre, notamment dans les bras levés, les torsions du buste ou encore l’inclinaison des visages. Elle sculpte souvent des figures en léger mouvement, suggérant un élan suspendu ou une action arrêtée dans le temps.

Elle travaille aussi avec des jeux subtils de lumière sur les volumes, grâce à un travail délicat de polissage et à une composition tridimensionnelle claire. Son style classique lui a permis d’entrer dans des salons dominés par les hommes, tout en affirmant une identité artistique propre.

Hélène Bertaux utilise la technique académique comme levier stratégique pour légitimer la place des femmes dans les beaux-arts. Son style est donc à la fois conforme aux attentes académiques et porteur d’une ambition d’émancipation.  

La carrière et l’univers de Hélène Bertaux

Hélène Bertaux, née Joséphine Charlotte Hélène Pilate en 1825 à Paris est la fille d’un sculpteur. Elle commence très jeune à modeler l’argile et à s’intéresser aux arts plastiques, et se forme à la sculpture en grande partie en autodidacte, les écoles des beaux-arts étant interdites aux femmes à cette époque.

Elle est plus connue sous le nom de Madame Léon Bertaux, puis prend le pseudonyme d’Hélène Bertaux afin d’exposer et de s’imposer dans un milieu exclusivement masculin. Elle commence à exposer au Salon dès les années 1860, avec un succès d’estime qui se confirme dans les décennies suivantes.

Ses œuvres sont principalement des nus féminins, sujets allégoriques ou mythologiques, qui sont sculptés dans un style académique très abouti. En 1873, elle est la première femme à obtenir une commande publique de l’État français pour une œuvre monumentale.

En 1893, elle est la première femme sculpteur à recevoir la Légion d’honneur. Hélène Bertaux devient rapidement une figure de proue du féminisme artistique, et milite activement pour l’ouverture des institutions aux femmes.

Elle fonde en 1881 l’Union des peintres femmes et sculpteurs, qu’elle dirige pendant plus de 20 ans. Grâce à ses démarches, les femmes sont autorisées à concourir au Prix de Rome en 1897. Elle joue un rôle capital dans l’admission des femmes à l’École des Beaux-Arts, obtenue en 1897 après une longue lutte.

Son œuvre artistique est indiscociable de son combat pour la reconnaissance institutionnelle des artistes femmes. Elle a su gagner le respect de ses pairs en s’imposant sur leur propre terrain : la grande sculpture académique.

Son influence dépasse sa production dans la mesure où elle a ouvert la voie à des générations entières defemmes sculpteurs. Elle meurt e, 1909 à Saint-Michel-de-Chaillol. Son nom reste attaché à la conquête d’uneplace pour les femmes dans l’histoire de l’art français. Elle est aujourd’hui redécouverte pour son rôle décisif dans l’histoire institutionnelle de l’art.

Focus sur Psyché sous l’empire du mystère, Hélène Bertaux

Le plâtre original de Psyché sous l’empire du mystère est sans doute la sculpture la plus célèbre de Bertaux, présenté au Salon de 1863. Le sujet est tiré de la mythologi  grecque ; au moment ou Psyché lorsqu’elle découvre la véritable identité d’Éros, qu’elle n’a jusqu’alors aimé dans l’obscurité.

Il s’agit d’une œuvre conservée dans les collections nationales françaises, et a contribué à la reconnaissance officielle de Bertaux. Sa posture est souple et méditative, Psyché est représentée assise, repliant légèrement son buste vers l’avant dans une pose d’introspection.

Le travail du drapé est particulièrement soigné, les plis du tissus tombent avec naturel, soulignant à la fois le mouvement du corps et la pureté de la forme. Le visage est traité avec des traits fins, des yeux baissés, la bouche fermée, visant à exprimer le mystère, le trouble et l’intériorité.

Elle porte une grande attention à la modulation des volumes et à la polychromie du marbre, qui donne un rendu presque vivant à la figure. L’instant figé est celui d’une révélation, Psyché tient la lampe grâce à laquelle elle va découvrir Éros.

Bertaux transforme ce moment mythologique en allégorie de la connaissance, du désir, du savoir et de l’émanciaption. Le mystère n’est plus un obstacle mais une invitation à voir, ce qui fait de l’œuvre un écho subtil au combat de Bertaux pour les femmes artistes.

La sculpture est présentée au Salon de 1863, et suscite admiration et surprise : une femme parvient à rivaliser avec les meilleurs sculpteurs de son temps. L’œuvre s’inscrit dans la tradition néoclassique tout en introduisant une tension moderne, puisque le sujet est connu mais traité avec une intériorité psychologique rare.

Cette œuvre marque une étape décivisve dans la carrière de Bertaux, et assoit sa légitimité dans le monde masculin des Beaux-Arts. Elle est souvent comparée aux Vénus de Pradier ou aux figures allégoriques de Carrier-Belleuse, mais avec un regard féminin inédit sur la psyché féminine.

Recognizing the artist's signature

Hélène Bertaux ne signe pas nécessairement ses œuvres. Il peut exister des copies, c’est pourquoi l’expertise reste importante.

Knowing the value of a work

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